Georg Solti, chef d’orchestre.

Georg Solti, né György Stern le 21 octobre 1912 à Budapest (Autriche-Hongrie) et mort le 5 septembre 1997 à Antibes (France), est un chef d’orchestre hongrois naturalisé britannique et fait chevalier par la reine Élisabeth II en 1972.


Georg Solti (ce nom veut dire « habitant de Solt », petite ville au sud de Budapest ; il avait été choisi par son père en 1919, lorsque le Régent Horthy ordonna aux juifs d’adopter un nom hongrois). Son cousin était le photographe germano-hongrois László Moholy-Nagy. Il étudie le piano et la composition avec Kodály, Bartók, Dohnányi et Weiner à l’Académie de musique Franz-Liszt. Il devient ensuite répétiteur à l’Opéra d’État de Budapest, mais n’a pas le droit d’y diriger en raison des lois antisémites en vigueur. Il est employé comme répétiteur par Bruno Walter et Erich Kleiber et tente ensuite sa chance en Allemagne, à Karlsruhe et à Mannheim, mais en est vite chassé. Assistant de Toscanini au Festival de Salzbourg en 1936 (La Flûte enchantée), il y retourne en 1937. Malgré les lois antisémites, il parvient à diriger à l’Opéra de Budapest en 1938 (Les Noces de Figaro) – une seule fois – l’avancée de l’armée allemande sur Vienne étant annoncée pendant l’entracte. En 1939, il s’enfuit en Suisse, où il lui est interdit de travailler. Il y donne néanmoins quelques cours de piano et fait deux apparitions à l’Opéra de Genève en tant que chef remplaçant (Werther).

Il remporte néanmoins le premier prix de piano du concours international de Genève en 1942 et, en octobre 1946, à la suite d’une représentation de Fidelio, devient directeur musical de l’Opéra de Munich, débutant le 1er novembre par une exécution du Requiem de Verdi. Le premier opéra donné sous sa direction est Carmen, donné le 1er janvier 1947. Lors des répétitions de Der Rosenkavalier en 1949, il sympathise avec Richard Strauss et dirige le trio de ce même opéra lors des funérailles du compositeur en septembre de la même année. À Munich il s’est tout de suite fait la réputation d’un chef particulièrement dynamique et imaginatif. De 1952 à 1961, il est directeur de l’Opéra de Francfort où il débute également en dirigeant Carmen. Sa  réputation et son répertoire ne cessent de s’agrandir. En plus des opéras de Mozart, Verdi, Wagner et Strauss, il donne Cardillac de Hindemith, Œdipus Rex de Stravinsky, Pénélope de Rolf Liebermann (avec qui il se lie d’amitié), Les Contes d’Hoffmann et Boris Godounov.

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István Örkény, écrivain.

István Örkény, né le 5 avril 1912 à Budapest et mort le 24 juin 1979 dans la même ville, est un écrivain hongrois.

Son œuvre vaste comprend des romans, des pièces de théâtre,  des nouvelles et ce qu’on appelle des nouvelles-minute, proses très brèves dont il est l’initiateur.

En tant qu’homme et écrivain, il est passé par l’étape du communiste convaincu jusqu’à écrire dans l’esprit du réalisme socialiste de type stalinien, puis par celle de la déception causée par le régime communiste jusqu’à participer discrètement à la Révolution de 1956. Après celle-ci, il s’est abstenu de la dissidence et a profité de la relative libéralisation des années 1960 pour créer une œuvre non asservie idéologiquement et originale du point de vue littéraire, caractérisée par un humour absurde et grotesque.

Son œuvre était et reste populaire en Hongrie, arrivant à un public international aussi.


István Örkény est issu d’une famille de la bourgeoisie juive plutôt aisée, convertie au catholicisme. Son père était pharmacien.

En 1930, il obtient son baccalauréat au Lycée piariste de Budapest. Il est déjà attiré par la littérature mais, en suivant la volonté de son père, il commence des études de génie chimique. Il les abandonne deux ans après pour des études de pharmacie qu’il finit en 1934. La même année, il publie ses premiers écrits, des poèmes et des nouvelles, dans la revue Keresztmetszet, qu’il a fondée et qu’il rédige avec des amis.

En 1936, il se marie pour la première fois.

Ses premières nouvelles importantes, Forradalom (« Révolution ») et Tengertánc, paraissent en 1937, dans la revue Szép Szó, grâce au poète Attila József qui en est l’un des rédacteurs responsables. Celles-ci ne plaisent pas aux autorités et, menacé par la police, l’écrivain quitte la Hongrie.

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Katalin Karády, actrice et chanteuse.

Katalin Karády, née Katalin Mária  Kanczler le 8 décembre 1910 à Budapest et morte le 8 février 1990 à New York, est une actrice et chanteuse hongroise.

Actrice de premier plan dans les films hongrois réalisés entre 1939 et 1945, elle est mieux connue en dehors de la Hongrie en tant que « Juste parmi les nations » pour avoir sauvé un certain nombre de Juifs hongrois.


Née Katalin Kanczler en 1910 dans une famille pauvre de sept enfants, elle fuit la misère en épousant un de ses soupirants à l’âge de dix-huit ans. Revenue en 1938 en Hongrie, elle se fait remarquer pour sa beauté dans les années 1930, jouant dans des opérettes et pièces de théâtre à Budapest.

Elle débute au cinéma devant la caméra de Lajos Zilahy dans Le Printemps mortel. Au début des années 1940, elle est l’une des actrices hongroises les plus en vue du pays1. Grâce à ses contacts, elle fait revenir le compositeur György G. Dénes du front russe mais ses positions anti-allemandes font d’elle la cible de la presse d’extrême droite du pays.

Pendant la guerre, elle est la compagne du général Istzvan Újszászy, qui participe à la rencontre secrète entre Américains et Hongrois en 1944 nommée l’opération Sparrow, dans laquelle elle joue un rôle important aussi.

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