Jacques Ledoux, spécialiste du cinéma.

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Jacques Ledoux, né le 26 octobre 1921 à Varsovie et mort le 6 juin 1988 à Bruxelles, est un spécialiste belge du cinéma, conservateur de la cinémathèque royale de Belgique de 1948 à 1988, et fondateur du Musée du cinéma de Bruxelles en 1962.


Jankiel Mendel Silberberg naît à Varsovie, le 26 octobre 1921.

Cinéphile depuis sa plus tendre enfance (en 1936, il assiste à la projection d’Un chien andalou et de L’âge d’or de Luis Buñuel dans le cadre du Club de l’écran, ciné-club fondé en 1931 par André Thirifays qui présente une programmation audacieuse), il s’associe en 1941 à la Cinémathèque royale de Belgique, fondée en 1938 par Pierre Vermeylen, Henri Storck et André Thirifays. Il offre une copie du film Nanouk l’Esquimau, découverte durant la guerre dans les greniers de l’abbaye de Maredsous. Il contribue, par son dynamisme, au développement de la cinémathèque, qui sous sa conduite devient l’une des plus importantes au monde, ainsi que le précise Gabrielle Claes : « Oh, la vie n’était pas toujours rose, et quelquefois l’un de nous se révoltait. mais en même temps, nous étions fiers : Ledoux avait créé l’une des meilleures cinémathèques au monde et nous, nous en faisions partie. ». Il était animé d’un grand esprit d’ouverture et souhaitait conserver aussi bien les films d’Erich von Stroheim que des œuvres de série B ou des films de karaté.

Lorsqu’un film étranger arrivait en Belgique pour y être projeté dans un festival, Jacques Ledoux envoyait rapidement avant la projection les bobines dans un laboratoire clandestin pour en faire des doubles pirates et  compléter sa collection. L’existence de ce laboratoire secret n’a été révélée que lors de l’entrée en fonction de sa successeuse Gabrielle Claes, à la fin des années 1980.

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Charles Dekeukeleire, cinéaste et théoricien du cinéma.

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Charles Dekeukeleire, né à Ixelles (Bruxelles) le 27 février 1905 et mort  Werchter (Brabant flamand) le 1er juin 1971, est un cinéaste et un théoricien du cinéma belge.

Il est, avec Henri Storck, l’un des pionniers du cinéma belge, le grand précurseur et inventeur de l’art cinématographique belge. Il s’inspirait fortement du cinéma pur de l’avant-garde française, particulièrement de Germaine Dulac.


Né de parents flamands, Dekeukeleire se passionne très tôt pour le cinéma et ses maîtres ont pour noms Germaine Dulac, Jean Epstein, Marcel L’Herbier, Louis Delluc, mais aussi Dziga Vertov et Sergueï Eisenstein. Très construit, son court métrage Combat de boxe (1927), réalisé dans des conditions très précaires mais avec de vrais boxeurs, utilise avec virtuosité toutes les ressources de ce nouveau langage. Cinéphile averti, il puise aussi son inspiration du côté des plasticiens tels que Man Ray, Fernand Léger ou Marcel Duchamp. Il poursuit ses recherches formelles avec Impatience (1928) et Histoire de détective (1929).

Dans les années 1920 toujours, il rédige de nombreux articles dans les revues (7 Arts, une publication pointue animée par les frères Bourgeois, Pierre Bourgeois le poète et Victor Bourgeois l’architecte, Nouvelle Équipe, Les dernières Nouvelles).

En 1927, Charles Dekeukeleire réalise, avec l’aide d’Antoine Castille pour l’image, Combat de boxe, d’après un poème de Paul Werrie, dans sa chambre. Pour ce film, Dekeukeleire recruta deux boxeurs professionnels dont le champion de Belgique des poids légers. Le changement brutal d’échelle de plans, l’usage de la surimpression, l’alternance de plans très brefs présentant le public (en négatif) et le combat (en plongée) font de ce film l’un des plus minutieusement construits des années 1920.

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Jef Lambeaux, sculpteur.

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Jef Joseph Marie Thomas Lambeaux, né le 14 janvier 1852 à Anvers et mort le 5 juin 1908 à Bruxelles, est un sculpteur belge.


Jef Lambeaux naît à Anvers le 14 janvier 1852 d’un père wallon et d’une mère flamande, ce qui lui fait dire qu’il se sent « comme un vrai Belge », au même titre que son frère Jules Lambeaux.

Jef étudie à l’Académie royale des beaux-arts d’Anvers en tant qu’élève de Nicaise De Keyser et de Joseph Geefs, mais ils n’auront que peu ou pas d’influence sur son travail ultérieur. Il rejoint un groupe de jeunes artistes dirigé par Jan van Beers. Piet Verhaert et Alexandre Struys appartiennent également à ce groupe. Ils sont connus pour leur comportement  excentrique, notamment pour leurs promenades à Anvers vêtus de costumes d’époque.

Sa première œuvre Guerre est exposée en 1871. S’ensuit une longue série de groupes humoristiques et pittoresques, tels que Enfants qui dansent, Le nombre porte-bonheur et Un accident (1875). Il part ensuite pour Paris, où il mène une vie misérable. Il y réalise Le Mendiant et Le Baiser (1881), considéré comme son chef-d’œuvre. La sculptrice Art déco Claire Colinet est son élève à Paris. Lors d’une visite en Italie, il est très impressionné par les sculptures de Giambologna. C’est de là que vient sa préférence pour les effets de force et de mouvement dans la figure humaine.

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