Beatriz Galindo, éducatrice.

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Beatriz Galindo, dite la Latina, est une personnalité madrilène et une  éducatrice espagnole de la fin du XVe siècle et du début du XVIe siècle, longtemps membre de la cour d’Isabelle la Catholique et conseillère de la Reine. Elle a également fondé et géré plusieurs institutions sociales et religieuses à Madrid. Son parcours est relativement nouveau : jusqu’à la Renaissance, les femmes érudites dans les pays latins étaient surtout des religieuses. C’est l’humanisme qui va mettre davantage en exergue le modèle de la femme laïque éduquée et notoire, personnalité culturelle voire politique de son temps sans être membre d’une lignée dynastique, dont Beatriz Galindo est un bon exemple (même si Christine de Pizan peut incarner aussi ce modèle, un siècle auparavant).


Elle est née probablement vers 1465 (certains auteurs donnent 1464 ou 1475) à Salamanque, au sein d’une famille noble aux ressources limitées. Sa vie est mal connue bien qu’elle ait eu une réelle notoriété, ce qui a donné lieu à plusieurs légendes. Elle reçoit une éducation approfondie, incluant une bonne connaissance du latin. Son intérêt pour la culture renforce l’intention de ses parents d’orienter sa vie vers une existence monastique, la constitution d’une dot significative pour rendre possible un « bon » mariage constituant une charge financière non négligeable. Elle n’a jamais professé à l’université, même si cette fonction fait partie de sa légende. Par contre, à l’âge de seize ans, présentée au cloître de cette université de Salamanque (une des plus anciennes universités d’Espagne), sa maîtrise du latin est jugée étonnante, et sa réputation d’érudite parvient même jusqu’à Isabelle la Catholique, depuis peu Reine de Castille. Isabelle cherchait aussi à se constituer un noyau de fidèles parmi la noblesse dite de service (même si ce terme n’était pas encore utilisé) : une noblesse qui n’appartient pas aux grands lignages, n’en a pas l’autonomie et les exigences, mais qui par  honneur et par nécessité était plus propice à se mettre au service de la dynastie royale.

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Ildefonse de Tolède, archevêque.

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Ildefonse ou en espagnol Ildefonso († 667), né vers 606, a été archevêque de Tolède en Espagne de 657 jusqu’à sa mort, le 23 janvier 6671. Son jour de fête est le 23 janvier. Écrivain doué d’une grande éloquence, il a spécialement défendu la virginité perpétuelle de Marie, patronne de l’archidiocèse.


Neveu d’Eugène de Tolède, il est né dans la capitale de la Castille-La  Manche actuelle, sous le règne de Wittéric, au sein d’une famille wisigothe de premier plan. Les guerres civiles ont ravagé le royaume wisigoth pendant la majeure partie de sa vie. Dès l’enfance, il a étudié à Séville avec saint Isidore, puis il a intégré l’abbaye Saint-Cosme-et-Saint-Damien d’Agali près de Tolède. En 633, il fut consacré diacre, devint abbé en 650, et finalement évêque en 657. En tant qu’abbé, il fonda un couvent de  religieuses avec les biens dont il avait hérités, et il participa aux VIIIe et IXe conciles de Tolède en 653 et 655. D’abord rétif à devenir évêque, il se consacra à sa fonction avec une discipline reconnue et admirée, défendant et transmettant les préceptes du christianisme. S’il permit d’unifier la liturgie en Espagne, dans sa correspondance avec Quiricus, évêque de Barcelone, il se plaignit à plusieurs reprises des difficultés inhérente à son époque.

Il est connu par ses nombreux écrits, dont le plus célèbre est le De Viris illustribus (À propos d’hommes illustres). Parmi ses autres œuvres, il y a : De cognitione baptismi, et le Libellum de Virginitate Sanctae Mariae contra tres infideles, où il défend la doctrine catholique de la virginité perpétuelle de la Vierge Marie, avant, pendant, et après la naissance du Christ. Il est également l’auteur d’un traité en deux livres, Annotationes de cognitione baptismi et Liber de itineri deserti, quo itur post baptismum. Il a aussi écrit des œuvres qui ont permis de définir la liturgie tolédane. L’évêque du Puy-en-Velay, Godescalc, a demandé pour lui-même une copie du De Virginitate en 950/951 au cours de son pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle.

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Enrique Granados, compositeur et pianiste.

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Enrique Granados y Campiña (Enric en catalan), né le 27 juillet 1867 à Lleida et mort le 24 mars 1916 en mer, est un compositeur et pianiste espagnol.


Élève précoce, il étudie le piano à Barcelone sous la direction de Francisco Jurnet et de Juan Baptista Pujol, qui compta également Isaac Albéniz parmi ses élèves. Granados obtient le premier prix de piano au Conservatoire de Barcelone en 1883. Il étudiera également la composition avec Felipe Pedrell, avant de quitter l’Espagne en 1887 pour se rendre à Paris où il suit les cours de Charles Wilfrid de Bériot. C’est là qu’il rencontre la dernière génération de compositeurs français : Gabriel FauréClaude DebussyMaurice Ravel, Paul Dukas, Vincent d’IndyCamille Saint-Saëns, etc.

Il revient s’installer à Barcelone en 1889 pour y entamer une brillante carrière d’interprète et de compositeur. Il donne son premier récital en 1890. Par la suite, il partagera la scène avec de nombreuses célébrités de l’époque, dont bien des noms nous sont encore aujourd’hui familiers : Eugène Ysaÿe, Jacques Thibaud, Édouard Risler, etc. Son premier opéra, Maria del Carmen, lui vaut en 1898 une consécration royale. Néanmoins, les quatre opéras suivants, composés entre 1901 et 1911, n’auront guère de succès.

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