L’île de Naxos (Grèce).

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Náxos (en grec ancien et moderne Νάξος / Náxos) est une île grecque de la mer Égée appartenant aux Cyclades. C’est la plus grande et la plus haute île de l’archipel. Elle est située pratiquement au cœur de l’Égée, à  approximativement 140 km de la Grèce continentale et de la Turquie continentale. La plus grande ville et port principal est Náxos, aussi appelée Chóra (7 000 habitants).

Naxos doit une partie de sa célébrité à la mythologie : selon la légende, Thésée y abandonna Ariane, qui fut recueillie par Dionysos, divinité tutélaire de l’île. Naxos se serait d’abord appelé Dionysie, soit parce que Dionysos y reçut l’hospitalité, soit parce qu’elle est plus fertile en vignes que les autres îles. La cité naxienne (adjectif associé au nom Naxos quand il s’agit des époques antiques) fut puissante à l’époque archaïque et prospère durant l’Empire byzantin. Elle fut le centre du duché de Naxos, le dernier État latin à résister à l’avancée ottomane.

L’île est riche : marbre et émeri sont exportés tandis que son agriculture produit la célèbre pomme de terre de Naxos, mais aussi des fromages, du miel et le Kitro, une liqueur de cédrat. Le tourisme ne représente que la moitié du revenu naxiote (adjectif associé au nom Naxos quand il s’agit des périodes récentes).


Naxos fut très tôt occupée. Au centre de l’Égée, elle profita de sa position, sur le plan commercial et naval, ce qui lui amena des périodes d’apogée (civilisation cycladique, période archaïque, Empire byzantin, Duché de Naxos) mais aussi de domination extérieure (période mycénienne, Ligue de Délos, Duché de Naxos).

Naxos fut habitée dès le quatrième millénaire avant notre ère. Les premières traces d’occupation ont été découvertes dans la « grotte de Zeus », sur le mont Zas. Sa population, nombreuse, était répartie dans de petits habitats, sur les versants oriental et méridional, abrupts et moins fertiles, mais mieux défendables, de l’île, en contact avec l’archipel des petites Cyclades, comme à Panormos. Un des habitats les mieux connus était celui de Grotta, à côté de Náxos. Il a donné son nom à l’une des périodes de la civilisation cycladique, le Cycladique Ancien I (3200-2800) dite « Grotta-Pélos ». Il était de type proto-urbain avec des maisons carrées soigneusement construites. Une céramique très riche y a été découverte. De nombreuses nécropoles ont aussi été fouillées sur l’ensemble de l’île, livrant des vases en marbre et des poteries, des objets en métal et des « idoles cycladiques ».

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L’île de Corfou (Grèce).

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Corfou ou Corcyre (de l’italien : Corfù1 ; en grec : Κέρκυρα / Kérkyra /ˈcer.ci.ra/ Écouter ; en grec ancien : Κέρκυρα ou Κόρκυρα / Kórkura /kór.ky.ra/ ; en latin : Corcyra) est une île grecque située en mer Ionienne, sur la façade occidentale de la Grèce, à proximité de sa frontière avec l’Albanie. Elle est la capitale de la périphérie des îles Ioniennes.

L’île est connue dans l’histoire de la Grèce antique en tant que cité grecque sous le nom de « Corcyre ».


L’île est à la frontière (symbolique) entre l’Occident et l’Orient. Corfou est la région grecque la plus proche de l’Italie. Elle est aussi à moins de trois  kilomètres de la côte albanaise. Sa position géographique lui confère une riche histoire. Elle était une étape évidente sur la route du Levant, dans les deux sens, et à la sortie de la mer Adriatique.

Dans son passé mythique, Corfou est identifiée par Thucydide à la Schérie des Phéaciens de l’Odyssée. La plus ancienne référence connue de l’île est une inscription en linéaire B datant des environs de 1300 av. J.-C. où il est écrit ko-ro-ku-ra-i-jo (“homme de Kerkyra”). Corcyre devient un comptoir commercial pour la cité d’Érétrie vers 760 av. J.-C.. En 733 av. J.-C., elle est conquise par Corinthe, qui en fait une colonie et devient sa métropole. La révolte des Corcyréens de 664 av. J.-C., au cours de laquelle a lieu la première bataille navale connue de l’histoire grecque, provoque la chute des Bacchiades à Corinthe et la prise de pouvoir du tyran Cypsélos. Corcyre reste cependant sous la tutelle corinthienne.

En 435 av. J.-C. commence ce qu’à la suite de Thucydide on appelle l’« affaire de Corcyre ». Épidamne, colonie de Corcyre, fait appel à sa métropole contre ses anciens oligarques qui, alliés avec des troupes de brigands, harcèlent le territoire de la cité. Les oligarques de Corcyre déclinent cette demande d’aide. Épidamne se tourne alors vers Corinthe, métropole de leur métropole : celle-ci accepte, en partie par hostilité pour Corcyre. Furieux, les Corcyréens affrontent Épidamne, puis Corinthe, parvenant à remporter un double succès. Cependant, Corinthe ne s’avoue pas vaincue et prépare sa revanche. Par prudence, Corcyre décide alors de se tourner vers Athènes.

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L’île de Céphalonie (Grèce).

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Céphalonie (grec moderne : Κεφαλονιά / Kefaloniá ou Κεφαλλονιά / Kefalloniá, de l’italien Cefalonia), connue dans l’Antiquité sous le nom de Céphallénie (grec ancien : Κεφαλληνία / Kephallēnía), est une île grecque de la mer Ionienne réputée pour ses gouffres. C’est la plus grande et la plus montagneuse des îles Ioniennes.

Les villes principales sont Argostóli, la capitale, Lixouri dans la péninsule de Palikí, et Sami (port vers Patras et Ithaque).

Elle constitue un dème (municipalité) et un district régional de la périphérie des Îles Ioniennes. Entre le XIXe siècle et la réforme Kallikratis (2010), elle constituait avec l’île d’Ithaque le nome (département) de Céphalonie.


Les premières traces d’occupation humaine remontent au Paléolithique. On a trouvé à Fiskardo, au cap Mouda, à Skala et à Poros des outils datant de 50 000 ans av. J.-C. Ce sont des objets en pierre tels des haches, des couteaux, des pointes, des grattoirs, des poinçons.

Si on n’a découvert aucun vestige remontant à l’âge du bronze, l’époque mycénienne est, elle, très riche (sites de Mazarakata à Metaxata et de Lakithra). Céphalonie est mentionnée dans l’Iliade et l’Odyssée d’Homère qui l’appelle Samé. L’île connait à cette époque une période d’apogée, avec des relations commerciales jusque dans les Cyclades. Ces relations prennent fin à peu près au moment de l’éruption de Santorin. Elles se rétablissent deux siècles plus tard. On dispose de très peu d’informations concernant la période allant de l’arrivée des Doriens (IXe siècle av. J.-C.) au VIIe siècle avant notre ère. Céphalonie semble pratiquement renaître au VIe siècle av. J.-C., avec l’arrivée des Corinthiens et des Eubéens. L’île devient alors une étape commerciale sur la route de l’Italie.

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