L’île de Lampedusa (Italie).

Lampedusa est une île italienne d’une superficie de 20,2 km2 peuplée de 6 299 habitants. Elle est située entre l’île de Malte et la Tunisie, également proche de la Libye. Elle appartient à l’archipel des Pélages (Pelagie en italien) qui comprend, outre Lampedusa, Linosa et l’îlot de Lampione.

L’île de Lampedusa fait partie de la commune de Lampedusa e Linosa.


Peuplée de 6 299 habitants en 2015, c’est la cinquième île sicilienne par la superficie. Sur le plan administratif, la commune de Lampedusa e Linosa appartient à la province d’Agrigente.

C’est le point le plus au sud du territoire italien, et l’un des plus  méridionaux de l’Europe (après Chypre et la Crète), plus proche de l’Afrique que de l’Italie. Lampedusa se situe sur le plateau continental africain face au ras Kaboudia, au sud de Mahdia.

Lampedusa se trouve à 128 km à l’est-nord-est du ras Kaboudia, en Tunisie, 160 km à l’ouest-sud-ouest du Blata Tal-Melh, sur la côte occidentale de Malte, 208 km au sud-sud-ouest de Palma di Montechiaro, en Sicile, et 292 km au nord de Tripoli, en Libye.

L’île est formée d’un plateau calcaire qui culmine à 133 m d’altitude à  l’« albero del sole », un calvaire en bois. Il forme sur la côte nord une  impressionnante falaise, tandis qu’au sud la côte est très découpée, formant des promontoires et des anses profondes qui abritent de petites plages de sable, dont celle des Lapins située à proximité de l’îlot de Conigli. Il n’y a sur l’île qu’un centre habité, Lampedusa, dont les habitants vivent de pêche et de tourisme. L’intérieur de l’île, aride et caillouteux, a un aspect désertique.

La proximité de la Tunisie et de la Libye qui bordent le canal de Sicile font de l’île un point d’entrée privilégié pour les immigrés irréguliers qui veulent gagner l’Europe. Ceux-ci tentent la traversée au péril de leur vie dans des embarcations de fortune venant de Gabès, Zarzis, Sfax, Mahdia, ou de la côte libyenne.

L’île de Lampedusa a été, tout comme Porto Empedocle, le théâtre d’affaires concernant le secours de boat people en mer. Entre autres, l’affaire Zenzeri et Bayoudh (2007) dans laquelle deux capitaines de pêche ayant secouru des boat people en détresse se sont vus accusés d’aide à l’entrée irrégulière sur le territoire. Le tribunal d’Agrigente a finalement relâché les deux marins, estimant qu’ils n’avaient fait que se conformer à l’obligation de prêter assistance inscrite dans l’article 98 de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer.

Ce phénomène a commencé en 1992 et n’a cessé de s’amplifier ; il constitue un levier de pression politique des autorités libyennes sur l’Italie et l’Union européenne ; 31 700 migrants sans papiers sont arrivés sur l’île en 2007 (23 000 en 2005, 13 000 en 2004 et 8 000 en 2003).

Le rapport de Migreurop d’octobre 2009 fait un point sur la situation des migrants se trouvant actuellement au centre de rétention de Lampedusa.

Entre les 9 et 13 février 2011, entre 10 000 et 12 000 Tunisiens sans papiers sont arrivés sur l’île, profitant d’un relâchement de surveillance douanière et policière à la suite de la révolution tunisienne du 14 janvier 2011.

Le 8 juillet 2013, le pape François se rend en visite à Lampedusa pour attirer l’attention du monde sur la situation de ces migrants.

Le 3 octobre 2013, une embarcation transportant environ 500 migrants clandestins africains fait naufrage près de Lampedusa. La catastrophe fait plus de 300 morts.

À la suite de critiques sur les conditions d’accueil des clandestins venus par voie maritime, le gouvernement italien vide le centre pour migrants de  Lampedusa, suspend ses dirigeants et envisage de le confier à la Croix-Rouge (il s’agit actuellement d’une convention entre l’État et une coopérative sociale).

En 2017, la maire Giusi Nicolini est sèchement battue, au moment même où elle reçoit le Prix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix. L’ancien maire Salvatore Martello est réélu.

Le centre de Lampedusa est devenu un des « hotspots » européens destinés à trier les migrants, jusqu’en 2017 et les accords avec la Libye. L’île tourne depuis au ralenti.

En juillet 2020 une nouvelle vague massive de migrants débarque sur l’île et le maire craint que cela entraîne des contaminations à la Covid-19.

Source : Wikipédia.

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