Le fleuve jaune (Chine).

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Le fleuve Jaune (chinois : 黃河 ; pinyin : Huáng hé), ou Huáng hé, est le deuxième plus long fleuve de Chine après le Yangzi Jiang. Long de 5 464 kilomètres, il prend sa source dans le plateau tibétain et après avoir traversé les provinces de Gansu, Níngxià, Mongolie-Intérieure, Shaanxi, Shanxi, Henan et Shandong il se jette dans la mer de Bohai, dans la mer Jaune. Le bassin versant du fleuve d’une superficie de 752 443 km2 est caractérisé par un climat en grande partie semi-aride qui explique le débit modéré du fleuve à son embouchure (2 571 m3/s).

Le fleuve Jaune a joué un rôle crucial dans l’histoire de la Chine car la civilisation chinoise est née au confluent du fleuve et de son affluent le Wei He puis s’est développée le long de son cours. Caractérisé par des crues violentes et une forte charge sédimentaire arrachée au plateau de Lœss qu’il traverse sur son cours moyen, le fleuve Jaune a façonné et fertilisé la grande plaine du Nord de la Chine. Sur son cours aval qui traverse celle-ci les hommes ont depuis des millénaires tenté d’endiguer le fleuve et de limiter ses crues dévastatrices. Des travaux gigantesques ont été fréquemment mis en échec entrainant des changements de lit qui ont dans certains cas déplacé son embouchure sur plusieurs centaines de kilomètres.

Le bassin versant du fleuve Jaune est peuplé par 110 millions de Chinois. Ses eaux sont utilisées pour irriguer des terres jouant un rôle crucial dans la production agricole chinoise (40 % de la production totale de céréales), et fournir en eau potable 155 millions de personnes. Grâce à plus d’une vingtaine de grands barrages installés sur ses cours supérieur et moyen, il produit en moyenne 40 Twh d’électricité par an. Au cours des dernières décennies, le développement des secteurs agricole, industriel et minier ainsi que l’accroissement de la population et de son niveau de vie, ont très fortement dégradé la qualité de ses eaux et accru les prélèvements au point que, certaines années, le fleuve est complètement à sec au niveau de son embouchure. Le gouvernement a lancé des chantiers importants pour résoudre ces problèmes qui menacent tout l’écosystème du fleuve.

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Qu Yuan, poète et homme politique.

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Qu Yuan ( vers  340 av . J.-C.  – 278 av. J.-C.) était un poète et homme politique chinois de l’ État de Chu pendant la période des Royaumes combattants. Il est connu pour son patriotisme et ses contributions à la poésie et aux vers classiques , notamment à travers les poèmes de l’ anthologie Chu Ci (également connue sous le nom de The Songs of the South ou Songs of Chu ) : un volume de poèmes attribués ou considérés comme inspirés par son écriture de vers . Avec le Shi Jing, le Chu Ciest l’une des deux plus grandes collections de vers chinois anciens. On se souvient également de lui en relation avec l’origine supposée du Dragon Boat Festival

Les détails historiques sur la vie de Qu Yuan sont peu nombreux et sa  paternité de nombreux poèmes de Chu Ci a été longuement remise en question. Cependant, il est largement admis qu’il a écrit « The Lament », un poème de Chu Ci . La première référence connue à Qu Yuan apparaît dans un poème écrit en 174 av. J.-C. par Jia Yi , un fonctionnaire de Luoyang qui fut calomnié par des fonctionnaires jaloux et banni à Changsha par l’empereur Wen de Han . Lors d’un voyage, il a écrit un poème décrivant le sort similaire d’un précédent “Qu Yuan”. Quatre-vingts ans plus tard, la première biographie connue de la vie de Qu Yuan est apparue dans l’ historien de la dynastie HanSima Qian ‘s Records of the Grand Historian, bien qu’il contienne un certain nombre de détails contradictoires.


La seule source d’information survivante sur la vie de Qu Yuan est la biographie de lui par Sima Qian dans Records of the Grand Historian (Shiji) , bien que la biographie soit circonstancielle et probablement grandement influencée par la propre identification de Sima avec Qu. Sima a écrit que Qu était un membre du clan royal Chu et a servi comme fonctionnaire sous le roi Huai de Chu (régné de 328 à 299 av. J.-C.).

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Zhuge Liang, stratège.

Zhuge Liang (chinois simplifié : 诸葛亮 ; chinois traditionnel : 諸葛, né en 181 et mort le 23 août 234, parfois orthographié Tchou-kö Lieang, Tchou-ko Lieang ou Chu-ko Liang, était un célèbre stratège chinois et, avec Sima Yi et Zhou Yu, l’un des plus brillants tacticiens de l’époque des Trois Royaumes. Il s’allia à Liu Bei et en tant que Premier ministre des Shu, mena cinq invasions du royaume de Wei dans le but de restaurer la dynastie Han.

Il est le mari de Huang Shi. Il est frère cadet de Zhuge Jin, le frère aîné de Zhuge Jun, l’oncle de Zhuge Dan et de Zhuge Ke, et le maître de Jiang Wei. Il a également une sœur ainée, Zhugeshi, qui se maria avec un membre de la famille de Pang Tong et partit travailler pour le Wei. Il a une fille, Zhuge Guo. Il a étudié avec Xu Shu et Pang Tong et leur professeur était Sima Hui.

Le nom de Zhuge Liang est devenu légendaire et synonyme en Chine d’intelligence et d’esprit. Marquis de Wu, il est souvent fait référence à lui sous son prénom social de « Kongming » (chinois : 孔 ) ou sous son surnom taoïste de « Dragon Assoupi » (chinois simplifié : 卧龙 ; chinois traditionnel : 臥龍 ; . Ce même surnom est devenu en japonais une expression signifiant « homme exceptionnel » (臥龍, garyū ou garyō). Il est connu au Japon sous le nom de Shokatsuryō Kōmei et en Corée sous celui de Jegalryang  Gongmyeong.

Zhuge Liang est né en l’an 181 (durant les dernières années de la dynastie Han) à Yangdu, Shandong, Chine. Orphelin jeune1, il est obligé de fuir le Shandong durant le massacre de 400 000 civils par Cao Cao, puissant seigneur de guerre des plaines centrales.

Durant quelques années, il habite une petite ferme de Longzhong, cultivant la terre et formant amitiés avec des célébrités littéraires, militaires, philosophiques (entre autres) du temps. Sa réputation augmente alors. Selon Les Chroniques des Trois Royaumes, Liu Bei vient par trois fois le visiter, le suppliant de devenir son stratège. Après une longue discussion, touché par la sincérité de Liu Bei il accepte et quitte sa ferme pour se joindre à celui-ci. Il n’a alors que vingt-six ans.

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