Hermès, divinité de l’Olympe.
Dans la religion grecque antique, Hermès (Ἑρμῆς / Hermễs en grec, Ἑρμᾶς / Hermãs en dorien) est une des divinités de l’Olympe. Il est le messager des dieux, principalement de Zeus, au même titre qu’Iris, et leur intermédiaire auprès des hommes.
Donneur de la chance, inventeur des poids et des mesures, gardien des routes et carrefours, il est le dieu des voyageurs, des bergers, des commerçants, des voleurs et des orateurs. Il conduit les âmes aux Enfers.
Il tient une place importante dans la mythologie grecque en intervenant dans de nombreux mythes. Son équivalent latin est Mercure.
Selon Jean Haudry, son origine lunaire « largement estompée » est néanmoins révélée par le jour de sa naissance : le quatrième jour du mois qui commence après les trois jours de la nouvelle lune. Pour Ernst Siecke, Hermès est un ancien dieu lune indo-européen. Son qualificatif d’Ἀργειφόντης / Argeiphóntês peut être interprété comme celui « qui gonfle dans la clarté », une désignation de la lune dans sa phase ascendante. Il est lié à la déesse lunaire Hécate.
Des éléments importants de sa légende suggèrent d’identifier Hermès à un ancien « Feu divin » : comme Héphaïstos et Prométhée, il est présenté comme l’inventeur de l’allumage du feu par frottement. Son association avec Hestia, la divinité du feu sacré et du foyer, est caractéristique du couple contrasté entre feu mobile et foyer fixe. Hermès représente le feu ouvert, allumé dans les bivouacs par ceux qui voyagent, travaillent ou errent la nuit, tels les bergers, les marchands, les voyageurs et les voleurs, soit, tous ceux qui dans la Grèce antique le considéraient comme leur dieu tutélaire. Le feu des bûchers sur lesquels les corps des morts étaient brûlés explique également sa fonction de dieu psychopompe, qui conduit les âmes des morts vers l’au-delà (Od. XXIV, 1-10). Son caractère phallique est étroitement lié à sa nature de « Feu divin ».