Le Yéti (L’abominable homme des neiges).

Le yéti, également appelé « abominable homme des neiges », est une créature anthropomorphe du folklore du Népal, de l’Inde, du Bhoutan et du Tibet. Du fait de l’absence de preuve matérielle de son existence, la communauté scientifique le considère comme un être légendaire, un cryptide peut-être né de l’observation de fossiles de gigantopithèque par des populations himalayennes dépourvues de connaissances scientifiques. Des créatures équivalentes, grands primates ou « hommes sauvages », existent dans le folklore de plusieurs régions du monde, comme le Bigfoot en Amérique du Nord ou l’Almasty dans le Caucase.


Les « hommes sauvages » (Meteh) sont mentionnés dans des textes asiatiques anciens tels que le poème « Rama et Sita », datant du ive siècle av. J.-C., ou le 26e chant de Milarépa (1038 à 1122 apr. J.-C.).

B.H. Hodgson est le premier Européen à faire référence explicitement au yéti, en évoquant des chasseurs népalais effrayés par un être sauvage et velu qualifié de « Rakshas » (démon). Les premières mentions d’empreintes évoquant des pieds humains par des Européens datent de 1899. D’autres sont signalées en 1905.

En novembre et décembre 1921, des journaux francophones utilisent l’expression abominable homme des neiges pour dire que le sujet est un singe.

En 1925, l’explorateur N. A. Tombazi, de la Royal Geographical Society anglaise, ainsi que John Hunt, rapportent avoir observé des empreintes du yéti sur le site du glacier de Zemu au Sikkim. En 1936, le géologue suisse Augusto Gansser effectue un voyage d’exploration pendant 8 mois au Garhwal, entre le Nanga Parbat et l’Everest, au cœur de l’Himalaya. Il a alors la révélation de cet être, mythique ou réel : le yéti.

En avril 1942, Slavomir Rawicz, dans un récit qui emprunte très probablement à certains aspects de la vie de Witold Gliński, raconte qu’il fait route vers les Indes septentrionales après s’être évadé du Goulag soviétique dix-huit mois plus tôt. Dans un passage invraisemblable pour tout connaisseur de l’Himalaya, il raconte avoir croisé quelque part à la frontière du Tibet et du Sikkim deux créatures dont la silhouette rappelle « l’ours ou un de ces grands singes du type de l’orang-outang ». L’information controversée paraîtra dans un ouvrage dont la version française sera publiée en 1957.

Si le yéti est mentionné en Europe dès le XIXe siècle, ce sont les photos d’empreintes prises en 1951 par l’alpiniste Eric Shipton qui l’ont révélé au public occidental. Des traces ont aussi été photographiées en mai 1955, lors de la première expédition française du Makalu. L’abbé P. Bordet, le géologue de l’expédition, a pu suivre ces traces sur plus d’un kilomètre et ainsi affirmer qu’elles avaient été produites par un animal bipède. Plusieurs de ces photographies ont été publiées dans l’édition de Paris Match no 337 du 10 septembre 1955 et peu après, elles ont été dessinées conformément à ces photos par l’auteur Hergé dans son album de bande dessinée « Tintin au Tibet », paru en 1960.

En mars 1976, à 5 300 mètres d’altitude, dans  le Rolwaling (Himalaya du Népal), René de Milleville photographie une trace de pas très distincte dans la neige. Il aura l’occasion de rapporter de nombreux récits de paysans népalais témoignant avoir vu le yéti. Par ailleurs, René de Milleville a mis à disposition du Muséum national d’histoire naturelle des poils attribués au yéti. Michel Tranier qui a pu étudier ces poils, considère qu’ils  appartiennent à « un primate roux tel que l’orang-outan » ; cela peut aussi valoir pour le scalp du monastère de Khumjung, tandis que d’autres scalps ont révélé, par leur ADN, avoir appartenu à des caprins (voir plus bas).

Le célèbre alpiniste Reinhold Messner entreprend une expédition sur les traces de l’animal à la fin des années 1980. Il aurait lui-même aperçu le yéti une nuit de juillet 1986 alors qu’il recherchait un village pour s’abriter dans une vallée perdue de l’Himalaya. À la fin de son expédition, Messner conclut que la légende de « l’abominable homme des neiges » provient d’un véritable animal apparenté à l’Ours bleu du Tibet qui terrifierait les populations locales depuis des générations. Cet ours inconnu, appelé chemo par les sherpas, aurait la capacité de marcher sur ses pattes arrière et serait devenu dans le folklore local un Homme sauvage. Cette théorie n’a pas été du goût de la communauté cryptozoologique. Messner a publié son expédition sous le titre Yéti, du mythe à la réalité.

En 1997, comme d’autres Occidentaux avant eux, deux aventuriers français, Alexandre Poussin et Sylvain Tesson, découvrent, en franchissant la Bobang pass au Cachemire indien, de mystérieuses traces dans la neige qui ne seraient selon eux ni celles d’un homme, ni celles d’un ours. Elles montent droit dans la pente : « Une prouesse extraordinaire… et absurde à cette altitude (4 600 mètres) ».

En 2008, l’AFP a relayé l’information selon laquelle des aventuriers japonais partis à la recherche du yéti auraient photographié des empreintes de pas de celui-ci dans l’Himalaya.

Source : Wikipédia.

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