Max Lingner, peintre et illustrateur de presse.

Max Lingner né à Leipzig le 17 novembre 1888, mort à Berlin le 14 mars 1959, est un peintre et illustrateur de presse allemand.


Max Lingner est connu en France, sous la signature de Ling, pour les nombreuses illustrations qu’il réalise dans la presse antifasciste française entre 1930 et 1939.

Fils d’un xylographe, dont il est le cinquième et dernier enfant, il effectue de 1907 à 1913 ses études à l’Académie des Beaux-Arts de Dresde. En 1912 il obtient le Prix d’État de Saxe. Il se marie en décembre 1913 et avec son épouse il poursuit des voyages d’études en France, en Angleterre, en Belgique et en Hollande. De 1914 à 1918 il effectue la Première Guerre mondiale sur tous les fronts allemands. Il en sort pacifiste et  révolutionnaire : en 1918 il est membre du Conseil des soldats de Kiel en Allemagne du nord. Il s’installe en 1919 aux bords de la Mer Baltique puis revient en 1922 en Saxe à Weissenfels près de Leipzig d’où est originaire sa femme. Il exerce son métier de peintre et dessinateur et dessine ce qu’il voit : les ouvriers et les ouvrières de l’industrie de cette région d’Allemagne, notamment ceux du complexe de Leuna. Selon lui c’est au contact de cette classe ouvrière qu’il prend conscience de la lutte des classes et la traduit dans son art dans les pages de deux journaux communistes locaux Leunaprolet et Klassenkampf.

Sur les conseils de Käthe Kollwitz, il vient à Paris en 1928 et collabore de 1930 jusqu’en 1935 au magazine hebdomadaire Monde, dirigé par Henri Barbusse Antifasciste et communiste, il reste en exil en France après l’arrivée au pouvoir de Hitler. Il participe comme dessinateur de presse aux titres de la presse communiste française. Membre de l’Association des écrivains et artistes révolutionnaires (AEAR), il adhère en 1934 au Parti communiste français. À partir de 1936 il dessine pour L’Humanité, l’organe du PCF, pour L’Avant-Garde organe de la Fédération des jeunesses communistes de France, pour La Vie ouvrière, pour Regards et des journaux belges. Il crée aussi des décors pour la fête de L’Humanité. Il illustre notamment les campagnes de solidarité en faveur de la République espagnole.

Bien qu’anti nazi convaincu et connu le gouvernement français l’interne en octobre 1939 : il séjourne au Stade Roland-Garros transformé en camp de prisonniers, aux camps de Villerbon (Loir-et-Cher), de Cepoy (Loiret) puis au Camp des Milles en Provence avant d’être transféré au camp de concentration français de Gurs, dont il a laissé de nombreuses illustrations de la vie quotidienne. Il participe ensuite à la Résistance où il sert d’agent de liaison en raison de sa connaissance de la langue allemande.

À la Libération il reprend sa collaboration à L’Humanité. Il participe aux événements organisés par le Parti communiste français dont il est membre depuis 1934. Ainsi il offre un dessin à Maurice Thorez, pour son 47e anniversaire. Au début de l’année 1949, il rentre dans sa patrie, en Allemagne, peu avant la création de la République démocratique allemande. Dernier legs de sa présence militante en France, il illustre le livre Visages de partout, publié par Dominique Desanti pour le 3e festival mondial de la jeunesse qui a lieu en 1951 à Berlin.

Désireux de participer à la construction d’une Nouvelle Allemagne il rentre à Berlin en mars 1949, où il est professeur à l’École des Beaux-arts et des Arts appliqués. Le 1er mai 1949 la « une » du quotidien Neues Deutschland est illustrée d’un dessin de Ling. L’année suivante il entre à l’Académie des Arts de Berlin (RDA), chargé d’une classe de maître à l’Académie. Il reçoit notamment la commande de l’État pour une œuvre destinée à l’ornementation de la Maison des ministères à Berlin. Cette œuvre monumentale de Lingner, dont le projet initial de 1950 fut considérablement remanié dans un sens plus « réaliste socialiste », est inaugurée en janvier 1953, peu de temps avant la révolte berlinoise de juin 1953. Elle subira la censure lors de la réunification en 1990. Il réalise entre 1951 et 1955 un tableau sur la Guerre des Paysans allemands (Der Grosse Deutsche Bauernkrieg) pour lequel il obtient une seconde fois, après l’avoir déjà reçu en 1952, le Prix national de la RDA.

Il poursuit à Berlin son travail de dessinateur illustrateur pour des auteurs allemands ou traduits en allemand, tels Willi Bredel, Anna Seghers, Howard Fast et Paul Tillard.

« Ling » meurt à Berlin en mars 1959. Il y est inhumé.

 

 

Source : Wikipédia.

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