Maria Gaetana Agnesi, née à Milan (Italie) le 16 mai 1718 et morte le 9 janvier 1799 dans sa ville natale, est une mathématicienne italienne. Elle a écrit un traité d’analyse mathématique renommé pour sa clarté et l’unité de sa méthode. Un ouvrage de philosophie est également paru sous son nom alors qu’elle avait neuf ans ; elle présente un discours, en latin, sur le droit des femmes à l’éducation.
Nommée à l’université de Bologne par le pape Benoît XIV, mais elle n’y a jamais enseigné. Délaissant la science après la mort de son père, elle a consacré toute la seconde partie de sa vie à « servir Dieu ainsi que le prochain ».
Maria Gaetana Agnesi naît le 16 mai 1718 à Milan de parents « nobles et riches ». Sa famille s’est enrichie dans l’industrie de la soie ; elle est l’aînée de très nombreux enfants. Sa mère, qu’elle perdra à l’âge de 13 ans, s’appelle Anna. Son père, Pietro, dont c’est le premier mariage (il en aura deux autres), est riche ; le talent de deux de ses filles, qu’il met en vitrine, servira à sa promotion sociale.
Elle parle déjà le français, appris de sa nourrice, à l’âge de cinq ans. Son père lui donne des précepteurs. Le 18 août 1727 (elle a neuf ans), devant une assemblée qu’on a réunie pour l’entendre, elle présente de mémoire un discours d’une heure, en latin, sur le sujet du droit des femmes à l’éducation8,9 ; ce texte est publié la même année. À onze ans, elle sait assez de grec pour traduire sans préparation de cette langue au latin. Vers la même époque elle se met aux Éléments d’Euclide.
En décembre 1730 on la trouve atteinte d’un mal étrange, qu’on attribue au manque d’exercice ; on lui conseille donc la danse et l’équitation. « Comme elle était, tant par son âge que par son caractère, pleine de feu et entreprenante », elle se jette dans les activités, mais devient alors la proie de crises quotidiennes de convulsions. C’est à cette période qu’elle perd sa mère. Elle se rétablit en obéissant à l’injonction de se modérer.
À treize ans, outre l’italien et le français, elle a appris le latin, le grec, l’hébreu, l’espagnol et l’allemand ; ses talents de polyglotte lui valent l’admiration. Elle a quatorze ans quand son père décide de tenir salon. Elle en est l’attraction avec Maria Teresa et présente régulièrement des exposés sur les sujets philosophiques les plus complexes. C’est à cette époque qu’elle devient une newtonienne convaincue.
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