La Machine à écrire.

Une machine à écrire est une machine mécanographique permettant de  produire des documents avec des caractères imprimés. Elle se présente sous la forme d’un clavier comportant une cinquantaine de touches représentant les caractères qui seront imprimés sur le papier.

Elle peut être portative et légère (pour travailler en voyageant), ou de bureau (plus lourde, mais moins fragile).

Elle a été utilisée de la fin du XIXe siècle (notamment par les dactylographes, ou « dactylos ») jusqu’à l’apparition, au XXe siècle, des machines à mémoire électronique, qui préfigurent le déclin et le remplacement de la machine par l’ordinateur. L’ordinateur offre en effet des fonctionnalités puissantes reposant sur les techniques de numérisation, le traitement de texte, les outils bureautiques et multimédias et la  publication assistée par ordinateur (PAO).


  • 1714 : Premier brevet accordé à l’Anglais Henry Mill.
  • 1780 : Pingeron décrit la première machine à écrire destinée aux aveugles (brevetée en 1833), qui écrivait en relief en appuyant sur un papier fort avec un poinçon.
  • 1820 : Paul-Louis Courier attribue à un mathématicien allemand, Kirkhausen, l’invention de l’appareil de tachytypie, consistant en une nouvelle presse mobile, légère, maniable et portative, qui permet d’« écrire comme on parle »
  • 1823, l’Italien Pietro Conti di Cilavegna a inventé un nouveau modèle de machine à écrire, le tachigrafo, également appelé tachitipo, sans trouver d’argent pour le financer.
  • 1829 : The Typographer de l’Américain William Austin Burt, breveté le 23 juillet.

  • 1837 : Cembalo scrivano, de l’Italien Giuseppe Ravizza.
  • 1839 : François-Pierre Foucault, ami de Louis Braille, invente une machine à écrire constituée d’un ensemble de leviers terminés par des poinçons gravés et actionnés par un ensemble de touches, qui permet d’écrire en raphigraphie, système typographique (initialement inventé par Braille) de reproduction en relief des lettres sur papier, lisible à la fois de façon tactile par les aveugles et visuelle par les voyants non formés à l’alphabet Braille ; ceci facilite les échanges entre les aveugles et leur famille.
  • 1850 : Invention de la machine à écrire avec ruban encreur, par Oliver T. Eddy, à Baltimore.
  • 1857: Samuel Ward Francis de New York invente une machine destinée à tracer l’écriture sur un clavier de 36 touches.
  • 1861 : Le prêtre brésilien Francisco João de Azevedo (pt) invente une machine à écrire en forme de piano avec les lettres au bout de tiges en bois de jacaranda.
Machine à &crire, carte maximum, Suède.
  • 1865 : Hansen Writing Ball (Skrivekügel), la première machine à écrire, du Danois Rasmus Malling-Hansen, commercialisée en 1870.
  • 1867 : Mise au point par Christopher Latham Sholes, imprimeur, d’un prototype artisanal considéré comme l’ancêtre de la machine à écrire moderne, ultérieurement produit en série et commercialisé par la firme Remington.

  • 1870 : première machine, « The Writing Ball » de Rasmus Malling-Hansen.
  • 1872 : Thomas Edison obtient le premier brevet pour une « machine à écrire », mais se récuse plus tard.
  • 1872 : Mark Twain est le premier écrivain à soumettre à son éditeur une œuvre, Les Aventures de Tom Sawyer, écrite avec une machine à écrire.
  • 1873 : Remington, jusque-là producteur d’armes, de matériel agricole et de machines à coudre, produit en série et commercialise sous le nom de « The Typewriter » la machine à écrire de C. L. Sholes (modèle dit machine à écrire Sholes et Glidden).

  • 1874 : Téléscripteur d’Émile Baudot.
  • 1884 : Machine à écrire Lambert
  • 1892 : la machine à écrire Blickensderfer utilise le principe de la boule ou du cylindre tronqué, ce qui offre la possibilité de changer les polices. Malgré un succès initial, la Blickensderfer se fait détrôner, notamment par la Remington.
  • 1914 : Première machine électrique.
  • 1935 : La petite machine portable, « Hermes-Baby », fabriquée par Paillard-Bolex, à ce jour la plus petite machine à écrire commercialisée, est utilisée par de grands noms de la littérature, Ernest Hemingway, John Steinbeck, Max Frisch, Larry McMurtry, Jack Kerouac, Eugène Ionesco ou Ho Chi Minh pour la politique. Sa production cesse en 1989.
  •  1961 : La « machine à boule » d’IBM (sous le nom d’IBM Selectric Typewriter) reprend un dispositif ancien (autrefois mis en œuvre par la machine « Blickensderfer » à la fin du XIXe siècle) pour réintroduire la possibilité de changer rapidement la fonte de caractères.
Machine à écrire, entier postal, Tchéquie.
  • 1976 : Machine à marguerite.
  • 1977 : Olympia crée une nouvelle machine à écrire portative.
    1986 : Machine à écrire électronique avec écran 1 à 3 lignes avec les CANON e70. Cette mémoire permet des corrections immédiates.
  • 2011 : Fermeture de la dernière fabrique de machines à écrire (Godrej & Boyce, Mumbai, Inde).
  • 2013 : les services secrets russes annoncent le retour à la machine à écrire.
    La machine à écrire a ainsi été supplantée par le clavier d’ordinateur et les logiciels de traitement de texte.

Plusieurs nations sont retournées à la machine à écrire dans leurs services secrets (Russie et Allemagne).

Le retour à la machine a été effectué pour permettre aux informations stockées numériquement de ne plus être vulnérables aux piratages, virus ou autres attaques informatiques.

De plus, la machine à écrire est toujours utilisée par les services spéciaux et le ministère de la Défense.

Les premières machines étaient entièrement mécaniques, sans processeur, sans électricité. Seulement des engrenages, des leviers, des ressorts, des articulations. Chaque lettre est gravée sur un petit bloc de métal appelé caractère, soudé au bout d’une tige rigide appelée « barre à caractère ». L’appui décale légèrement sur la gauche sous l’effet d’un ressort afin que la lettre suivante vienne s’imprimer légèrement à droite, et le ruban encreur se décale aussi, afin que le caractère suivant soit correctement encré, à une portion neuve.

Lorsqu’on arrive à l’extrémité de la feuille, ou lorsqu’on veut aller à la ligne (par exemple pour faire un alinéa), on actionne le levier de retour de chariot, situé au bout de celui-ci, ce qui réarme le ressort en ramenant le chariot en début de ligne et actionne un mécanisme qui fait tourner le cylindre d’un cran pour aller à la ligne suivante. Ces actions se réalisent, sur les machines électriques, par appui sur une touche spéciale qui fait tourner le cylindre (afin qu’on imprime sur la ligne suivante) et qui fait revenir l’ensemble (chariot, papier et ruban) au début de la ligne. Le chariot et le levier (ou la touche sur les machines électriques) qui effectuent ce saut de ligne s’appellent le « retour [de] chariot ». D’où l’abréviation RC (CR = Carriage Return), qui désigne en informatique un retour au début de la ligne (accompagné ou non d’un saut de ligne : voir CRLF).

  • La machine électrique diminue l’effort de pression sur les touches et sur les déplacements de chariot ;
  • Le téléscripteur ;
  • La « machine à boule » : En 1961, cette machine à écrire développée et lancée par IBM (sous la dénomination d’IBM Selectric typewriter). Elle reprend le concept de la machine dite « Blickensderfer » (datant de la fin du xixe siècle) et réintroduit la possibilité de modifier la fonte de caractères en installant une boule amovible contenant la police voulue. Le modèle « Selectric Typewriter » remporte un énorme succès commercial et domine le marché durant deux décennies. Le chariot ne bouge plus latéralement mais une boule se déplace devant le papier. La fonte de caractères est  interchangeable en quelques secondes par échange de la boule. Le papier, qui ne bouge pas, reste impeccable. Comme la boule (en plastique) est légère, la machine reste très silencieuse.

Activée par les touches du clavier : la boule fait que la lettre choisie est positionnée devant le ruban. Le plateau ne déplace plus le papier devant le point d’impact, c’est la boule qui se déplace latéralement. La boule porte le moulage à l’envers des lettres et remplace les barres de lettres. Ce qui présente deux autres avantages : diminution du poids et du bruit de la machine. Élimination des problèmes de blocages fréquents des barres de lettres sur les modèles courants.

Autre innovation majeure : la « Selectric typewriter » introduit le ruban d’encre sur film plastique. D’où la netteté des lettres sur le papier et leur corps toujours constant, contrairement aux rubans au carbone dont le noir s’atténue avec le temps. Le désavantage, en revanche, est que ces rubans ne permettent qu’une seule utilisation, et que le texte frappé est facilement lisible sur le ruban, ce qui pose des problèmes de confidentialité. Sur le même principe, IBM propose bientôt des modèles avec des rubans correcteurs au-dessus du ruban d’encre qui recouvre les frappes erronées d’un enduit blanc à séchage immédiat. Plus besoin, dès lors, de correcteurs liquides peu pratiques et malpropres.

Source : Wikipédia.

 

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