Arthur Griffith, journaliste et homme d’état.

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Arthur Griffith (irlandais : Árt Ó Gríofa) (31 mars 1871 à Dublin – 12 août 1922) est un journaliste et homme d’État irlandais à l’origine de la fondation du Sinn Féin. Il dirige, avec Michael Collins, la délégation irlandaise chargée de négocier le traité anglo-irlandais de 1921 et occupe le poste de président du second Dáil Éireann de janvier à août 1922.


Né à Dublin en 1872, Arthur Griffith reçoit une formation d’imprimeur avant de se tourner vers le journalisme et l’écriture.

En 1893, il participe à la fondation de la Celtic Literary Society et devient rapidement un membre de la Gaelic League, une organisation ayant pour but de restaurer la langue irlandaise, et de l’Irish Republican Brotherhood (IRB, une fraternité luttant pour la mise en place d’une république indépendante et souveraine en Irlande, qu’il quitte en 1910.

Griffith émigre ensuite en Afrique du Sud, entre 1896 et 1898, pendant la guerre des Boers où il s’engage contre les Britanniques. Cette période de sa vie marque aussi la naissance de son admiration pour Paul Kruger, le président de la république sud-africaine du Transvaal.

À son retour en 1899, Griffith reprend l’hebdomadaire The United Irishman fondé en 1848 par John Mitchell un des premiers intellectuels à avoir développé l’idée d’un nationalisme unitaire par le biais de Jeune Irlande, un parti politique fondé au milieu du XIXe siècle.

En 1900, Griffith fonde sa première organisation politique, le Cumann na nGaedhael (la famille des Gaëls), chargé d’unifier les groupes nationalistes et séparatistes d’Irlande.

En 1903, Griffith est à l’origine de la création du National Council mis en place pour manifester contre la venue du roi Édouard VII en Irlande.

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George Berkeley, philosophe et évêque.

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George Berkeley, né le 12 mars 1685 à Kilkenny et mort le 14 janvier 1753 à Oxford, est un philosophe et évêque anglican irlandais, souvent classé dans la famille des empiristes après John Locke et avant David Hume. Son principal apport à la philosophie fut la défense de l’immatérialisme, résumé par la formule esse est percipi aut percipere (« être c’est être perçu ou percevoir »). Pour Berkeley, les choses qui n’ont pas la faculté de penser (les « idées ») sont perçues et c’est l’esprit (humain ou divin) qui les perçoit. La théorie de Berkeley montre que les individus peuvent seulement connaître les sensations et les idées des objets, non les abstractions comme la matière ou les entités générales. L’originalité et l’étrangeté de sa philosophie sont souvent soulignées. Jean-Louis Vieillard-Baron, qui revient sur l’influence de Berkeley sur le spiritualisme d’Henri Bergson, note que « La philosophie de Berkeley, plus même que celle de Spinoza, est une sorte d’astre errant dans l’histoire de la philosophie. C’est cette originalité absolue qui en fait l’actualité ».

Berkeley a composé de nombreuses œuvres, dont les plus connues sont les Principes de la connaissance humaine (1710) et les Trois dialogues entre Hylas et Philonous (1713) (Philonous, le « spiritualiste », représentant Berkeley dans son propre rôle et Hylas, nommé d’après l’ancien mot grec pour « matière », représentant l’objecteur). En 1734, il publia L’Analyste, une critique des fondations de la science, qui eut beaucoup d’influence sur le développement ultérieur des mathématiques.

La ville et l’université de Berkeley, en Californie, ont été nommées en son honneur, mais la prononciation de son nom a évolué pour convenir à l’anglais américain. Le Berkeley College dans l’université Yale porte aussi son nom.


Berkeley naît en Irlande, dans le comté de Kilkenny, et grandit à Dysart Castle, près de Thomastown. Il est le fils aîné de William Berkeley, qui appartient à la petite noblesse anglo-irlandaise, de confession anglicane, récemment installée en Irlande. Il commence ses études au collège de Kilkenny, qu’il quitte en 1700, pour les poursuivre au Trinity College de Dublin, où il obtient le degré de Master of Arts en 1707. Élu « fellow » de Trinity College, c’est-à-dire « chargé de cours », il y reste pour effectuer du tutorat et enseigner le grec, il est ordonné prêtre de l’Église d’Irlande (anglicane) en 1710.

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Turlough O’Carolan, compositeur.

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Turlough O’Carolan (anglicisation de son nom irlandais : Toirdhealbhach Ó Cearbhalláin) est un des derniers harpistes professionnels et compositeur d’Irlande, né en 1670 près de Nobber (comté de Meath) et mort le 25 mars 1738 dans la maison de sa mécène, Mme MacDermott Roe, à Alderford (comté de Roscommon).


Carolan n’est pas célèbre pour son habileté à la harpe, qu’il apprit à 18 ans, mais pour ses nombreuses compositions musicales et poétiques. Favorisées par la renaissance de la harpe celtique dans les années 1970, ces mélodies sont encore jouées aujourd’hui.

Employé à 14 ans dans la famille McDermott Roe et montrant déjà des  talents de poète, le jeune homme fut pris en charge par Mme McDermott qui lui donna une éducation. À 18 ans, il devient aveugle après avoir contracté la variole. Malgré son handicap, il entame une carrière de harpiste itinérant, métier qu’il exerça pendant 50 ans jusqu’en 1738 où il revint mourir dans la maison de ses premiers maîtres, les McDermott Roe. En égard à la popularité du mort, la veillée funèbre dura 4 jours. O’Carolan est inhumé à Keadue.

Carolan était un homme réputé joyeux et sociable, aimant les blagues et le backgammon. Comme beaucoup de harpistes, il aimait boire et était colérique.

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