Le Karité.

Le karité (Vitellaria paradoxa ou Butyrospermum parkii), appelé également « l’arbre à beurre » ou « l’or des femmes », du genre Vitellaria, est une espèce de plantes à fleurs de la famille des Sapotaceae. C’est un arbre dont les amandes des noix sont utilisées pour fabriquer le beurre de karité.

Il pousse dans la savane en Afrique de l’Ouest et centrale et fait partie des espèces menacées selon l’UICN.


L’arbre à feuilles caduques mesure entre 10 et 15 mètres. Il ne fleurit qu’au bout de 18 ans et produit alors en discontinu des fruits d’une couleur brune pendant une durée de 100 années. Il peut vivre de deux à trois siècles.

Sa cime est puissante et fortement ramifiée. Elle retombe presque jusqu’au sol quand il a ses feuilles lors de la saison des pluies.

Son tronc peut atteindre entre 1,5 et 1,8 mètre de diamètre. L’écorce est de couleur grise ou noire, épaisse et fissurée horizontalement et verticalement. Lorsque celle-ci est entaillée, elle laisse apparaître du latex, existant également dans les feuilles et les rameaux.

Ses feuilles sont alternes, oblongues, à bords ondulés et luisantes. Elles sont groupées en bouquets aux extrémités des rameaux épais et mesurent environ 20 centimètres de long sur 7 centimètres de large. Les jeunes feuilles sont rougeâtres et légèrement poilues.

Les fleurs, de couleur blanc crème, sont odorantes et mellifères. Elles sont regroupées en ombelles denses à l’extrémité des rameaux et apparaissent en saison sèche (entre novembre et janvier) sur les arbres défeuillés. Les abeilles apprécient leur pollen et on trouve donc du miel de fleurs de karité.

Le fruit, appelé également karité, se présente sous la forme de grappes de fruits ovoïdes de couleur vert sombre à brun mesurant entre quatre et huit centimètres de long et pesant entre 10 et 57 g.

C’est une baie charnue et comestible renfermant une, voire deux amandes dures (comparable à une graine d’avocat i.e. son noyau), d’une teinte blanchâtre, entourée(s) d’une coque mince et de pulpe (55 %). Chaque amande recèle une matière grasse pour environ la moitié de son poids. De son amande blanchâtre est extrait le « beurre » de karité, pouvant contenir jusqu’à 55 % de matière grasse.

Sa production moyenne est de 20 kg de fruits par arbre.

Le karité pousse dans une vingtaine de pays africains d’Afrique de l’Ouest (Mali, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Ghana, Guinée, Nigeria, Bénin, Togo, Sénégal) ainsi qu’au Cameroun, en République du Congo, RDC, au Soudan ou en Ouganda, sur une bande s’étendant sur plus de 5 000 km.

L’espèce est sur la liste des espèces menacées de l’UICN, principalement en raison des feux de brousse d’origine humaine et de sa surexploitation à des fins économiques, hors encadrement éco-durable.

Le karité pousse à l’état naturel dans les savanes arborées où il est conservé dans des parcelles cultivées lors de leur défrichement, qui sont des parcs à karité de formation naturelle mais après sélection des génotypes présentant des traits souhaités de fruits et de noix, le long des millénaires.

Sa multiplication est effectuée par la graine, en semis direct, la plante supportant mal la transplantation.

Sa croissance est lente. Il faut attendre 15 ans pour qu’un arbre issu de semis donne ses premiers fruits et seulement 5 ans pour un arbre greffé qui produira en plus des noix de qualité connue.

Le karité n’atteint l’âge adulte que vers 30 ans où il pourra produire 15 à 30 kg de fruits, soit environ 6 kg d’amandes sèches qui permettront d’obtenir 2 kg de beurre de karité, soit un rapport d’un tiers. L’arbre donne le maximum de fructification entre ses 50 et 100 ans, ce qui est un grand obstacle à sa culture.

Avant de fabriquer le beurre de karité, les fruits de karité sont ramassés entre mai-juin et mi-septembre par des femmes.

Le bois de karité est également utilisé pour la confection de divers objets ou entre dans la composition d’éléments de structure dans les pays où il est exploité.

Le Nigeria est le premier producteur mondial de karité, suivi du Mali (environ 20 millions de pieds de karité en 2017) et du Burkina Faso.

La demande du marché européen et international en amandes de karité augmente fortement au tournant du XXIe siècle et se ressent sur les marchés locaux ouest-africains où l’intervention de décideurs politiques nationaux ou internationaux (comme l’USAID) et d’ONG conduit à une multiplication des projets de développement du karité, en appui aux coopératives de femmes et pour l’allègement de la pénibilité des opérations de production exécutées exclusivement par elles.

En 2004, alors que l’Union européenne importe le beurre de karité africain à des fins alimentaires et pour les soins-cosmétiques – et excède en cela le marché américain-, les États-Unis ne l’importent que pour l’utiliser dans les produits de soin personnel et les cosmétiques, bien que son importation soit approuvée par le Food and Drug Administration (l’office américain du contrôle pharmaceutique et alimentaire), à cause de son odeur et de sa couleur moins agréables que les autres huiles végétales dont le pays dispose.

De 200 à 500 000 tonnes de noix de karité sont exportées chaque année d’Afrique de l’Ouest20 où le Burkina Faso figure le plus grand exportateur de karité en 2011.

Des centaines de milliers de villages interviennent dans l’industrie mondiale du karité, ce qui a un impact sur l’économie, la sécurité alimentaire, la santé et l’éducation des communautés.

La récolte des fruits, l’extraction et la production du karité sont principalement effectuées par près de seize millions de femmes issues des zones rurales, dont elles améliorent la situation économique, ce qui a donné au karité son surnom de « l’or des femmes ». Cependant, « (la) filière internationale du karité est, de façon générale, contrôlée essentiellement par des hommes et est dominée par quelques agents en situation de monopole », ce qui relativise la dimension de « commerce équitable ».

Source : Wikipédia.

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