Kateb Yacine, écrivain.

Yacine Kateb, dit Kateb Yacine, ( en arabe : كاتب ياسين ) est un écrivain algérien, né le 2 août 1929 à Zighoud Youcef commune de la willaya de Constantine et mort le 28 octobre 1989 à Grenoble. Il a écrit des romans, poèmes, pièces de théâtre, essais, également été journaliste — notamment pour le quotidien Alger républicain de 1949 à 1951 — et metteur en scène de théâtre. Yacine Kateb naît vraisemblablement le 25 janvier 1929 (ou le 2 août selon d'autres sources) à Constantine, en Algérie française. Issu d'une famille chaouie — originaire des Aurès, une région du Nord-Est de l'Algérie —, famille lettrée de Hammam N'Bail (actuellement dans la wilaya de Guelma, appelée Kbeltiya ou Keblout). Son grand-père maternel est bach-adel, juge suppléant du cadi, à Condé Smendou, son père est avocat et sa famille le suit dans ses mutations successives. Le jeune Kateb (nom qui signifie « écrivain » en arabe) entre en 1934 à l'école coranique de Sedrata, en 1935 à l'école française à Lafayette (aujourd'hui Bougaa en Petite Kabylie, actuelle wilaya de Sétif), où sa famille s'est installée, puis en 1941, comme interne, au lycée de Sétif : le lycée Albertini, devenu lycée Mohamed Kerouani après l'indépendance. Kateb Yacine se trouve en classe de troisième quand éclatent les manifestations du 8 mai 1945 auxquelles il participe et qui s'achèvent sur le…

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Malek Bennabi, penseur.

Malek Bennabi (en arabe مالك بن نبي) est un penseur algérien, d'inspiration islamiste, né le 1er janvier 1905 à Constantine et mort le 31 octobre 1973 à Alger. Il a étudié les problèmes de civilisation en général et ceux du monde musulman en particulier. Il est issu d'un double courant culturel. On lui doit le concept réactionnaire [archive] face à la culture dominante occidentale, de « colonisabilité », qu'il introduit dans son ouvrage Vocation de l'islam paru en 1954. Ce concept recouvre l'idée que les sociétés en décadence, c'est-à-dire qui ont perdu leur dynamique sociale, se retrouvent dans un état de faiblesse structurelle qui agit comme un appel à la colonisation étrangère. Malek Bennabi commence sa scolarité à l'école coranique de Tébessa, ville où son père, ancien médersien et lettré bilingue, a été muté en 1911. En 1913 il est inscrit à l'unique école de cette ville, après deux années de cours dans une classe réservée aux petits indigènes. Ensuite, retourne à Constantine, où il poursuit ses études au collège "Jules Ferry" (ajourd'hui "Ould Ali" ) puis à la medersa de Constantine, établissement destiné autrefois à la magistrature musulmane, les medersiens de l'époque ayant une formation bilingue. Bennabi fréquente cette institution pendant trois ans pour obtenir son diplôme de Bach-adel (diplôme de fin d'études) en 1925. C'est pendant cette période qu'une «…

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Ahmed Reda Houhou, écrivain.

Ahmed Reda Houhou (أحمد رضا حوحو ; né en 1910 et mort en 19561) est un écrivain algérien. C'est le premier écrivain algérien à avoir fait paraître un roman en langue arabe, en 1947. Ahmed Reda Houhou est né en 1910 à Sidi Okba, une ville proche de Biskra, dans une famille aisée. Il reçoit une double formation intellectuelle, il fréquente d'abord l'école coranique, avant d'entrer à l'école française de Skikda où il obtient son certificat d'études, diplôme qui lui ouvre la voie de l'administration des Postes. En 1934, sa famille part pour Médine en Arabie saoudite, à la suite d'un conflit entre son père et le bachaga de la région. En Arabie saoudite, il entame ses études à l’École des sciences légales de Médine, il y obtient les diplômes nécessaires pour y exercer les fonctions d’enseignant. Il participe alors à la rédaction de plusieurs journaux locaux, où il écrit des articles, des essais sur les littératures arabes et françaises et plusieurs nouvelles, renouvelant ainsi le genre narratif arabe. En 1940, il part pour La Mecque, où il prend le métier de postier. Il écrit plusieurs articles critiques, dont le plus célèbre demeure « La littérature arabe va-t-elle à l’extinction ? ». En Arabie saoudite, sa popularité fut telle qu'on le surnomma rapidement « le pionnier du récit en Arabie. » Mais il décide de revenir en Algérie, au…

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