Edward Teller, physicien nucléaire.
Edward (Ede) Teller, né le 15 janvier 1908 à Budapest et mort le 9 septembre 2003 à Stanford, est un physicien nucléaire hongro-américain.
Il est connu proverbialement comme le « père de la bombe à hydrogène » et un fervent défenseur de cette arme, à l’encontre de plusieurs scientifiques ayant travaillé avec lui sur le Projet Manhattan (notamment Robert Oppenheimer). Cela entraîna une profonde rupture entre lui et le flanc gauche, « pacifiste », du monde scientifique, à tel point qu’Isidor Isaac Rabi déclara : « Le monde serait meilleur sans Edward Teller ».
Edward Teller naît dans une famille juive à Budapest, alors en Autriche-Hongrie.
Il quitte en 1926 son pays pour l’Allemagne (en partie à cause du numerus clausus institué par Miklós Horthy, limitant le nombre de juifs pouvant être admis à l’Université) et y suit un cursus de chimie à l’Université de Karlsruhe, où il obtient un diplôme en génie chimique.
Il se prend d’intérêt pour la physique et entre à l’Université de Leipzig en 1928 pour explorer cette nouvelle voie. À Munich, il a un accident de voiture qui blesse gravement une de ses jambes et le contraint à se faire amputer de son pied, qui est remplacé par une prothèse (ce qui le fait boiter toute sa vie). Il obtient son doctorat en physique en 1930, sous la direction de Werner Heisenberg3. Cette même année, il se lie d’amitié avec deux jeunes scientifiques russes, George Gamow et Lev Landau, alors en visite en Europe de l’Ouest.