Leo Baeck, Rabbin et érudit.

Leo Baeck (23 mai 1873 – 2 novembre 1956) est un rabbin allemand du XXe siècle, érudit et chef de file du judaïsme progressiste.


Léo Arye Lipmann Baeck naît à Lissa, aujourd’hui en Pologne mais qui est alors dans la province de Posen en Allemagne. Descendant par son père Samuel d’une longue lignée de rabbins tchèques, il effectue sa scolarité au gymnasium Johann-Amos-Comenius, poursuit un cursus en 1894 au Séminaire théologique juif de Breslau, étudie également la philosophie à Berlin auprès de Wilhelm Dilthey, est nommé rabbin à Oppeln en 1895, et enseigne à l’Institut supérieur d’études juives, lequel est acquis aux idéaux d’un judaïsme réformé pour mieux s’intégrer dans la société allemande avec laquelle il estime vivre en symbiose. Il épouse en 1896 Nathalie Hamburger, petite-fille de l’un de ses collègues, et leur fille unique, Ruth, naît à Oppeln.

Il asseoit sa réputation en 1905, lorsqu’il publie L’Essence du judaïsme en réponse à L’Essence du christianisme d’Adolf von Harnack, paru cinq ans plus tôt — le judaïsme est présenté au travers d’un prisme néo-kantien tempéré d’un existensialisme religieux. Pendant la Première Guerre mondiale, il fut aumônier militaire dans l’Armée impériale allemande.

Léo Baeck, maquette de timbre non acceptée.

En 1933, à la suite de la prise du pouvoir par les nazis, il travailla à la défense de la communauté juive en tant que président de la Reichsvertretung der Deutschen Juden. En 1943, il fut déporté au camp de concentration de Theresienstadt, où il fut désigné comme président d’honneur du Ältestenrat ou Conseil des anciens. Pendant la guerre, de nombreuses institutions américaines de guerre lui proposèrent de l’aider à échapper à la guerre et à immigrer en Amérique. Il refusa d’abandonner sa communauté dans les camps et déclina ces offres.

Après la guerre, il s’installa à Londres, enseigna à l’Hebrew Union College en Amérique et finalement devint président de l’Union mondiale pour un judaïsme progressiste. C’est à cette époque qu’il publia sa seconde grande œuvre, Ce peuple d’Israël, qu’il avait écrite en partie alors qu’il était emprisonné par les nazis.

Il mourut à Londres, en Angleterre, le 2 novembre 1956.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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