Les Ruines de Loropéni (Burkina Faso).

Ce premier site burkinabé est bardé de hauts murs et s’étend sur 11 130 m2. C’est la mieux préservée des dix forteresses que compte la région du Lobi. Il s’inscrit aussi dans un ensemble plus large qui compte une centaine d’enceintes en pierre, reflétant la puissance du commerce transsaharien de l’or. Vieilles d’au moins mille ans selon des découvertes récentes, ces ruines sont situées près des frontières du Togo et du Ghana. L’emplacement a été occupé par les Lohron ou les Koulango qui contrôlaient l’extraction et la transformation de l’or dans la région à l’apogée de cette exploitation aurifère (XIVème au XVIIème siècle). Beaucoup de mystère entoure ce site dont une large part n’a pas encore été fouillée. Au cours de sa longue histoire, Loropéni semble avoir été abandonné à plusieurs reprises. L’abandon définitif est intervenu entre le début et le milieu du XIXème siècle. Ce site promet encore beaucoup d’informations.

Les spectaculaires et mémorables ruines de Loropéni consistent en des hauts murs impressionnants de moellons de latérite, allant jusqu’à six mètres de haut, entourant un grand établissement abandonné, sont les mieux préservés parmi les dix forteresses similaires que comporte la région du Lobi, et font partie d’un plus grand ensemble d’une centaine d’enceintes en pierre. Elles semblent refléter la puissance et l’influence du commerce transsaharien de l’or et ses liens avec la côte Atlantique. De récentes fouilles ont permis des datations au carbone 14 suggérant que les murs d’enceinte de Loropéni remontent au moins au XIe siècle de notre ère et que le site a connu une période florissante entre le XIVe et le XVIIe siècle, plaçant le site au cœur d’un réseau de constructions.

Critère (iii) : Loropéni est l’exemple le mieux préservé d’un type d’établissement fortifié dans une vaste région de l’Afrique de l’Ouest, associé à la tradition de l’extraction de l’or, qui semble avoir persisté pendant au moins sept siècles. Étant donné sa taille et sa portée, Loropéni reflète un type de structures assez différent des villes fortifiées de l’actuel Nigeria, ou des villes du haut Niger qui s’épanouirent dans les empires du Ghana, du Mali et Songhaï. Elles peuvent donc être considérées comme un témoignage exceptionnel d’un type d’établissement généré par le commerce de l’or.

L’authenticité des établissements fortifiés en tant que ruines ne fait aucun doute.

Bien que l’histoire des ruines de Loropéni ne se soit précisée que très récemment grâce à un programme de recherche, et que leur fonction reste encore en partie spéculative, l’intégrité du monument en tant qu’établissement fortifié le plus grand et le mieux préservé est satisfaisante. À l’avenir, avec l’apport de nouveaux témoignages, il sera peut-être nécessaire d’envisager une zone plus vaste qui engloberait d’autres attributs liés à son utilisation, sa fonction et son histoire.

Le comité de protection et de gestion des ruines de Loropéni, le Conseil scientifique pour l’étude, la conservation et le développement des ruines de Loropéni et le plan de gestion qui est mis en œuvre depuis 2005 forment une base solide pour la gestion des ruines en tant que point focal du développement durable dans le cadre de la communauté locale.

Source : Wikipédia.

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