Édouard V, roi d’Angleterre.

Édouard V, né le 2 novembre 1470 à Westminster et mort probablement en septembre 1483 à Londres, est roi d’Angleterre pendant deux mois seulement en 1483. Avant de régner, il est comte de March et de Pembroke, duc de Cornouailles et prince de Galles.

Fils du roi Édouard IV et d’Élisabeth Woodville, il a pour frère Richard de Shrewsbury et pour sœur Élisabeth d’York, qui deviendra l’épouse du roi Henri VII Tudor.

Son court règne est dominé par l’influence de son oncle Richard, duc de Gloucester, qui lui succède sous le nom de Richard III. Édouard disparaît, ainsi que son jeune frère Richard, après avoir été enfermé (prétendument pour sa sécurité) à la Tour de Londres. On a accusé Richard III d’avoir ordonné leurs meurtres, sans que les contemporains ou les historiens puissent déterminer ce qui leur est arrivé.

Édouard V est, avec Mathilde l’Emperesse, Jeanne Grey et Édouard VIII, l’un des monarques anglais ayant régné après 1066 à n’avoir pas été couronné. Si, comme c’est probable, il est mort avant son quinzième anniversaire, il serait le souverain d’Angleterre mort le plus jeune (son petit-neveu, Édouard VI, est mort à quinze ans).


Édouard naît dans le sanctuaire de l’abbaye de Westminster, sanctuaire où sa mère a trouvé refuge pour échapper aux Lancastre qui viennent d’évincer du pouvoir son père, le roi Édouard IV d’Angleterre, pendant la guerre des Deux-Roses. En juin 1471, après la restauration de son père sur le trône, il est fait prince de Galles et assiste désormais au côté de ses parents aux cérémonies officielles.

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Édouard IV, roi d’Angleterre.

Édouard IV, né le 28 avril 1442 et mort le 9 avril 1483, est roi d’Angleterre de 1461 à 1483. Il prend la succession d’Henri VI le 29 mars 1461 à la suite de la victoire de Towton. Il est le premier roi d’Angleterre issu de la maison d’York. La première partie de son règne s’avère troublée par la guerre des Deux-Roses, mais, une fois la menace de la maison de Lancastre éliminée à la suite de la bataille de Tewkesbury, l’Angleterre connaît la paix jusqu’à sa mort soudaine. Son règne est brièvement interrompu par un retour de Henri VI entre le 3 octobre 1470 et le 11 avril 1471.


Édouard est le quatrième enfant de Richard Plantagenêt, comte de Rutland, de March, d’Ulster et de Cambridge, duc d’York (mort en 1460) et de Cécile Neville (morte en 1495). Il naît à Rouen, alors sous contrôle anglais, le 28 avril 1442. Il est l’aîné des quatre fils de Richard qui atteignent l’âge adulte. Les prétentions de son père à la couronne d’Angleterre, et la santé mentale inégale du roi Henri VI forment le facteur déclenchant de l’escalade du conflit connu sous le nom de guerre des Deux-Roses. Après la défaite des Yorkistes à Ludford Bridge, en octobre 1459, Édouard se réfugie à Calais avec le comte de Salisbury. Ils déjouent les tentatives des Lancastre de reprendre la ville et regagnent l’Angleterre au début de l’été 1460. Édouard commande un des trois corps de l’armée yorkiste lors de la victoire de Northampton, le 10 juillet 1460. Richard d’York se fait alors reconnaître par le Parlement comme le successeur d’Henri VI par l’Acte d’Accord du 25 octobre.

Quand Richard est vaincu et tué par les Lancastre à Wakefield, le 30  décembre 1460, Édouard hérite de tous ses titres (sauf celui de comte de Rutland) et devient le chef de la maison d’York, revendiquant directement la couronne. Après avoir obtenu le soutien de son cousin, Richard Neville, fils du comte de Salisbury, il remporte sa première bataille à Mortimer’s Cross le 2 février 1461. Il entre alors dans Londres, tenue par Neville, où, après avoir été acclamé par une foule en liesse, il se fait couronner hâtivement roi d’Angleterre le 4 mars. Dès le lendemain, il part à la tête de son armée affronter celle des Lancastre et, le 29 mars 1461, il remporte la décisive bataille de Towton, où l’armée des Lancastre est anéantie. Édouard IV est alors un jeune homme de 18 ans, avenant, grand (1,92 m) et musclé, charismatique revêtu de son armure et doué pour les armes ; en  comparaison, son rival est un homme frêle et mentalement instable perçu comme une marionnette de sa femme. Henri VI reste chez lui à York pendant la bataille, alors que le nombre de morts est égal à au moins 1 % de la population anglaise de l’époque, et qu’Édouard combat héroïquement en première ligne pour inspirer ses troupes et les mener sur le terrain.

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Henri VI (roi d’Angleterre).

Henri VI d’Angleterre (6 décembre 1421 – 21 mai 1471) est roi d’Angleterre de 1422 à 1461, puis de 1470 à 1471. Il est duc d’Aquitaine de 1422 à 1453, en vertu du traité de Troyes conclu en 1420 par son père, le roi d’Angleterre Henri V, avec son grand-père maternel, le roi de France Charles VI, mais refuse de rendre hommage, et il révendique le trône de France comme dscendant d’une fille du roi Philippe le Bel. Il porte en outre dans les tout premiers mois de sa vie qui précèdent son avènement au trône d’Angleterre le titre de duc de Cornouailles, attaché à l’héritier de la couronne.

Henri commence son règne en pleine guerre de Cent Ans, qui oppose  l’Angleterre et la France depuis 1337 : Charles VII conteste en effet le titre de roi de France à Henri. Au moment où il accède au trône, la victoire anglaise semble acquise, surtout grâce à la gestion efficace du conflit par ses oncles paternels Jean et Humphrey de Lancastre, nommés régents pendant sa minorité. Il parvient même à être sacré roi de France en 1431 (sous le nom d’Henri II). Les échecs militaires à la suite de l’intervention de Jeanne d’Arc et la défection de la Bourgogne portent un coup à l’hégémonie anglaise en France. Lorsqu’il prend personnellement le contrôle du gouvernement en 1437, Henri trouve son pays dans une situation difficile, menacé par des revers diplomatiques et militaires en France et des divisions parmi la noblesse anglaise. Il apparaît comme un souverain indécis et incapable de conduire l’Angleterre lors de moments cruciaux. Henri est décrit par ses contemporains comme un homme timide et pieux, qui rejette la guerre et la violence. En 1445, il épouse Marguerite d’Anjou, la nièce de Charles VII, espérant ainsi préserver la paix entre les deux États mais la politique pacifiste d’Henri échoue, conduisant au meurtre de William de la Pole, son principal conseiller. La guerre reprend avec la France et, en 1453,  l’Angleterre ne possède plus en France que Calais.

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