Les automobiles Darracq.

Les automobiles Perpère-Darracq S.A. sont créées en 1897 à Suresnes par Raoul Perpère et Alexandre Darracq. L’appellation devient Talbot-Darracq en 1920 puis Talbot à partir de 1922.


Demoiselle no 21 de Santos-Dumont à moteur Darracq flat-twin de 30 ch refroidi par eau (1909) au musée de l’Air et de l’Espace du Bourget. Après avoir fabriqué des bicyclettes sous la marque Gladiator, le financier français Alexandre Darracq se tourne vers la construction automobile.

Lui et Raoul Perpère fondent une marque à leurs noms en 1897, les automobiles Perpère-Darracq, à Suresnes. En effet, au tournant du XXe siècle, dans un contexte d’industrialisation, de nombreuses usines sont érigées le long des berges de la Seine de la banlieue ouest-parisienne, jouant de la proximité avec la capitale et d’aménités géographiques particulières (transport par voie fluviale).

En 1901, Perpère-Darracq présentent une automobile entièrement conçue et construite par son entreprise, un runabout3 qui, grâce à l’utilisation de tôle d’acier emboutie, peut être vendue à un prix compétitif : la « Darracq 6,5 HP » (HorsePower).

En 1903, l’entreprise acquiert la licence de fabrication du moteur « Léon Bollée 5 Ch » avec changement de vitesses à colonne, qui équipera toutes les automobiles de la société jusqu’à fin 1910.

Dès 1904, la société Perpère-Darracq produit 10 % de la production automobile française et, en 1910, elle devient la troisième productrice nationale après Renault et Peugeot.

En 1906, une filiale est créée à Naples (Italie), sous le nom de Società Italiana Automobili Darracq et ce afin de contourner les droits de douane.

Trois Darracq 8,5 HP participent aux éliminatoires français de la Coupe automobile Gordon Bennett sur le circuit d’Auvergne en juin 1905 (pilotées par Victor Hémery, Louis Wagner et De la Touloubre). Ces voitures sont les plus légères de la compétition, grâce à l’absence de différentiel.

La participation à des compétitions et tentatives de record à but publicitaire parmi lesquels deux records absolus de vitesse réussis en 1904 et 1905 ainsi que la double victoire lors de la coupe Vanderbilt aux États-Unis en 1905 et 1906, apporteront une grande renommée à l’entreprise (également victorieuse du Melbourne-Sydney en 1905) qui, peu après, connaîtra une forte expansion en s’associant à des constructeurs tels Talbot au Royaume-Uni, Opel en Allemagne, Alfa Romeo en Italie, ou la société Vitoria au pays basque espagnol.

La crise de 1909 met un frein à la production et la société « Automobiles Darracq S.A. » est vendue en 1913 à la filiale anglaise A.Darracq & Co Ltd, qui poursuivra son développement en rachetant les sociétés Talbot et Sunbeam, pour devenir le Groupe « Sunbeam-Talbot-Darracq » en 1920.

Durant la Première Guerre mondiale, l’usine Darracq de Suresnes, sise quai Gallieni, est mobilisée pour fabriquer des armes, des moteurs et des avions.

En 1935, Sunbeam-Talbot-Darracq est rachetée par le groupe Rootes ; la branche française de Talbot est vendue séparément à Anthony Lago, devenant Talbot-Lago. Darracq cesse d’être une marque distincte, devenant une déclinaison de Sunbeam.

En 1906 est créée la Société Italienne des Automobiles Darracq et son siège est basé à Naples, afin de contourner les droits de douane. Les travaux pour la construction des ateliers débutent immédiatement pour monter des automobiles avec des composants en provenance de France. On y produit des petites bi-cylindres 8-10 HP.

En 1907, Naples étant finalement jugée trop éloignée de la France, Darracq déplace l’usine au Nord dans la zone de Portello à la périphérie de Milan pour ne pas pénaliser le projet. Dans cette toute nouvelle usine, il produit des 4 cylindres 14-16 HP de 15 ch.

Les ventes sont très réduites et la production avance péniblement. En 1909, la société est mise en liquidation. Elle est vendue à un groupe industriel lombard, qui change la raison sociale en société Anonyma Lombarda de Fabbrica di Automobili, autrement dit ALFA, qui deviendra Alfa Romeo en 1918, après que Nicola Romeo soit entré dans le capital comme gestionnaire de la société.

Source : Wikipédia.

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