Ferdinand Ier (en bulgare : Фердинанд I) est né le 26 février 1861 à Vienne en Autriche et mort le 10 septembre 1948 à Cobourg en Allemagne.
Prince de la maison de Saxe-Cobourg et Gotha, il est élu prince de Bulgarie en 1887 puis prend le titre de tsar des Bulgares en 1908. Il abdique et laisse le trône de Bulgarie à son fils aîné Boris en 1918.
Ferdinand voit le jour au palais Coburg de Vienne le 26 février 1861. C’est un enfant tardif : sa mère a quarante-trois ans lorsqu’elle le met au monde, et il naît plus d’une décennie après ses frères et sœurs. Insatisfaite de ses deux fils aînés, la princesse Clémentine reporte tout son amour sur son benjamin. Le jeune prince s’avère un enfant doué : malgré une éducation peu stricte, son intelligence et sa capacité de travail lui permettent de maîtriser cinq langues (allemand, anglais, français, hongrois et italien) à un jeune âge. Sa curiosité le porte vers les sciences naturelles, notamment l’ornithologie, l’entomologie et la botanique, autant de disciplines auxquels il s’adonne avec le plus grand sérieux. L’histoire suscite également son intérêt, et il prend très tôt conscience qu’il est issu de prestigieuses dynasties : Bourbon par sa mère, Cobourg et Kohary par son père. En revanche, la gymnastique et l’équitation ne le passionnent guère.
Ses frères aînés font de beaux mariages, mais de peu d’importance politique. Le cadet, Auguste, épouse en 1864 la princesse Léopoldine du Brésil, puis l’aîné, Philippe, épouse en 1875 la princesse Louise, fille aînée du roi des Belges Léopold II. L’importante différence d’âge, puis le départ de ses frères font que Ferdinand grandit dans une famille principalement composée de femmes, et son père ne semble pas avoir eu une grande influence sur lui avant sa mort, en 1881. Le jeune prince se montre particulièrement proche de sa mère et de la plus jeune de ses sœurs, Amélie6. Il réside le plus clair du temps dans la propriété favorite de sa mère, à Ebenthal, près de Vienne, mais sa demeure principale reste le palais Cobourg et il effectue également des séjours dans les différentes propriétés hongroises de son père. La dispersion des membres de sa famille lui donne l’occasion de faire de nombreux voyages à l’étranger : il visite la Belgique en 1876 et le Brésil en 1879, et représente la maison de Cobourg lors du sacre du tsar Alexandre III de Russie en 1883. Dans les cours européennes, il acquiert une réputation de « prince de salon », de dandy efféminé et excentrique dont on n’hésite pas à tourner en dérision la curiosité scientifique ou le grand nez aquilin. Cela n’empêche pas la princesse Clémentine de nourrir de hautes ambitions pour son fils préféré : elle désire à tout prix lui trouver un trône.