Clément VIII, Pape.

Clément VIII (en latin Clemens VIII, en italien Clemente VIII), de son nom de baptême Ippolito Aldobrandini, né à Fano le 24 février 1536 et mort à Rome le 3 mars 1605, fut élu le 231e évêque de Rome et donc pape de l’Église catholique du 30 janvier 1592 au 3 mars 1605.

Homme intelligent, pragmatique et déterminé, il obtient la conversion d’Henri IV, qui met fin en France aux guerres de Religion. Il favorise la paix en Europe. Il avait peu de pitié pour ses adversaires, présidant le procès et l’exécution de Giordano Bruno et mettant en œuvre des mesures strictes à l’encontre des résidents juifs des États papaux.

Né à Fano dans une famille de la noblesse florentine, Ippolito Aldobrandini étudie le droit sous la direction de son père avocat, Silvestro Aldobrandini. Il fait carrière dans l’Église comme avocat consistorial puis auditeur de la Rote et de la Daterie apostolique.

Ippolito Aldobrandini est créé cardinal en 1585 par le pape Sixte-Quint. Ce dernier le nomme grand pénitencier en janvier 1586. En 1588, il l’envoie comme légat en Pologne. Il y est assisté du naturaliste Michele Mercati, dont il fera son médecin personnel.

Il prend pour directeur de conscience le réformateur Philippe Neri, son confesseur depuis trente ans. Par sa diplomatie, il s’attache la reconnaissance des Habsbourg en faisant libérer l’archiduc Maximilien III d’Autriche, prétendant au trône de Pologne.

En 1591, la mort d’Innocent IX ouvre un conclave qui dure du 10 au 30 janvier 1592. Une minorité déterminée de cardinaux italiens refuse les injonctions de Philippe II d’Espagne. Le choix du cardinal Aldobrandini apparaît comme le présage d’une politique européenne plus équilibrée et libérale. Le nouvel élu prend le nom de Clément VIII, dépourvu de toute connotation politique.

ÉClément VIII manifeste une grande capacité de travail et l’intelligence analytique d’un juriste. Homme politique avisé, il souhaite libérer la papauté de la tutelle espagnole.

Dès 1590, une semaine après la mort de Sixte-Quint, la congrégation des cardinaux interrompit la publication de la vulgate qui était à peine sortie de presses. On lui reprochait des corrections trop drastiques et trop personnelles qui pourraient prêter le flanc à la critique des protestants. À la place, son successeur Grégoire XIV donne ordre de préparer une version corrigée qui se révèle à peine meilleure. L’essentiel du texte préparé par Sixte V a été conservé, mais on a rétabli nombre de doublons omis et intégré une grande partie des corrections de la commission Carafa qui avait travaillé à partir de quelques manuscrits des versions grecque et hébraïque1. Le travail fut expédié en 19 jours. La mort de Grégoire XIV, le bref pontificat de Innocent IX firent que la vulgate sixto-clémentine ne fut promulguée qu’après l’élection de Clément VIII. Elle fera autorité dans l’Église catholique jusqu’au concile Vatican II.

En 1595, le Synode de Brest, en Lituanie, rallie à Rome une grande partie du clergé et du peuple ruthènes.

En 1597, Clément VIII fonde la congrégation de Auxiliis chargée de régler la controverse théologique qui oppose alors Dominicains et Jésuites quant au rôle respectif de la grâce efficace et du libre arbitre. Le débat semble condamner l’opinion du Jésuite Molina, qui privilégie le libre arbitre. Mais les Jésuites ont acquis une grande influence. Ils mènent des missions d’évangélisation à l’étranger, notamment au Paraguay et en Chine. Leur rôle essentiel incite le pape à la prudence. Il s’abstient de les condamner officiellement. En 1611 puis en 1625, un décret interdit toute discussion sur la question. Toutefois, la publication de commentaires sur Thomas d’Aquin contourne cette prescription.

En 1600, après de longs travaux issus du concile de Trente, il publie un cérémonial éponyme.

Source : Wikipédia.

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