Le site archéologique de Aigai (Grèce).

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Aigai, du grec ancien : Αἰγαί, Aigaí, en latin Aegae, Aegaeae ou Aegīae1, a été la première capitale du royaume de Macédoine, avant d’être supplantée par Pella. Le site archéologique, situé près de la petite ville de Vergina, a été exploré par Léon Heuzey dès 1855, puis de nouveau dans les années 1930, enfin notamment par l’archéologue Manólis Andrónikos en 1977. Il est classé au patrimoine mondial par l’Unesco en tant que « témoignage  exceptionnel d’un développement significatif de la civilisation européenne, lors de la transition de la cité-État classique à la structure impériale des périodes hellénistique et romaine ».


Les origines de cette première capitale des Macédoniens se confondent avec le mythe. Les rares informations dont nous disposons proviennent  d’Hérodote, de Thucydide et Diodore de Sicile en ce qui concerne  l’assassinat de Philippe II.

Des Macédoniens seraient venus s’installer dans la plaine de l’Aliakmon dès le Xe siècle av. J.-C. et auraient fondé la cité, berceau de la famille royale des Argéades. Sa fondation serait due à Caranos, roi légendaire de la famille des Héraclides. La légende rapporte qu’il poursuivait une chèvre et aurait donné le nom de l’animal à ce lieu. Selon Justin, la nécropole royale est inaugurée par Perdiccas Ier. C’est donc le plus naturellement que furent célébrés en ces lieux, tous les événements familiaux importants de la dynastie des Argéades, naissance, mariage et sépultures. Tous les rois de la dynastie — exception faite d’Alexandre le Grand — reposent en ces lieux.

Nicholas Geoffrey Lemprière Hammond, en 1968 puis Manolis Andronikos, en 1976 fouillèrent et identifièrent le site à proximité du village moderne de Vergina. Les fouilles et les découvertes grandioses faites depuis  confirmèrent les assertions des deux archéologues. Le site recèle des tombes princières sous tumulus, dont le plus grand, le tumulus dit « de la Grande Toumba », mesurant une centaine de mètres, est le plus riche. On y trouve quatre tombes, dont celles dites « de Philippe II », « de Perséphone » et « du Prince ».

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Les Souliotes.

Les Souliotes (en grec : Σουλιώτες, en albanais : Suliotë) sont les habitants du massif montagneux du Souli, en Épire.

On a surtout pris l’habitude de désigner sous ce nom ceux qui y habitaient à la fin du xviiie siècle et qui participèrent à la guerre d’indépendance  grecque. Les plus célèbres d’entre eux étaient Markos Botzaris ou Kitsos Tzavelas. Il s’agissait d’une coalition de tribus chrétiennes orthodoxes d’origine albanaise, dont la langue vernaculaire était le dialecte tosque. Ils étaient organisés en 47 « tribus » ou clans (phara) répartis sur 14 villages. Les villages et les tribus étaient en constante vendetta.

L’isolement de leur massif montagneux offrait aux Souliotes une certaine autonomie vis-à-vis du pouvoir ottoman, comme pour les Maniotes.


Le noyau central de la petite république était un ensemble de quatre  villages, Souli (ou Kakosouli), Samoniva, Kiapha et Avariko, situés au cœur du massif dans un vallon surplombant les gorges de l’Achéron. S’y étaient ajoutés sept autres villages construits en périphérie. Enfin, les Souliotes avaient progressivement établi leur autorité sur une partie de la région au cours du XVIIIe siècle.

Ali Pacha de Janina, qui avait pris le pouvoir à Ioannina en 1788, menait une politique de centralisation du pouvoir et de réduction des autonomies locales, chrétiennes et musulmanes, afin de conforter sa domination sur l’Épire. Il décida donc de s’attaquer au Souli, mais ses premières attaques furent facilement repoussées par les Souliotes, secrètement aidés par leurs voisins vénitiens de Parga et Prévésa et des beys musulmans indépendants de la région.

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Alexandre le Grand, roi de Macédoine.

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Alexandre le Grand (en grec ancien : Ἀλέξανδρος ὁ Μέγας / Aléxandros ho Mégas ou Μέγας Ἀλέξανδρος / Mégas Aléxandros) ou Alexandre III (Ἀλέξανδρος Γ’ / Aléxandros III), né le 21 juillet 356 av. J.-C. à Pella et mort le 11 juin 323 av. J.-C. à Babylone, est un roi de Macédoine et l’un des  personnages les plus célèbres de l’Antiquité. Fils de Philippe II, élève d’Aristote et roi de Macédoine à partir de 336, il devient l’un des plus grands conquérants de l’histoire en prenant possession de l’immense Empire perse et en s’avançant jusqu’aux rives de l’Indus.

Après l’assassinat de Philippe, Alexandre hérite d’un royaume puissant et d’une armée expérimentée. Reprenant le projet panhellénique de son père, il réunit la Macédoine et des cités grecques dans une coalition afin d’envahir l’empire perse. En 334, il débarque en Asie, démarrant une campagne qui dure dix ans. Il remporte une première victoire contre les satrapes perses au Granique qui lui offre l’Anatolie. Puis en 333, il défait le roi Darius III à Issos. Il entreprend la conquête de la Phénicie et marche jusqu’en Égypte où il est proclamé pharaon. La victoire à Gaugamèles en 331 lui offre la totalité de l’empire perse. Il mène ensuite une campagne contre les généraux perses insoumis et s’avance jusqu’au pays des Scythes. Il dirige enfin une dernière campagne au Pendjab et dans la vallée de l’Indus (Pakistan actuel) durant laquelle il remporte la bataille de l’Hydaspe ; mais en 326 ses soldats refusent d’avancer plus loin. Il meurt en 323 à Babylone probablement de maladie, à l’âge de trente-deux ans, avant d’avoir pu mener à bien ses projets de conquête de l’Arabie.

Roi-bâtisseur, Alexandre a fondé une vingtaine de cités, la plus importante étant Alexandrie d’Égypte, et a implanté des colonies jusqu’aux confins de l’Asie, étendant notablement l’influence de l’hellénisme. Il se place dans la continuité des souverains achéménides et cherche à assimiler les élites asiatiques avec pour objectif d’assurer la pérennité de l’empire qu’il a créé, comme en témoigne notamment son mariage avec une princesse de Bactriane, Roxane. Son empire est partagé à sa mort entre ses principaux généraux, les Diadoques, qui forment à la fin du ive siècle av. J.-C. les différents royaumes de la période hellénistique.

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