Georges II (roi des Hellènes).

Georges II de Grèce (en grec moderne : Γεώργιος Βʹ της Ελλάδας / Geórgios II tis Elládas), roi des Hellènes et prince de Danemark, est né le 19 juillet 1890 au palais de Tatoï, en Grèce et décédé le 1er avril 1947 au palais royal d’Athènes. Il est roi des Hellènes de 1922 à 1924 puis de 1935 à 1947.

L’enfance et la jeunesse de Georges II sont marquées par l’effervescence nationaliste que connaît le royaume hellène au tournant des XIXe et XXe siècles. Après la défaite de la Grèce face à l’Empire ottoman en 1897, la famille royale est en effet accusée d’être responsable de l’échec de la Grande Idée et l’opposition républicaine augmente dans le pays jusqu’au coup de Goudi de 1909. Les victoires militaires grecques durant les Guerres balkaniques (1912-1913) rapprochent quelque temps la famille royale de son peuple mais l’éclatement de la Première Guerre mondiale renverse la situation. Après l’implication indirecte du pays dans le conflit en 1915, Georges, qui n’est alors que diadoque (héritier du trône), assiste au Schisme national, autrement dit à la rupture violente entre son père, le roi  Constantin Ier, et le Premier ministre Elefthérios Venizélos.

Acculé par la montée en puissance de l’Entente et des vénizélistes, Constantin Ier doit quitter le pouvoir et partir en exil en 1917. Jugé tout aussi germanophile que son père parce qu’il a été formé militairement en Allemagne, le prince Georges doit lui aussi quitter la Grèce tandis que son frère cadet, le jeune Alexandre Ier, monte sur le trône. Exilé avec sa famille en Suisse, Georges mène dès lors une existence relativement simple et morne. En octobre 1920, il se fiance cependant à l’une de ses cousines éloignées, la princesse Élisabeth de Roumanie, avec laquelle il est en contact depuis plusieurs années. Peu de temps après, son frère meurt à Athènes et une nouvelle crise politique secoue la Grèce, permettant à Constantin Ier de reprendre le pouvoir. La restauration de l’ancien souverain est toutefois éphémère puisque la défaite de la Grèce face aux nationalistes turcs commandés par Mustafa Kemal, l’oblige à abdiquer en faveur de son fils aîné en 1922.

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L’Éphèbe de Marathon.

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L’éphèbe de Marathon est une statue en bronze découverte en 1925 en baie de Marathon, d’où elle tire son nom. Elle est communément rattachée à la sculpture grecque du second classicisme, c’est-à-dire du IVe siècle av. J.-C. Elle est actuellement conservée au musée national archéologique d’Athènes sous le numéro d’inventaire X 15118.


La statue a été tirée des eaux en juin 1925 dans les filets de pêcheurs  travaillant en baie de Marathon, sans qu’elle puisse être rattachée à un naufrage particulier. Une exploration menée en 1976 par une équipe franco-britannique n’a pas permis d’identifier d’épave de vaisseau sur le lieu de découverte. Il est possible que la statue ait simplement orné la villa d’Hérode Atticus qui donnait sur la baie.

La statue représente un jeune homme nu, debout, de taille plus petite que nature — il mesure 1,3 mètre. Son attitude est assez complexe. Il s’appuie sur la jambe gauche ; le pied de la jambe libre est en retrait, posé sur la pointe, conformément aux règles du contrapposto de Polyclète. Le balancement des hanches est toutefois plus accentué que chez ce dernier, et le dessin des muscles — saillie des pectoraux et bas de l’abdomen — est moins marqué. La tête, penchée vers la gauche, est ceinte d’un bandeau auquel est attaché un ornement en forme de feuille ou de corne. Le regard semble se diriger vers la main gauche mais flotte en fait dans le vague, au-delà, comme c’est souvent le cas pour les œuvres du second classicisme. La stabilité de l’ensemble est assurée par une coulée de plomb à l’intérieur de la jambe gauche ; le canal de coulée est encore visible dans le gros orteil. Les traces d’arrachement sur la plante du pied et les trois premiers orteils montrent également que l’aplomb portait uniquement à gauche. La pointe du pied droit, manquante, a été restaurée à l’époque moderne.

Le bras droit légèrement plié est levé au-dessus de la tête alors que le bras gauche est collé le long du torse, l’avant-bras replié à angle droit. Un examen attentif du bronze montre que la main droite ne tenait rien et qu’elle n’était pas étayée, pas plus que l’avant-bras droit. En revanche, la paume de la main gauche est mortaisée et le tenon subsistant conserve des traces de plomb. La surface interne du majeur et de l’avant-bras gauches présentent des traces d’aplatissement montrant que l’éphèbe tenait un attribut de forme plate et long d’environ 20 centimètres, puisqu’il arrivait jusqu’au creux du coude.

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Athéna, déesse grecque.

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Athéna (en attique Ἀθηνᾶ / Athēnâ), ou Athéné (en ionien Ἀθήνη / Athḗnē), est une déesse grecque antique, identifiée à Minerve chez les Romains. Elle joue un rôle important dans la mythologie grecque. Elle est également appelée « Pallas Athéna », déesse de la sagesse, de la stratégie militaire, des artisans, des artistes et des maîtres d’école.

Athéna est le type achevé de la divinité poliade : elle était considérée comme la patronne et protectrice de plusieurs cités de Grèce, notamment celle d’Athènes. Elle est généralement montrée dans l’art portant un casque et tenant une lance. Ses principaux symboles incluent la chouette, l’olivier, le serpent et le Gorgonéion.

Athéna, avec Aphrodite et Héra, est l’une des trois déesses dont la querelle provoque la guerre de Troie. Elle joue un rôle actif dans l’Iliade, où elle assiste les Achéens, et dans l’Odyssée, où elle est la conseillère divine d’Ulysse.

Athéna est également la déesse protectrice des héros ; elle apporte son soutien à Persée, Héraclès, Bellérophon et Jason. En tant que patronne de l’artisanat et du tissage, Athéna était connue sous le nom d’Ergane.
Elle est également une déesse guerrière et elle menait les soldats au combat sous le nom d’Athéna Promachos.

Le Parthénon sur l’acropole d’Athènes lui est dédié, ainsi que de nombreux autres temples et monuments. Son festival principal à Athènes était les Panathénées, célébrées pendant le mois d’Hécatombéon en plein été ; c’était le festival le plus important du calendrier athénien.


Athéna est la fille de Zeus et de Métis (une Océanide), déesse de la raison, de la prudence, de la stratégie militaire et de la sagesse. Ouranos, le Ciel étoilé, prévient Zeus qu’un fils, né de Métis, lui prendrait son trône. Par  conséquent, dès qu’il apprend que Métis est enceinte, Zeus prend le parti de l’avaler.

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