La Civilisation minoenne.

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La civilisation minoenne est une civilisation antique qui s’est développée sur les îles de Crète, de Santorin et probablement sur une grande partie de la mer Égée, au sud de la Grèce de 2700 à 1200 av. J.-C.

Tirant sa dénomination moderne du nom du roi légendaire Minos, elle a été révélée par l’archéologue anglais Arthur John Evans au début du XXe siècle. On ignore par quel nom elle se désignait elle-même, mais les Égyptiens de l’Antiquité la dénommaient Kaphti et certaines théories, s’appuyant sur des écrits de la cité de Mari, tendent à appeler l’île de Crète Kaptara.


Équidistante de la Grèce continentale, des Cyclades, de Rhodes et de la Libye, l’île de Crète marque la limite sud du bassin égéen et est un carrefour entre Europe, Asie et Afrique. La Crète et son voisinage (Cyclades,  Péloponnèse, Anatolie) se trouvent dans une région géologiquement dynamique et souvent soumise aux tremblements de terre, dont certains ont été la cause de graves dégâts pour les palais et cités de l’Âge du bronze.

En outre, bien que le niveau de la Méditerranée soit globalement constant depuis environ six millénaires, de nombreuses habitations ou ports de la côte orientale sont submergés de nos jours en raison de la subsidence de cette côte. Dès lors, si l’on considère que le niveau de la mer était, en Crète orientale, inférieur d’un mètre à l’époque romaine par rapport à  aujourd’hui, on peut supposer que de nombreux sites minoens sont désormais sous au moins deux mètres d’eau. Les ports minoens étaient souvent situés à l’abri de promontoires, de chaque côté desquels se trouvaient les installations portuaires, utilisées en fonction de la direction du vent. Le promontoire de Mochlos fut certainement un des abris typiques, avec un port de chaque côté de l’isthme, jusqu’à ce que la montée des eaux le transformât en île.

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Kostís Palamás, poète.

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Kostís Palamás (en grec : Κωστής Παλαμάς), né à Patras en 1859 et mort à Athènes en 1943, était un poète grec de tout premier plan, considéré comme le plus important de sa génération. Il fut d’ailleurs proposé pour le Prix Nobel de littérature en 1939.


Kostís Palamás appartient à une importante famille d’érudits et de  résistants : son arrière-grand-père paternel, Panayotis Palamás (1722-1803), prit part à la Révolution d’Orloff et fut le fondateur de l’École Palaméenne à Missolonghi, un des centres intellectuels les plus importants de Grèce sous la domination ottomane ; et son grand-père, Ioánnis  Palamás, était professeur à l’École du Patriarcat de Constantinople. Le poète naît en 1859 à Patras où son père était magistrat. Orphelins de père et de mère dès l’âge de six ans, Palamás et son frère aîné sont confiés à leur oncle et s’installent dans la demeure familiale de ce dernier à Missolonghi. À la fin de ses études secondaires, en 1875, Kostís Palamás s’inscrit à la Faculté de droit à Athènes, mais tout son intérêt se porte vers la poésie, la littérature et les débats d’idées de son époque. Il devient journaliste, et se fait connaître comme rédacteur des revues et journaux les plus importants de son temps. En 1886, il publie son premier recueil poétique, Chants de ma Patrie, avec comme sous-titre Chants de la lagune. En décembre 1887, il épouse Maria Apostolou Valvi, originaire de Missolonghi, et fonde une famille de trois enfants : Nausicaa, Léandros et Alkis. Mais ce dernier meurt de méningite à l’âge de quatre ans. Ce décès plonge le poète dans une profonde affliction, dont il parvient à faire une source d’inspiration sublimée dans l’élégie intitulée Tombeau, publiée en 1898. En octobre 1897, il devient secrétaire général de l’Université d’Athènes, fonction qu’il conserve durant trente ans.

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Imre Nagy, homme d’état et économiste.

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Imre Nagy est un homme d’État hongrois et économiste de l’agriculture né à Kaposvár le 7 juin 1896 et exécuté le 16 juin 1958 à Budapest.

Membre du Parti communiste hongrois, puis du Parti des travailleurs  hongrois, il faisait quelque peu figure de dissident, mais n’en fut pas moins deux fois chef du gouvernement de la République populaire de Hongrie. Après l’insurrection populaire hongroise en 1956 et son exécution en 1958, il est considéré comme un héros national.


Il naît dans une famille paysanne protestante1 et travaille comme apprenti chez un serrurier avant de servir dans l’armée austro-hongroise pendant la Première Guerre mondiale. Il est fait prisonnier en 1916 et est interné près d’Oulan-Oude jusque début 1918 ; à cette occasion, il devient marxiste : dès mars 1918 il devient membre de la Garde rouge, puis en juin 1918 il rentre au POSDR(b) et participe à la Guerre civile dans les rangs de l’Armée rouge.

Il revient en Hongrie en 1921, mais en 1928, avec le durcissement de la répression anti-communiste, il préfère se réfugier à Vienne, puis, en 1930, à Moscou. Ses bonnes relations avec Boukharine lui valant des ennuis, il lui est recommandé de devenir collaborateur de la NKVD, ce qui lui permet d’échapper aux grandes purges staliniennes qui affectent aussi la communauté hongroise exilée en Union soviétique ; la réalité de cette collaboration est cependant contestée. Pendant la guerre, il travaille à Radio-Kossuth qui produit des émissions en langue hongroise.

Revenu dans son pays en 1944, membre du Parti communiste hongrois reconstitué, il met en œuvre l’année suivante la réforme agraire comme ministre de l’agriculture de la République de Hongrie. Nagy occupe divers postes de responsabilités durant et après la période de transition qui mène à la formation de la République populaire de Hongrie; il est président de l’assemblée nationale de 1947 à 1949.

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