Charílaos Trikoúpis, homme politique.

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Charílaos Trikoúpis (grec moderne : Χαρίλαος Τρικούπης) (né le 11 juillet 1832 à Nauplie – mort le 11 avril 1896 (30 mars du calendrier julien) à Cannes en France), était un homme politique grec qui occupa la fonction de Premier ministre à sept reprises de 1875 à 1895.

Il est le fils d’un autre homme politique, Spyridon Trikoupis, également Premier ministre pendant une brève durée, et d’Ekateríni Mavrokordátos, elle-même sœur d’Aléxandros Mavrokordátos, qui fut lui aussi Premier ministre.


Après avoir obtenu un diplôme en droit à Paris, il retourna à Athènes.

En 1864, Charílaos Trikoúpis était le représentant grec lors des négociations qui aboutirent à la rétrocession des îles Ioniennes à la Grèce (Traité de Londres (1864).

En 1865, il fut élu pour la première fois député au parlement grec.

Charílaos Trikoúpis occupa brièvement la fonction de ministre des Affaires étrangères en 1867, dans le gouvernement Koumoundouros, au moment de la révolte crétoise de 1866-1869. Comme il considérait que le seul moyen de régler les problèmes des Balkans était une entente des populations  chrétiennes de la région, il œuvra pour un rapprochement avec la Serbie. Cela aboutit à la signature du traité de Vöslau (26 août 1867 (14 août du calendrier julien) qui prévoyait un partage des territoires ottomans en Europe. Il fut à nouveau ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement d’union nationale de Konstantínos Kanáris, à l’été 1877, au cours de la guerre russo-turque de 1877-1878.

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Ángelos Sikelianós, poète.

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Ángelos Sikelianós (en grec moderne : Άγγελος Σικελιανός ; Leucade 1884 – Athènes 1951) était un des plus importants poètes grecs.


Bien qu’inscrit à la faculté de Droit de l’Université d’Athènes, il n’en suit pas les cours. C’est le monde de l’art qui l’attire, d’abord par le biais du théâtre : le 22 novembre 1901, il interprète un des membres du chœur dans l’Alceste d’Euripide, où sa sœur Hélène joue le rôle de la servante. Le 4 décembre suivant, tous deux montent à nouveau sur les planches, dans Le canard sauvage d’Ibsen, où Àngelos Sikelianós joue un rôle secondaire, tandis que sa sœur interprète le rôle féminin de Guina. Ils renouvellent l’expérience le 20 décembre en interprétant la Locandiera de Goldoni. Il passe le mois de juillet 1902 à Leucade. Les premiers poèmes sont publiés dans la revue Dionysos en mars 1902, sous le titre français de Ballades, et en septembre, il publie Ars minimi dans la revue Panathénées. Il revient au théâtre l’année suivante avec la représentation de La navette d’Henri Becque, et la comédie d’A.Bilhaud, La dernière de toutes. L’année 1904 voit la publication d’une série de poèmes dans plusieurs revues, Numa, Panathénées, La Muse, Vie et Akritas. Durant l’été 1905, il voyage en compagnie de son beau-frère, le poète Spylios Pasayannis ; ils se rendent sur le mont Taygète, vivant quarante jours dans une cabane faite de branches de sapin. Il dédie à son beau-frère le poème L’étranger, publié dans la revue Numa.

En août 1906, chez Isadora Duncan, à Výronas sur les pentes du mont Hymette, il entre en contact avec une colonie d’expatriés américains qui ont décidé de vivre comme les Grecs de l’Antiquité, et de s’habiller de tuniques drapées à l’ancienne. Cette communauté cultive le chant, la danse, la poésie byzantine, dans une atmosphère de mysticisme qui joue un rôle important dans le refus de l’intellectualisme et du rationalisme par Sikelianós. Là, il fait la connaissance d’une jeune Américaine, Evelina Courtland Palmer, étudiante en archéologie grecque et chorégraphie à Paris. Venue en Grèce avec Pénélope Sikelianou (une des sœurs du poète) et Raymond Duncan parce qu’elle a été touchée par un poème d’Άngelos Sikelianόs, la jeune Evelina n’a qu’un désir : connaître le poète. Elle entre rapidement dans sa vie, le recommande par lettre à la comtesse Pasolini, à Rome, et ils voyagent ensemble à Rome, à Paris et en Égypte. Au printemps 1907, c’est dans le désert de Libye, dit-on, que Sikelianόs aurait composé en une semaine son premier grand recueil de poésie lyrique, Le Visionnaire, Ο Αλαφροΐσκιωτος. À l’été 1907, il compose aussi les Rhapsodies de la mer Ionienne. Après un bref séjour à Paris, Eva et Sikelianόs se marient le 9 septembre 1907 à Bar Harbor dans le Maine aux États-Unis. À leur retour en Grèce, ils s’installent à Leucade.

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