Mícheál Ó Cléirigh, chroniqueur, scribe et antiquaire.

Mícheál Ó Cléirigh ( vers  1590  – vers  1643 ), parfois connu sous le nom de Michael O’Clery, était un chroniqueur irlandais, scribe et antiquaire et auteur principal des Annales des Quatre Maîtres, assisté de Cú Choigcríche Ó Cléirigh, Fearfeasa Ó Maol Conaire, et Peregrinus Ó Duighgeannain. Il était membre de la famille O’Cleric Bardic et a compilé avec d’autres les Annales du Royaume d’Irlande à Bundrowse dans le comté de Leitrim le 10 août 1636. Il a également écrit le Martyrologe de Donegal au XVIIème siècle.


Petit-fils de Tuathal Ó Cléirigh, chef du sept d’ Uí Clerigh à Donegal, il est né à Kilbarron près de Creevy, entre Rossnowlagh et Ballyshannon sur la baie de Donegal . Il a été baptisé Tadhg Ó Cléirigh et était connu sous le surnom de Tadhg an Sléibhe (signifiant Tadhg de la montagne), mais a pris le nom de Mícheál lorsqu’il est devenu frère franciscain. Il était le plus jeune des quatre fils de Donnchadh Ó Cléirigh et sa mère était Onóra Ultach. Parmi ses frères aînés étaient Uilliam, Conaire et Maolmhuire, Conaire est connu pour avoir travaillé sur les annales en tant que scribe, tandis que Maolmhuire est également devenu franciscain à Louvain. Micheál était un cousin de Lughaidh Ó Cléirigh ( fl.  1595–1630 ), également célèbre comme historien irlandais et auteur de l’une des principales sources des annales.

En tant que membre de l’une des plus grandes familles savantes d’Irlande gaélique, Ó Cléirigh a reçu une éducation vaste et approfondie. Il rapporte qu’il a été enseigné, par exemple, par Baothgalach Mac Aodhagáin, un clerc instruit actif dans le comté de Tipperary, qui est devenu l’ évêque d’Elphin.  Tadhg a suivi Maolmhuire en Europe continentale quelque temps après la fuite des comtes . Il peut s’agir du Don Tadeo Cleri qui servait comme soldat en Espagne en juillet 1621. À un moment donné avant mars 1623, il devint un frère laïc de l’ordre franciscain. Il n’a jamais été ordonné prêtre.

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Theobald Mathew, réformateur catholique.

Theobald Mathew, né le 10 octobre 1790 à Thomastown et mort le 8 décembre 1856 à Cobh, est un réformateur catholique irlandais prônant l'abstème, connu comme le Père Mathew (en anglais : Father Mathew). À partir de 1840, Anne Jane Carlile correspond avec le père Mathew qui l'encourage à travailler dans la tempérance. Figure populaire dans le pays, deux statues notables de Mathew se trouvent sur St. Patrick's Street de Cork et sur O'Connell Street à Dublin. Source : Wikiwand.

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Daniel O’Connell, homme politique.

Daniel O’Connell, né le 6 août 1775 à Cahersiveen et mort le 15 mai 1847 à Gênes, dit le « Libérateur » (the Liberator), ou l’« Émancipateur » (the Emancipator), est un homme politique irlandais dont les combats ont marqué la première moitié du xixe siècle. Il obtient l’émancipation des catholiques d’Irlande (et avec eux, de tout le Royaume-Uni). Promoteur d’un nationalisme irlandais non violent, il contribue à l’alignement des luttes politiques irlandaises sur les clivages religieux qui divisent le pays, en mobilisant la communauté catholique irlandaise en tant que force politique à part entière.


Issu d’une famille catholique fortunée du comté de Kerry et petit-fils de la poétesse Máire Ní Dhonnchadha Dhuibh, Daniel O’Connell, sous la  protection d’un riche oncle célibataire, Maurice O’Connell, étudie d’abord au collège anglais de Saint-Omer puis au collège irlandais de Douai en France. Il est admis à Lincoln’s Inn en 1794, et deux ans plus tard, part étudier à King’s Inn, à Dublin. Dès sa jeunesse, il se rapproche des radicaux démocrates de l’époque, et décide de se consacrer au combat pour l’égalité des droits et la tolérance religieuse pour les catholiques de son pays.

Alors qu’il fait son droit à Dublin, son oncle Maurice O’Connell lui enjoint de n’entrer dans aucune milice. En décembre 1796, lors de la tentative de débarquement français en Irlande, quand la flotte de Wolfe Tone pénétra dans la baie de Bantry, O’Connell est pris dans un dilemme. En effet, en janvier 1797, il écrit à son oncle qu’il est le dernier de ses camarades à n’avoir pas encore rejoint une armée de volontaires, et qu’« étant jeune, actif, en bonne santé et célibataire », il ne se trouve aucune excuse  plausible. Ce même mois, il rejoignit le Lawyer’s Artillery Corps.

Le 19 mai 1798, O’Connell devient avocat au barreau d’Irlande. Quatre jours plus tard, la Société des Irlandais unis (Society of the United Irishmen) déclenche une rébellion, qui est réprimée de manière sanglante par les Britanniques. O’Connell ne soutient pas cette rébellion. Il croit en effet que les Irlandais doivent se défendre de manière politique plutôt que par la force. Il décide donc de se retirer dans le Kerry, et ne prend part ni à la révolte, ni à sa répression. Pendant plus de dix ans, il mène une existence paisible et se consacre à l’exercice du droit privé dans le sud de l’Irlande. En 1803, O’Connell condamne également la rébellion menée par Robert Emmet.

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