Jovan Cvijić, géographe.

Jovan Cvijić (en serbe cyrillique : Јован Цвијић), né le 11 octobre 1865 à Loznica et mort le 16 janvier 1927 à Belgrade, est un géographe serbe, spécialiste de géomorphologie. Il est également connu pour ses travaux d’anthropologie et d’ethnographie. Il fut président de l’Académie royale de Serbie, membre de l’Académie des sciences de Zagreb, docteur honoris causa de l’université Charles de Prague et de la Sorbonne.


Jovan Cvijić est né le 11 octobre 1865 à Loznica, une ville qui, à l’époque, faisait partie de la Principauté de Serbie.

En 1889, il poursuivit des études de géographie physique et de géologie à l’université de Vienne. En 1893 il soutint sa thèse de doctorat sur les phénomènes karstiques.

En 1893, Jovan Cvijić publia dans les Abhandlungen de Penck, Das Karstphänomen, où il étudia les formes du terrain sur les calcaires dénudés de l’Istrie et de la Carniole, préludant aux observations sur l’érosion superficielle et souterraine dans les pays calcaires.

Jovan Cvijić était le grand maître de toutes les études karstiques. C’est lui qui a fixé la terminologie dont on s’est ensuite servi dans toutes les études ultérieures, introduisant dans le vocabulaire géographique les termes slaves de poljé, doline, ouvala et hum.

À la suite de cette publication, il fut nommé, en 1893, professeur de  géographie à la Haute école, devenue depuis l’université de Belgrade. Il fonda l’Institut de géographie de l’université de Belgrade en 1894. Il devint recteur de cette université en 1905 puis fonda la Société serbe de géographie en 1910. Il allait étendre de plus en plus le champ de ses études. Patiemment, il visitait les pays des Alpes dinariques, la Macédoine et les régions voisines.

Les événements des Balkans attirèrent son attention vers les questions de géographie politique et humaine. Dès 1902, il exposait à l’Académie royale de Serbie un plan de recherches sur les populations de la péninsule. En 1906, il publia un important mémoire sur l’ethnographie de la Macédoine.

Lors des guerres des Balkans de 1912 et 1913, il se réfugia d’abord en Suisse puis à Paris et put se remettre au travail, revenant aux problèmes de géographie humaine. Pendant vingt ans, aidé de ses élèves, Cvijić s’était donné la peine de rechercher les traces des migrations imposées à beaucoup de ces populations, poursuivant ses enquêtes dans les familles, essayant de retrouver leur origine d’après leurs traditions orales et, surtout, d’après les curieux livrets que beaucoup conservaient et qui remontaient parfois jusqu’à dix générations.

À cette époque, à la demande de Vidal de la Blache, il voulut bien faire à la Sorbonne un cours sur la géographie de la Péninsule balkanique (1917-1918). En 1918, il publia en français son livre La Péninsule balkanique, géographie humaine, avant même de le traduire en serbe.

Après la Première Guerre mondiale, il rentra à Belgrade où il reprit son enseignement, en même temps qu’il s’occupa activement de la  réorganisation de l’université. Il reprit sa place de recteur au sein de l’université de Belgrade en 1919. Cette même année, il fut le responsable scientifique de la délégation serbe à la Conférence de Paris, au moment où se réalisait l’union des Slaves du sud2. Il fut le géographe serbe, ou, mieux, il fut avant la lettre le géographe de la Yougoslavie, puisque ses études portaient aussi bien sur la Bosnie que sur le Monténégro.

Jovan Cvijić est mort le 16 janvier 1927 à Belgrade dans sa soixante-troisième année. Il est enterré dans l’allée des Grands (en serbe : Алеја великана et Aleja velikana) du nouveau cimetière de Belgrade.

Source : Wikipédia.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.