Buster Keaton, acteur, réalisateur et scénariste.

Joseph Frank Keaton Junior, dit Buster Keaton, est un acteur, réalisateur, scénariste et producteur américain né le 4 octobre 1895 à Piqua (Kansas) et mort le 1er février 1966 à Hollywood (Californie).

Humoriste célèbre pour son flegme, artiste ayant marqué le cinéma muet américain, il fut entre autres surnommé « l’homme qui ne rit jamais » par contraste avec Charlie Chaplin. « Buster » est un surnom générique (« pote ») signifiant aussi « casse-cou ».

Il est classé vingt et unième acteur de légende par l’American Film Institute.


Joseph Frank Keaton naît dans une petite ville agricole du comté de  Woodson, dans le sud-est du Kansas, de Joseph Hallie Keaton et Myra Edith Cutler, acteurs de cabaret. Un an plus tard, le surnom « Buster » lui est attribué. D’après la légende, Harry Houdini en serait à l’origine, mais il est plus vraisemblable qu’il fut inventé par son père. Dès octobre 1900, il rejoint ses parents sur la scène du Bill Dockstader’s Wonderland Theatre de Wilmington (Delaware) et devient un membre salarié de leurs numéros.

Buster Keaton, carte maximum, USA.

Comptant parmi les références du film comique et burlesque, il fut souvent cité comme son modèle par Charlie Chaplin.

Il apprend le métier de comique dès son plus jeune âge avec son père et forme, à partir de 1907, un numéro de spectacles burlesques à cinq avec ses parents, son frère Harry Stanley et sa sœur Louise (nés respectivement en 1904 et 1906). Engagé en 1917 à Broadway dans la revue musicale The Passing Show, il ne se présente pas à la première, il a signé un contrat quelque temps auparavant avec la Comique Film Corporation. Il fait ses grands débuts d’acteur de cinéma muet avec Roscoe « Fatty » Arbuckle. Son expérience sur les planches lui a permis d’acquérir une technique corporelle exceptionnelle, mais la piètre qualité de ses premiers spectacles lui a donné le désir de faire des films dont les mises en scènes sont soignées. Durant les années 1920, Keaton réalise et interprète une dizaine de films qui feront date dans l’histoire du cinéma. Il y crée un personnage introverti mais téméraire, toujours en quête d’amour.

En 1928, Buster Keaton passe outre ses craintes et les mises en garde de Charlie Chaplin, à qui il demande conseil, et signe un contrat avec la MGM, cédant à l’insistance d’un beau-frère. Sa créativité est alors étouffée par Louis B. Mayer et ses studios. Buster Keaton ne peut plus exprimer sa fantaisie et son génie. En quelques années, Hollywood fait de lui un  réalisateur dépassé, et le mène à la ruine. Son épouse demande le divorce et fait changer le nom de ses fils.

Buster Keaton souffre terriblement de cette perte de son autonomie artistique, dès 1930, après son dernier chef-d’œuvre, L’Opérateur. Sa vie conjugale avec Natalie Talmadge (fille d’un grand producteur  hollywoodien) bat de l’aile, il est mis à l’écart des studios et plonge dans la dépression et l’alcool. Pour ses films suivants, Keaton se voit imposer un partenaire, comme Jimmy Durante, comique respectable mais envahissant et bavard.

Durant presque quarante ans, Buster Keaton ne fait plus que des films contrôlés voire corrigés par les producteurs, il n’est plus réalisateur mais simple faire-valoir, sur l’écran et à l’affiche. Des réalisateurs sont chargés de le chaperonner (Edward Sedgwick notamment). On le retrouve parfois dans de petits rôles : il joue au bridge dans Boulevard du crépuscule de Billy Wilder avec un autre rescapé du muet, Erich von Stroheim. Chaplin fait appel à lui pour Les Feux de la rampe, où les deux stars du muet en vieux clowns vieillissants offrent quelques scènes bouleversantes.

Il fait aussi quelques « caméras cachées » où éclate, au détour de quelques gags, son vrai visage.

En 1955, Raymond Rohauer (1924-87), un distributeur et collectionneur américain, commence à rassembler les films de Buster Keaton et contribue à la rediffusion de ses meilleurs films au début des années 1960. James Mason, qui a racheté la luxueuse Italian Villa, découvre dans la buanderie quelques négatifs de courts et longs-métrages. Le Mécano de la « General », Sherlock Junior, La Croisière du Navigator ressortent et connaissent un très grand succès auprès du jeune public. De jeunes réalisateurs comme Richard Lester s’entêtent à retrouver les négatifs originaux pour pouvoir toucher un nouveau public.

En 1940, il épouse en troisièmes noces Eleanor Norris (1918-1998) qui reste son épouse jusqu’à sa mort.

Dans les années 1950, il passe en vedette à Paris au cirque Medrano dans un numéro muet. Redécouvert, Buster Keaton reçoit un Oscar en 1960 pour l’ensemble de sa carrière. Un an plus tard, dans un épisode de La Quatrième Dimension, il joue le rôle d’un balayeur grincheux qui se plaint de son époque, 1890, et imagine que la vie en 1961 sera bien plus agréable.

Le 1er février 1966, Buster Keaton meurt à 70 ans d’un cancer du poumon à Woodland Hills en Californie. La gravité de son état ne lui a jamais été expliquée et il pensait souffrir d’une simple bronchite. Confiné à l’hôpital les derniers jours de sa vie, il parcourt sa chambre sans trouver le repos. Quelques années plus tôt, il avait installé dans son garage un train électrique assez long et, pour arrêter de fumer, sur les bons conseils d’Eleanor, il posait sa cigarette dans un des petits wagons et ne prenait qu’une bouffée au passage du train, tous les quatre tours. Eleanor meurt en 1998, également d’un cancer du poumon.

Lors d’une conversation avec Peter Bogdanovich (qui lui a consacré un documentaire de référence), Buster Keaton avait confié : « je souhaiterais être mis en terre avec un jeu de cartes et un chapelet afin d’être prêt à toute éventualité… ».

Voir aussi cette vidéo :

https://www.youtube.com/watch?v=VjFx1bxY_kY

Sources : Wikipédia, YouTube.

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