Béla Balázs, écrivain.
Béla Balázs, né sous le nom de Herbert Bauer le 14 août 1884 à Szeged et mort le 17 mai 1949 à Budapest, est un théoricien hongrois du cinéma, également cinéaste, écrivain, dramaturge, poète, romancier, feuilletoniste, auteur de contes et de nouvelles. Il vécut à Budapest, Vienne, Berlin, Moscou et fut adhérent au Parti communiste.
Ami et collaborateur de Béla Bartók et de Zoltán Kodály, il écrit le livret de A Kékszakállú herceg vára (Le Château de Barbe-Bleue) et du Prince de bois pour Bartók. Il a publié plusieurs recueils de poésie et de récits en langue hongroise. György Lukács le considérait comme l’un des plus grands poètes de sa génération. Membre du comité culturel révolutionnaire sous le régime de la “République des Conseils de Hongrie” (dite Commune) en 1919, il est obligé de se réfugier en Autriche, puis à Berlin après la chute.
Dès 1922 à Münich est édité un recueil de contes “chinois” qui ont inspiré à Mariette Lydis de superbes illustrations enluminées dans le style des icônes “Der Mantel der Träumes”.
En 1924, il publie à Berlin en allemand un livre intitulé Der Sichtbare Mensch (L’Homme visible). Il y développe l’idée que le cinéma ouvre à une redécouverte des corps, du « langage des gestes, langue maternelle de l’humanité », après les siècles de triomphe du langage écrit. Le cinéma permettrait une redécouverte de l’Humanité, par-delà les spécifications nationales imposées par la culture écrite.