Georges Charles Brassens est né à Sète, le 21 octobre 1921. Entre un père entrepreneur en maçonnerie, athée de tout son coeur, et une mère aux origines napolitaines, croyante comme peuvent l’être les Italiennes, le garçon comprend très tôt que la vie peut être une chose compliquée. Peu studieux en classe, il aime surtout blaguer avec les copains, écouter des
disques et apprendre les milliers de chansons que sa famille fredonne autour de lui. Des airs italiens chantés par sa mère (« O sole mio »), en passant par Charles Trenet, Tino Rossi, Ray Ventura ou Mireille, tout est bon à entendre, comprendre, aimer. À quinze ans, il écrit ses premières chansons sur des musiques de Trenet et sent l’aiguillon du swing titiller ses trouvailles. La mode du jazz-band, venue d’outre-Atlantique et popularisée en France par Ray Ventura, marquera pour toujours la rythmique de Brassens. Le swing sera le coeur de son univers musical, souvent réduit à tort – les multiples adaptations « jazz » de son répertoire le montreront – à d’éternels accords, rejouant éternellement la même mélodie.