Étienne II Bocskai, homme d’état.

Étienne Bocskai de Kismarja (en hongrois : kismarjai Bocskai István), né le 1er janvier 1557 à Kolozsvár et mort le 29 décembre 1606 à Kassa, est un noble hongrois, meneur de l’insurrection anti-Habsbourg de 1604 à 1606, et prince de Transylvanie de 1605 à sa mort.


Membre de la famille Bocskai, Étienne II Bocskai naît à Kolozsvár, en Transylvanie, en 1557 de Georges Bocskai, partisan de Ferdinand Ier, et de Krisztina Sulyok de Lekcse. Il est le frère d’Élisabeth Bocskai, mère du prince Sigismond Ier Báthory dont il devient le conseiller. Ce dernier — n’ayant pas suivi les indications de Bocskai quant à une alliance avec le Saint-Empire romain germanique plutôt qu’avec l’Empire ottoman — va jusqu’à le trahir en le dépossédant, plus tard, de ses États. À la suite de cet épisode, en 1599, Bocskai recherche la protection de la cour impériale et de Rodolphe II, mais change très vite d’avis constatant les outrages faits aux libertés religieuses des Protestants et les sévices infligés aux Transylvains de 1602 à 1604 par les généraux impériaux Giorgio Basta et Giovan Giacomo Barbiano di Belgioioso.

Voulant protéger l’indépendance de la Transylvanie, il est alors aidé par les Haïdouk (brigands nomades) et soutenu par les Ottomans — eux-mêmes opposés au Saint Empire. Le 20 avril 1605, en remerciement de sa participation au bannissement du général Basta, la Diète hongroise, réunie à Medgyes le désigne prince de Transylvanie. Pour le féliciter, le sultan  ottoman Ahmet Ier se présente devant lui avec, comme présent, une superbe couronne originaire de Perse et ornée de pierres précieuses. Bocskai refuse avec adresse, préservant ainsi l’alliance avec les Turcs.

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István Báthory, homme d’état.

Étienne Báthory de Somlyó (en hongrois : Somlyói Báthory István), né en 1477 et mort le 17 mars 1534 à Gyulafehérvár, est un noble hongrois, ancêtre de la famille Báthory. Il fut voïvode de Transylvanie de 1530 à sa mort. D'une ancienne famille hongroise établie en Transylvanie, il est le fils de Michel (Miklós) Báthory (1445-1498) et de Sophie Bánffy de Losonc. Il est issu de la branche de Somlyó de la famille Báthory. Après la bataille de Mohács en 1526, il a soutenu l'élection de Jean Zapolya, voïvode de Transylvanie, sur le trône de Hongrie, contre son concurrent Ferdinand Ier de Habsbourg. En échange, il est nommé voïvode de Transylvanie en 1530. Source : Wikipédia.

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József Mindszenty, archevêque.

József Mindszenty, né József Pehm le 29 mars 1892 à Csehimindszent et mort le 6 mai 1975 à Vienne, était un archevêque hongrois, cardinal, connu pour avoir été un opposant farouche aux dictatures fasciste et communiste de son pays. Emprisonné à plusieurs reprises et torturé pour sa ténacité dans sa foi chrétienne, il a été reconnu vénérable par l’Église catholique.


József Pehm naît à Csehimindszent, situé alors dans l’empire d’Autriche-Hongrie. Il grandit dans une famille paysanne, qui lui inculque le sens du labeur et une forte pratique religieuse. Ordonné prêtre le 12 juin 1915, il est nommé curé d’un gros bourg rural, où il exerce son ministère pendant 25 ans. Son évêque remarque son zèle et lui donne la mission de créer sept nouvelles paroisses, qui entraîne la construction de neuf églises et d’une douzaine d’écoles.

Il s’oppose à la République des conseils de Hongrie de Béla Kun, ce qui lui vaut d’être arrêté en 1919, puis libéré à la chute du régime la même année. En 1941, il change son nom en Mindszenty (« de Mindszent »), reprenant le patronage Mindszent (« Toussaint ») de son village natal Csehimindszent.

Le 3 mars 1944, alors que la Hongrie subit l’invasion de l’Allemagne nazie, Mindszenty est nommé évêque de Veszprém par le pape Pie XII. Il est consacré quelques jours plus tard, le 25 mars. Il proteste contre les arrestations des juifs et s’oppose ouvertement au régime fasciste hongrois du Parti des Croix fléchées. Accusé de trahison, il est arrêté avec 26 prêtres et séminaristes, et emprisonné à Sopron, où il poursuit dans la clandestinité la formation des séminaristes. Il ordonne 9 prêtres en prison. Libéré en avril 1945, il découvre alors l’état désastreux de son diocèse. La cathédrale est ravagée, les bâtiments ecclésiastiques pillés. Confronté à la misère de la population, il se dépense pour aider ceux qui ont tout perdu.

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