Le Kaléidoscope.
Le kaléidoscope est un instrument optique réfléchissant à l’infini et en couleurs la lumière extérieure. Le nom de ce jouet vient des trois mots grecs kalos, « beau », eidos « image », et skopein « regarder ». Certains modèles contiennent des fragments mobiles de verres colorés ou des bulles produisant d’infinies combinaisons de jolies images.
L’observateur regarde d’un côté du tube, la lumière entre de l’autre et se réfléchit sur les miroirs.
Inventé par le physicien écossais Sir David Brewster en 1816 alors qu’il faisait des expériences sur la polarisation de la lumière, le kaléidoscope a été breveté le 27 avril 1818 par Winsor et le 29 mai par Giroux. Le Kaléidoscope eut un grand succès à Paris de 1818 à 1822, en concurrence réelle avec le casse-tête chinois1. Au XIXe siècle le kaléidoscope est un joujou scientifique dans les catalogues d’optique ou encore un outil de prestidigitation voire de magie blanche.
Le kaléidoscope a inspiré de nombreux écrivains et philosophes. Dans la mesure où il possède à la fois un nombre « fini » d’éléments dans un espace fini (clos) et où il autorise pourtant un nombre « indéfini » de combinaisons, il donne une illustration concrète, symbolique, de la façon dont on peut créer quelque chose de nouveau par un simple réagencement de ce qui existait déjà auparavant. Il donne ainsi une figure réconciliant les termes apparemment opposés de la permanence et du changement, de l’identité et de la différence.