La Giralda de Séville (Espagne).

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La Giralda est l’ancien minaret de la grande mosquée almohade de Séville, en Andalousie. Après la reconquête de la ville (la Reconquista), la mosquée a été convertie en cathédrale et la Giralda est devenue le clocher de la cathédrale1. À la suite d’un tremblement de terre survenu au XIVe siècle, qui a entraîné la destruction de la mosquée d’origine, les devis de construction de la nouvelle cathédrale Notre-Dame de Séville prévoyaient la préservation de la Giralda, qui a cependant fait l’objet de modifications en fonction du style architectural espagnol. C’est l’un des monuments les plus importants

de l’architecture hispano-musulmane et la figure symbolique de Séville, à tel point qu’une règle implicite d’urbanisme de la ville interdit à tout autre bâtiment du centre de la capitale andalouse d’atteindre sa hauteur.


L’emplacement actuel de la cathédrale de Séville fut jadis occupé par des temples successifs. Les Wisigoths y établirent une première église, qui est détruite lors des premiers temps de la présence musulmane dans la péninsule Ibérique. Un édifice de faibles proportions semble être venu en substitution de l’ancien temple wisigothique.

Au IXe siècle, sous le règne de l’émir Abd al-Rahman II, est édifiée la première grande mosquée de Séville, à l’emplacement actuel de l’église du Salvador, situé non loin de la cathédrale. Il faut en réalité attendre les Almohades pour que soit bâtie la grande mosquée dont la Giralda constitue l’héritage le plus précieux. Au XIIe siècle, les Almohades, fraîchement débarqués du Maghreb, décident de faire de la cité leur capitale, laquelle se peuple de plus en plus généreusement et renforce sa splendeur et son prestige. Voulant doter sa capitale d’une mosquée plus vaste et digne du rang de la ville, le calife Abu Yaqub Yusuf décide d’édifier un nouvel édifice à l’endroit même où se dresse aujourd’hui la cathédrale.

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Ángel Ganivet, écrivain et diplomate.

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Ángel Ganivet García, né le 13 décembre 1865 à Grenade (Espagne) et décédé le 29 novembre 1898 (à 32 ans) à Riga (Empire russe), est un écrivain et diplomate espagnol.

Il est considéré, pour son incertitude vitale et pour son angoisse spirituelle, comme un précurseur symbolique de la Génération de 98 : il projette sa lutte intérieure dans sa vision de l’Espagne dans son œuvre Idearium español, où il interprète l’Espagne comme une Vierge douloureuse entourée de la culture positiviste et sceptique du XIXe siècle. Selon lui, la crise de fin de siècle de son pays a été causée par un problème axiologique fondamental : celle de l’aboulie.


Ángel Ganivet naît le 13 décembre 1865 dans une famille d’ouvriers et  artisans de classe moyenne, où son père, Francisco Ganivet Morcillo, ouvrier et amateur de peinture, et sa mère, Angeles García Siles, friande de littérature, possèdent deux moulins dans les environs de Grenade et fabriquent du pain. Alors qu’il n’a que 9 ans, son père meurt d’un cancer le 4 septembre 1875. Il part alors vivre avec son grand-père maternel au Molino de Sagra, qu’il considérera comme son seul vrai foyer. Un an plus tard, Ángel fait une lourde chute et suit une très longue réhabilitation qui le marquera et le fera se réfugier dans la lecture. Il passe toute sa jeunesse à Grenade, dans un environnement modeste mais tranquille.

Après une enfance quelque peu turbulente, il abandonne l’école et travaille comme employé aux écritures pour un notaire. Mais celui-ci remarque un certain talent chez Ganivet et suggère à sa mère de lui faire faire des études supérieures1. Il montre rapidement un grand intérêt pour la littérature et les langues classiques, et fait entre 1880 et 1890 des études de Droit et de philosophie à Grenade et à Madrid et obtient une licence en philosophie et lettres à l’Université de Grenade en 1888, avant de recevoir un Prix Extraordinaire en Philosophie et Lettres la même année. En 1888-89, il déménage à Madrid pour obtenir un doctorat en Lettres et poursuivre la licence en Droit ; il rédige deux thèses : España filosófica y contemporánea (rejetée), puis Importancia de la lengua sánscrita y servicios que su estudio ha prestado a la ciencia del lenguaje en general y a la gramática comparada en particular. Il passe en 1889 un concours d’entrée au corps d’Archivistes, Bibliothécaires et Antiquaires et est sélectionné pour être ensuite destiné à la bibliothèque agricole du Ministère de l’Équipement. Il obtient ses diplômes de doctorat en Lettres à Madrid et de licence en Droit à Grenade en 1890. Lors d’un autre concours d’entrée, celui de professeur de grec ancien de 1891, Ganivet fait la connaissance d’Unamuno ; ce dernier obtient le poste à Salamanque tandis que Ganivet est refusé pour celui de Grenade. Ils deviennent amis et commence alors entre eux une intense relation épistolaire.

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Alfonso Aragón Bermúdez, clown et chanteur.

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Alfonso Aragón Bermúdez, plus connu sous le nom de « Fofó » ( Ulea, 7 février 1923 – 22 juin 1976 ) était un clown et chanteur espagnol, membre de Los payasos de tele.


Il est né à Ulea dans la famille de tradition du cirque d’Aragon, passant par cette municipalité, bien qu’il soit originaire du quartier madrilène de Puente de Vallecas . Fils d’ Emilio Aragón Foureaux, dit “Emig” et neveu de José María Aragón et Teodoro Aragón, qui formaient le trio connu sous le nom de ” Pompoff, Thedy et Emig “. Sa mère était l’acrobate équestre Rocío Bermúdez Contreras.

«Fofó» rejoint ses frères Gabriel et Emilio dans sa jeunesse pour former le trio « Gaby, Fofó y Miliki ». Ils commencent à travailler en trio dans les années 1930 et séjournent plusieurs saisons au cirque Price à Madrid. Parfois, ils se produisaient avec leur sœur Rocío Aragón, une danseuse de flamenco. Ils ont aussi deux autres soeurs du côté du père, Elena et Concepción Aragón Hijón.

En 1946, après la mort de leur père, Fofó et ses frères quittent l’Espagne et après un séjour au Mexique, ils arrivent à Cuba où sont nés leurs enfants, Fofito et Rody, et où ils font leurs débuts à la télévision en tant que clowns, continuant la saga familiale— . Dans les années suivantes, leur émission de télévision remporte un succès considérable, et ils travaillent dans différents pays d’ Amérique : Porto Rico, les États-Unis, le Venezuela et l’Argentine (où ils arrivent en 1971 embauchés par Goar Mestre du CMQ , qui les envoie chercher de Colombie), entre autres.

Il a agi aux côtés de diverses célébrités telles que Buster Keaton, Cantinflas et Pepe Biondi . Ils étaient également célèbres en Amérique latine, où ils ont été reconnus par le président Miguel Aleman , dans le bâtiment de la loterie nationale (1950) et par le président argentin, Agustín Lanusse et son épouse María Bell Bidart (1972). En Amérique latine, avec ses frères, son fils Fofito et sa nièce Lara Aragón (la fille de Gaby), ils ont tourné plusieurs films, dont El neito del zorro (Mexique), Trois barbares dans une jeep (Cuba), Il était une fois là-bas était un cirqueet Los padrinos (Argentine) avec de nombreux acteurs tels que Leopoldo Ortín , Adalberto Martínez Resortes, Delia Magaña , Marta Rams , Agustín Campos, Ricardo Dantes, Mercedes Carreras et l’actrice argentine Olinda Bozán ; dans des bandes réalisées par des cinéastes tels que Jaime Salvador, Manuel de la Pedrosa et Enrique Carreras. Il a remporté le prix Santa Clara de Asís en 1971.

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