Sandro Pertini, avocat, journaliste et homme d’état.

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Alessandro Pertini, dit Sandro Pertini (né le 25 septembre 1896 à Stella San Giovanni et mort le 24 février 1990 à Rome), est un avocat, journaliste, résistant et homme d’État italien, septième président de la République italienne de 1978 à 1985.

Envoyé, durant la Première Guerre mondiale, sur le front de l’Isonzo, ses actes héroïques lui valent d’être récompensé par la médaille d’argent de la valeur militaire. Ses profondes convictions et son opposition résolue au fascisme l’incitent à adhérer au Parti socialiste unitaire fondé par Filippo Turati. Persécuté pour son engagement contre la dictature de Benito Mussolini dès 1925, il est condamné à huit mois de détention, puis s’exile en France pour éviter d’être assigné à résidence. Rentré en Italie, il est arrêté, puis condamné par le tribunal spécial pour la sécurité de l’État à la  réclusion, puis à l’assignation.

Libéré après la chute du régime en 1943, il contribue, avec Pietro Nenni et Lelio Basso, à la refondation du Parti socialiste italien, devenant un acteur clé de la Résistance et siégeant au sein du Comité de libération nationale. Capturé par les SS en 1943, il est placé en détention à la prison de Regina Cœli, où il rencontre un autre socialiste, Giuseppe Saragat, qui devient son ami. Tous les deux s’évadent puis prennent de nouveau part à la Résistance, parmi les partisans jusqu’au mois d’avril 1945.

En 1946, après la proclamation de la République, il est élu député à  l’Assemblée constituante. Réélu député à partir de 1953, il est président de la Chambre des députés durant deux législatures consécutives, de 1968 à 1976.

Son prestige et l’estime de l’échiquier politique lui valent d’être élu président de la République italienne par les grands électeurs en 1978. Très impliqué dans le débat public malgré le caractère traditionnellement effacé de la fonction présidentielle, il jouit, tout au long de son septennat, d’une très forte popularité essentiellement due à son intégrité et à son franc-parler ; il est d’ailleurs considéré comme « le président le plus aimé des Italiens ». Sa présidence est politiquement marquée par l’accession au pouvoir de deux personnalités extérieures à la Démocratie chrétienne : le républicain Giovanni Spadolini et le socialiste Bettino Craxi.

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L’Abbaye de Farfa (Italie).

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L’abbaye Sainte-Marie de Farfa est un monastère bénédictin se trouvant à Fara in Sabina, Latium (Italie), à quelque 50 km de Rome. Très ancienne (fondée au VIe siècle) l’abbaye eut une grande importance politique – et territoriale – au temps de Charlemagne (abbaye impériale) et un prestige intellectuel considérable tout au long de son histoire. Elle appartient à la fédération bénédictine du Mont-Cassin.


Fondée vers 554 dans une ancienne villa romaine par l’évêque de Spolète, l’abbaye subit la furie des Lombards : la première basilique et quelques modestes bâtiments monastiques sont détruits à la fin du VIe siècle. Le second fondateur en est Saint Thomas de Maurienne. Une vision de la Vierge Marie lui enjoignant de reconstruire une basilique mariale abandonnée du Latium poussa Saint Thomas à revenir de Jérusalem dans son pays. L’abbaye fut restaurée en 690.

L’abbaye obtient la protection du duc de Spolète et sous la direction d’abbés liés au pouvoir des rois francs elle se développe et devient très prospère. Son domaine s’étend du Latium aux Marches, Les bâtiments sont fortifiés. Elle frappe monnaie et possède ses forces armées. Charlemagne en route vers Rome pour y être couronné empereur (25 décembre 800) y passe quelques jours et lui octroie le titre d’impériale. Au zénith de son importance l’abbaye contrôle quelque 600 églises et couvents, 132 châteaux forts et 6 villes fortifiées, plus de 300 villages sans parler d’une flotte navale commerciale exempte de taxes impériales (basée à Civitavecchia). C’est durant ce ixe siècle que les bâtiments monacaux prennent leur plus grande expansion et l’église abbatiale est élargie. Sa puissance économique et sa quasi  indépendance, tout en étant si proche de Rome et des papes crée des tensions. L’abbé de Farfa fait de l’ombre au pape…

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L’île de Lampedusa (Italie).

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Lampedusa est une île italienne d’une superficie de 20,2 km2 peuplée de 6 299 habitants. Elle est située entre l’île de Malte et la Tunisie, également proche de la Libye. Elle appartient à l’archipel des Pélages (Pelagie en italien) qui comprend, outre Lampedusa, Linosa et l’îlot de Lampione.

L’île de Lampedusa fait partie de la commune de Lampedusa e Linosa.


Peuplée de 6 299 habitants en 2015, c’est la cinquième île sicilienne par la superficie. Sur le plan administratif, la commune de Lampedusa e Linosa appartient à la province d’Agrigente.

C’est le point le plus au sud du territoire italien, et l’un des plus  méridionaux de l’Europe (après Chypre et la Crète), plus proche de l’Afrique que de l’Italie. Lampedusa se situe sur le plateau continental africain face au ras Kaboudia, au sud de Mahdia.

Lampedusa se trouve à 128 km à l’est-nord-est du ras Kaboudia, en Tunisie, 160 km à l’ouest-sud-ouest du Blata Tal-Melh, sur la côte occidentale de Malte, 208 km au sud-sud-ouest de Palma di Montechiaro, en Sicile, et 292 km au nord de Tripoli, en Libye.

L’île est formée d’un plateau calcaire qui culmine à 133 m d’altitude à  l’« albero del sole », un calvaire en bois. Il forme sur la côte nord une  impressionnante falaise, tandis qu’au sud la côte est très découpée, formant des promontoires et des anses profondes qui abritent de petites plages de sable, dont celle des Lapins située à proximité de l’îlot de Conigli. Il n’y a sur l’île qu’un centre habité, Lampedusa, dont les habitants vivent de pêche et de tourisme. L’intérieur de l’île, aride et caillouteux, a un aspect désertique.

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