Le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco).

Le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou ou FESPACO est l’un des plus grands festivals de cinéma africains. Créé en 1969 sous le nom de « Premier festival de Cinéma Africain de Ouagadougou », il se déroule tous les deux ans à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Organisé par la « Délégation générale du FESPACO », il est également l’un des rares festivals de cinéma d’État encore existants dans le monde.

L’objectif du festival est de « favoriser la diffusion de toutes les œuvres du cinéma africain, de permettre les contacts et les échanges entre professionnels du cinéma et de l’audiovisuel, et de contribuer à l’essor, au développement et à la sauvegarde du cinéma africain, en tant que moyen d’expression, d’éducation et de conscientisation ».


  • Le festival a été créé en 1969 à Ouagadougou au Burkina Faso.
  • Il s’institutionalise en 1972 et devient le Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (FESPACO), sous la coupelle de l’Etat. Il devient compétitif et décerne comme grand prix l’Etalon de Yennenga.
  • En 1973 est inaugurée l’extension du festival à Bobo-Dioulasso.
  • En 1973, les cinéastes demandent une alternance avec les Journées cinématographiques de Carthage de Tunis : les deux gouvernements s’accordent pour que les JCC se tiennent les années paires et le Fespaco les années impaires, durant la semaine à cheval sur février et mars. C’est durant cette édition que le Fespaco devient thématique.
  • L’édition de 1975 est cependant reportée d’un an en raison du conflit frontalier entre le Mali et la Haute-Volta.

  • Le MIFA (Marché international du film africain) est créé en 1983, auquel s’ajoute en 1987 le MEPT (Marché d’échange des productions télévisuelles. Ils fusionnent en 1989 au sein du MICA (Marché international du cinéma africain), dont la dénomination apparaît dès 1987.
  • En 1981 est créé le prix Oumarou Ganda de la 1re œuvre tandis qu’un nouveau règlement précise les nombreux prix à attribuer. Durant cette édition est créé le Collectif de L’œil vert.
  • L’édition de 1985, souvent nommée “le Fespaco de Sankara”, innove avec un prix du public, l’organisation de la “rue marchande” (marché de produits régionaux) et du premier colloque.
  • En 1987, sans changer d’acronyme, le Fespaco devient le “Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou”6. Le monument de la place des cinéastes est inauguré, qui représente une caméra dont l’objectif est pointé vers le ciel.

  • En 1989 est créé le prix Paul Robeson attribué à un film de la diaspora.
  • Jusqu’en 1991, le Fespaco boycotte l’Afrique du Sud. Trois films sud-africains sont projetés au Fespaco de 1993 et c’est en 1995 que ce pays accède à la compétition.
    En 1995, à l’occasion de la 14ème édition, est inaugurée la Cinémathèque africaine de Ouagadougou près pont Kadiogo, dans le secteur 2 de la ville. Sa gestion est confiée au Secrétariat général permanent du Fespaco.
  • En 1999, le festival se dote d’un comité de sélection des films, rompant avec l’opacité précédente mais toujours sans transparence sur la manière d’opérer.
  • En 2000, le festival publie avec l’association des Trois mondes le dictionnaire des Cinémas d’Afrique qui liste les films africains de 1960 à 2000, lesquels sont dorénavant intégrés dans la base de données Sudplanète d’Africultures et de la Fédération africaine de la critique cinématographique.
  • En 2005 le grand prix se divise en trois : or, argent et bronze, si bien que l’Etalon de Yennenga devient l’Etalon d’or de Yennenga, conçu par le sculpteur burkinabé Ali Nikiéma.

  • Le nouveau siège du Fespaco (précédemment situé dans les locaux du Conseil économique et social près du Rond-point des États-Unis) et dont les travaux ont été entamés en 1994, est inauguré en 2005 non loin de la Cinémathèque africaine.
  • Les inondations de septembre 2009 atteignent la Cinémathèque africaine de Ouagadougou avec de grosses conséquences pour l’état des copies et son fonctionnement.
    Le gros œuvre du nouveau bâtiment situé à côté du siège et devant accueillir un amphithéâtre de projection principale, des salles d’atelier et de réunion ainsi que des galeries en escargot pour des expositions est terminé en 2007 et la charpente est posée mais le 15 janvier 2013, un incendie ravage le chantier au moment du goudronnage du toit.
  • En 2021, le Fespaco inaugure autour du siège le “Fespaco Pro” : un dispositif d’accompagnement des films au stade de post-production, l’immersion des aspirants aux métiers du cinéma, et le programme de formation “Yennenga Académie”. Ce dispositif est confirmé et développé en 2023.

  • En 2021 est coédité en anglais et en français avec le Fespaco et l’Institut Imagine dirigé par Gaston Kaboré un numéro de la revue américaine Black Camera de 786 pages entièrement consacré au festival et à son histoire.
  • Le saccage de l’Institut français lors des manifestations au lendemain du coup d’État de septembre 2022 prive le festival de deux salles de projection en centre-ville.

Source : Wikipédia.

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