Hans Selye, médecin.

Hans Selye (en hongrois János Selye), né à Vienne (Autriche-Hongrie) le 26 janvier 1907 et mort à Montréal (Canada) le 16 octobre 1982, est un médecin québécois. Il est le fondateur et le directeur de l’Institut de médecine et chirurgie expérimentale de l’Université de Montréal et un pionnier des études sur le stress.


Il est né en 1907 à Vienne. Son père, Hugo Selye, était un chirurgien  militaire hongrois et sa mère, Maria Felicitas Langbank, une femme du monde autrichienne. La famille Selye étant plutôt aisée, Hans Selye a reçu une éducation de qualité et pouvait, déjà à l’âge de quatre ans, parler quatre langues. Plus tard, la famille quitte Vienne et déménage à Komárom, où le jeune János finit ses études secondaires au collège des pères bénédictins de Komárno.

En 1924, il devient étudiant en médecine à l’université de langue allemande de Prague (Université Charles de Prague) et fait ensuite des stages à Paris et à Rome, où il pratique son français et apprend l’italien. En 1929, il reçoit son doctorat en médecine et il choisit la recherche plutôt que la pratique médicale, à la grande déception de son père qui espérait le voir prendre la relève de la clinique familiale6. Il travaille d’abord à l’Institut de pathologie de Prague, puis à l’Institut de pathologie expérimentale, où il acquiert, en tant que coopérateur, la pratique sur le terrain de la méthodologie  expérimentale. En 1931, il reçoit un doctorat en chimie organique. Grâce à la bourse du prix Rockfeller, il se rend aux États-Unis à l’Université Johns-Hopkins (1931), puis au Canada, à l’Université McGill (1931-1934) pour poursuivre ses études.

Entre 1934 et 1941, il est professeur adjoint de biochimie à l’Université McGill. En 1945, il accepte un poste à la faculté de médecine de l’Université de Montréal, où il fonde l’Institut de médecine et de chirurgie expérimentale (IMCE) de l’Université de Montréal. Il reste attaché à ce poste jusqu’en 1977, moment où il prend sa retraite. Pendant ce temps, il a aussi été conseiller général en chirurgie pour l’US Army.

En tant qu’endocrinologue et inventeur de la théorie du stress, mot qu’il a lui-même introduit en médecine, Hans Selye a atteint une notoriété importante. Il découvre ce concept en étudiant la réponse physiologique d’une population de rats à l’injection d’hormones ovariennes et d’extraits placentaires. Peu de temps après, il constate que ces signes physiologiques n’ont aucune relation avec l’injection des substances hormonales, mais sont une réponse à une agression de tout type. En 1936, Hans Selye publie les premiers résultats de ses travaux dans la revue britannique Nature1. En 1956, il publie Le Stress de la vie, livre avec lequel il enrichit la recherche en endocrinologie d’un nouveau concept diagnostique : le syndrome général d’adaptation, c’est-à-dire « l’ensemble des modifications qui permettent à un organisme de supporter les conséquences physiopathologiques d’un traumatisme naturel ou opératoire ». Le stress fait ainsi son entrée dans le répertoire des pathologies du monde moderne et dans la langue française.

Hans Selye a écrit plus de 1 700 articles et 39 livres, dont The stress of life (1956, Le Stress de la vie), Stress without distress (1974, Le Stress sans détresse) et son autobiographie The stress of my life (1976, Le Stress de ma vie).

Atteint de réticulosarcome (cancer à évolution rapide), il continue à  travailler et à développer sa théorie sur le stress, mais décède finalement en 1982, à l’âge de 75 ans. Il aurait, de beaucoup, survécu à l’âge prédit alors par la médecine pour cette maladie.

Source : Wikipédia.

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