Le château de Fougères (Ille-et-Vilaine).

Le château de Fougères est l’un des plus imposants châteaux forts français, occupant une superficie de deux hectares, et constituant un ensemble médiéval du XIIe au XVe siècle.

Au titre des monuments historiques, le château fait l’objet d’un classement par liste de 1862 et journal officiel du 18 avril 1914 ; le terrain municipal d’une superficie de 1 a 95 ca avoisinant la barbacane ouest du château, limité par la rue du Château, la route de Rennes et la prairie de la Palestine fait l’objet d’un classement par arrêté du 4 juillet 1928 ; les douves et anciennes douves et les terrains situés aux abords immédiats et immeubles édifiés sur ces terrains notamment la maison du gardien font l’objet d’un classement par arrêté du 26 février 1953.

Le château est inscrit comme site archéologique depuis le 18 avril 1914.

Le premier château fort qui appartient, au XIe siècle à la famille de Fougères est ruiné en 1166 après le siège d’Henri II Plantagenêt. Il est démantelé et son donjon rasé. Raoul II le reconstruit vers 1173.

Raoul III fait hommage de Fougères à Louis IX. Pierre de Dreux, dit Mauclerc, s’empare de Fougères par surprise en 1231 mais Louis IX, à la tête de son armée, vient reprendre la ville. Raoul III est le compagnon d’armes de Louis IX lors de la septième croisade et meurt en 1256.

Son unique fille, Jeanne Ire, qui épouse Hugues XII de Lusignan (petit-fils de Pierre Mauclerc), en janvier 1253, à Savigny, devenue châtelaine, construit les grandes tours Mélusine et des Gobelins, et dote la cité de portes fortifiées et de remparts.

Château de Fougères, carte maximum, 1960.

Philippe le Bel, roi de France, confisque la baronnie de Fougères en 1307.

Jean de Montfort, duc de Bretagne, s’y installe mais Du Guesclin s’empare de Fougères qui revient à Pierre II d’Alençon en 1373. En 1428, Jean II d’Alençon vend le château de Fougères au duc de Bretagne pour payer sa rançon. En mars 1449, en pleine trêve entre la France et l’Angleterre, François de Surienne, un mercenaire espagnol à la solde des Anglais, attaque en pleine nuit avec ses 600 hommes. Les habitants sont massacrés et la ville est pillée. En 1450, Surienne s’y installe et s’y retranche. Ce n’est qu’après deux mois de siège par le duc de Bretagne François Ier, aidé par une épidémie de peste, que Surienne se rend.

Les fortifications sont encore augmentées, en particulier par Pierre II au XVe siècle. Le château est doté de deux tours trapues, la « Françoise » et la « Tourasse ».

En 1488, La Trémoille, lieutenant général des armées royales, prend le château en une semaine malgré une défense composée de 3 000 hommes et le roi de France laisse une garnison à Fougères, une fois rattachée au royaume de France, en 1491.

Diane de Poitiers le reçoit d’Henri II en 1547. Il devient alors le logis des gouverneurs de Fougères.

Le duc de Mercœur, gouverneur de Bretagne, ligueur, en rébellion contre Henri III, s’empare du château le 28 mars 1588 et s’y réfugie.

Château de Fougères, prêt-à-poster.

L’abbé Déric, nommé par Louis XV, le 22 août 1773, en fut le dernier prieur jusqu’à la Révolution5. Enfin, en 1793, le château est pris par les Chouans et les Vendéens. Le logis du XIVe siècle est détruit vers 1810.

Victor Hugo, dans Quatrevingt-Treize (1879), s’inspire de la tour Mélusine qu’il décrit longuement : c’est la « Tourgue » d’Hugo, « une haute et large tour, à six étages, percée çà et là de quelques meurtrières, ayant pour entrée et pour issue unique une porte de fer donnant sur un pont-châtelet ». Au sol se trouve la grille par laquelle est visible la fameuse oubliette, tantôt prison, tantôt garde-manger.

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Sources : Wikipédia, YouTube.