Histoire de France

Victor-Emmanuel III, roi d’Italie.

Victor-Emmanuel III (en italien Vittorio Emanuele III, Vittorio Emanuele Ferdinando Maria Gennaro di Savoia), né le 11 novembre 1869 à Naples (Italie) et mort à Alexandrie (Égypte) le 28 décembre 1947, est roi d’Italie entre le 29 juillet 1900 et le 9 mai 1946.

Il est également, empereur d’Éthiopie entre le 2 mai 1936 et le 5 mai 1941, premier maréchal d’Empire à partir du 4 avril 1938 et roi d’Albanie entre le 16 avril 1939 et le 3 septembre 1943. Il abdique le 9 mai 1946 et est remplacé par son fils Humbert II peu avant la proclamation de la République. Il est le fils d’Humbert Ier et de Marguerite de Savoie. À sa naissance, il reçoit le titre de prince de Naples : comme son dernier prénom, qui renvoie au saint protecteur de Naples, ce titre est destiné à souligner l’intégration dynastique des provinces méridionales, moins de dix ans après l’absorption de l’ex-royaume des Deux-Siciles dans le nouveau Royaume d’Italie.

Son règne de 45 ans voit, outre les deux guerres mondiales, l’introduction du suffrage universel masculin (1912) et féminin (1945), des premières formes de protection sociale importante, le déclin et l’écroulement de l’État libéral (1900-1922), la naissance et l’écroulement de l’État fasciste (1925-1943), la résolution de la question romaine (1929), l’intégration de  plusieurs terres jusque là « irrédentes » à l’Italie et les principales conquêtes coloniales (Libye). Victor-Emmanuel III est mort un peu plus d’un an et demi après la fin du Royaume d’Italie.

À la suite de la victoire de la Première Guerre mondiale, il est appelé le « Roi soldat ».

Il joue un rôle fondamental dans l’affirmation du fascisme, dans la promulgation des lois raciales, dans les guerres coloniales et dans l’entrée en guerre durant la Seconde Guerre mondiale. Par son aspect précipité, sa fuite de la capitale après l’armistice de 1943 fut perçue très négativement, laissant à la population comme à l’armée un sentiment d’abandon. En 1946, il tente de sauver la monarchie en abdiquant en faveur de son fils. En Italie, 409 noms de lieux lui sont dédiés.

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Les Pétroglyphes.

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Un pétroglyphe (du grec ancien πέτρος, pétros, « pierre » et γλυφή, gluphḗ, « gravure ») est un dessin symbolique gravé sur une roche naturelle et fait donc partie de l’art rupestre.

Les pétroglyphes font l’objet d’études typologiques, d’analyses tracéologiques, tout en s’appuyant aussi sur des résultats issus de l’archéologie expérimentale.


Les pétroglyphes sont généralement associés aux peuples préhistoriques de l’Holocène et furent la forme dominante des symboles utilisés pour la communication des groupes humains, du Mésolithique à l’Âge du fer.

Les pétroglyphes furent progressivement remplacés par des systèmes d’écriture plus avancés utilisant des pictogrammes et des idéogrammes. Certaines sociétés primitives ont utilisé les pétroglyphes longtemps, parfois même jusqu’à leur contact avec la civilisation occidentale au XXe siècle.

Des pétroglyphes ont été trouvés sur tous les continents, excepté  l’Antarctique, avec les plus grandes concentrations en Espagne du Nord (Galice), Afrique, Scandinavie, Sibérie, Amérique du Nord et Australie.

Les techniques de gravure sont principalement l’incision, le frottement ou la pulvérisation à l’aide de pierres.

La gravure préhistorique utilise plusieurs techniques qui creusent la surface d’un matériau dur (os, ivoire, roche dont la couche patinée sombre est attaquée pour faire apparaître son intérieur plus clair) :

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Lucien Bernheim, industriel.

Lucien Bernheim (né à Mulhouse le 25 juin 1856, mort à Paris le 15 octobre 1917) est un industriel et propriétaire de mines d’origine alsacienne ayant fait fortune en Nouvelle-Calédonie. Il est à l’origine de la fondation de la Bibliothèque Bernheim.


Lucien Bernheim nait en 1856 dans une famille de juifs alsaciens possédant des filatures, après des études au lycée, il part en Suisse durant la guerre franco-allemande de 1870 mais repasse la frontière pour s’engager, à quatorze ans, dans le corps franc des « Vengeurs du Rhône » il est versé dans la 2e Légion d’Alsace-et-de-Lorraine. Il s’engage ensuite à bord d’un navire. Il se rend en Indochine où il monte des affaires de fours à chaux puis en Australie où il se lance dans la prospection minière. Il arrive en Nouvelle-Calédonie en 1884.

Il se marie en 1894 avec Blanche Ditishein (1872-1929), une Suissesse, ils auront deux enfants, Constant (1895-1910) et Gaspard (1897, mort des suites de la Grande Guerre en 1919).

Il découvre à Népoui sur la côte ouest calédonienne un important gisement de minerai riche en nickel, la népouite, qu’il exploite à partir de 1892. Il fait installer De 1895 à 1898 une voie ferrée de 27 kilomètres, reliant  l’exploitation, située en fond de la vallée, à l’océan. Il prend ensuite le contrôle de concessions sur la côte est, à Poro et à Kouaoua. Il bénéficie du soutien du gouverneur Paul Feillet qui décrit ainsi leur relation :

« La plus grande réussite minière de la Calédonie, l’ami qui m’est le plus reproché. Il a le malheur d’être juif, mais c’est le colon le plus entreprenant, le plus actif de toute la Colonie. […] Très probe. […] Plein d’initiative. […]. Très jalousé par sa réussite même. […] Un de mes principaux partisans. »

Après avoir perdu en 1898 une bataille judiciaire face à la société minière Le Nickel, il doit vendre la mine de Népoui à l’International Nickel Company. Il en reste cependant directeur jusqu’en janvier 1900. Il conserve  d’importantes concessions minières sur la côte Est, dont celle de Méré.

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