Ignatius Sancho, abolitionniste, écrivain et compositeur.

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Charles Ignatius Sancho, né vers 1729 et mort 14 décembre 1780, est un abolitionniste, écrivain et compositeur britannique. Il est le premier Britannique noir connu à avoir voté en Grande-Bretagne.


L’éducation informelle de Ignatius Sancho rendait insupportable son manque de liberté à Greenwich, et il s’enfuit à Montagu House à Blackheath en 1749. Pendant deux ans et ce jusqu’à sa mort en 1751, Ignatius Sancho travaille comme majordome pour la duchesse de Montagu à sa résidence, où il se plonge dans la musique, la poésie, la lecture et l’écriture. À sa mort en 1751, Ignatius Sancho reçoit une rente de 30 £ (environ 7 000 £ en 2020 selon le calculateur d’inflation de la Banque d’Angleterre) et une année de salaire. Le 17 décembre 1758, il épouse une antillaise, Anne Osborne, devenant un mari et un père dévoué. Ils ont sept enfants : Frances Joanna, Ann Alice, Elizabeth Bruce, Jonathan William, Lydia, Katherine Margaret et William Leach Osborne. Vers la naissance de leur troisième enfant, Ignatius Sancho devient valet de chambre de George Montagu, le gendre de son précédent patron. Il reste valet de chambre jusqu’en 1773.

En 1768, l’artiste britannique Thomas Gainsborough peint un portrait de Ignatius Sancho en même temps que la duchesse de Montagu se fait également tirer le portrait par Gainsborough. À la fin des années 1760, Ignatius Sancho est bien accompli et est considéré par beaucoup comme un homme raffiné. En 1766, au plus fort du débat sur l’esclavage, Sancho écrit au romancier anglo-irlandais Laurence Sterne, encourageant le célèbre écrivain à faire pression pour l’abolition du commerce des esclaves.

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Hannah More, femme de lettres.

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Hannah More (1745-1833) est une femme de lettres britannique. Elle est connue à trois titres : comme poétesse de talent et femme d’esprit dans le cercle d’amis où se retrouvaient Samuel Johnson, Joshua Reynolds et David Garrick, comme moraliste et comme dame patronnesse.


Elle fit ses premiers essais littéraires en rédigeant des pièces pastorales qui pouvaient être mises en scène et jouées par des jeunes filles. La première, qui date de 1762, s’intitulait La Recherche du bonheur. Vers le milieu des années 1780, elle en avait vendu plus de 10 000 exemplaires. Elle admirait Métastase dont l’opéra Attilio Regolo lui servit de source pour une tragédie, L’Inflexible Captif.

En 1767, More renonça à sa part de capital dans l’entreprise familiale lorsqu’elle se fiança à William Turner, de Wraxall, dans le Somerset. Le mariage n’eut jamais lieu et Hannah More finit par accepter à contre-cœur une pension annuelle de 200 livres sterling de Turner. Ceci lui procura l’indépendance nécessaire pour se consacrer à une carrière littéraire et elle s’installa à Londres au cours de l’hiver 1773-1774. Les vers qu’elle avait écrits sur la performance de David Garrick dans Le Roi Lear lui servirent d’introduction auprès du célèbre auteur et tragédien. Elle fit également la connaissance d’Elizabeth Montagu et de Joshua Reynolds. Assez rapidement More fréquenta Samuel Johnson, Edmund Burke et le reste de  l’intelligentsia londonienne. C’est Garrick lui-même qui rédigea le prologue et l’épilogue de sa tragédie Percy qui connut un grand succès à Covent Garden en 1777.

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Thomas Clarkson, abolitionniste.

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Thomas Clarkson, né à Wisbech dans le Cambridgeshire (Angleterre) le 28 mars 1760, mort à Playford, près d’Ipswich dans le Suffolk le 26 septembre 1846, était un abolitionniste anglais anglican.

Il consacra sa vie à combattre l’esclavage. Boursier à Cambridge, il se révéla très tôt préoccupé par la question de l’esclavage et s’engagea dans une enquête approfondie, sur le terrain, dans les ports anglais qui vivaient du commerce des esclaves, pour recueillir un maximum d’informations et de témoignages sur la barbarie de la traite et les utiliser au service de la propagande abolitionniste de l’Anti-Trade Slavery Society (ATSS). Sa grande longévité fit de lui un pilier du mouvement abolitionniste britannique, sur lequel son influence fut toujours très importante3. Au-delà, il se fit « le conseiller permanent et quasi infatigable des sociétés antiesclavagistes qui se créèrent sur le modèle de l’organisme britannique, sillonnant jusqu’à un âge avancé toute l’Europe, à la rencontre des personnalités impliquées dans la lutte contre la servitude, présidant comités et conventions ». Il fut proclamé citoyen français par l’Assemblée nationale législative le 26 août 1792.


Membre de l’Anti-Trade Slavery Society (ATSS), Clarkson joua un rôle essentiel dans la mobilisation de l’opinion publique britannique, en  déployant une efficace propagande auprès de la population britannique en vue de la convertir à la lutte contre l’abolition de la traite négrière, et au-delà, de l’esclavage : diffusion d’information, organisation de comités abolitionnistes locaux ou de conférences, et plus largement élaboration d’un argumentaire bien huilé. Pris comme modèle pendant un demi-siècle par tous les abolitionnistes d’Europe, ce bréviaire de l’anti-esclavagiste réunissait des considérations morales et religieuses à des arguments d’ordre économique. Il récupérait ainsi des objets d’artisanat fabriqués par les esclaves pour démontrer leur talent et créer un sentiment de proximité avec eux auprès de la population anglaise.

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