Ville de Trnava (Slovaquie).

Trnava (en allemand : Tyrnau ; en hongrois : Nagyszombat) est une ville de Slovaquie occidentale, la septième ville du pays. En raison de ses nombreuses églises, elle est parfois surnommée « la Rome de Slovaquie ».


Des recherches archéologiques ont montré que les lieux étaient occupés avant même l’arrivée des Celtes, puis celle des Romains. C’est Konstancia (Constance), fille du roi de Hongrie Béla II et femme du roi de Bohême Ottokar Ier, qui pousse à la fortification de la ville, alors connue sous le nom slave de Trnava. En 1238, le roi de Hongrie Béla IV accorde à la ville le statut de ville royale. Elle relève dès lors directement de l’autorité royale, et connaît un développement rapide. D’abord centre agricole, elle devient un centre de commerce et d’artisanat très actif, doté d’un puissant système de fortification protégeant une surface de 60 ha. Des remparts, des portails et des douves la rendent imprenables. L’arrivée d’ordres religieux (clarisses, franciscains et dominicains) vient la renforcer.

L’importance de la ville est renforcée par diverses rencontres royales : en 1327, le roi de Hongrie Charles Robert d’Anjou (“Károly Róbert” en hongrois) y signe un traité monétaire avec le roi de Bohême Jean de Luxembourg. La cité devient le lieu de résidence préféré de Louis Ier de Hongrie (en hongrois : Nagy Lajos), roi de Hongrie de 1342 à 1382, roi de Pologne et de Hongrie, qui y signe un traité d’amitié avec le roi de Bohême Charles IV le 10 septembre 1382 ; le roi Louis Ier y meurt peu de temps après.

Dès le Moyen Âge, Trnava était un centre d’art gothique, sacré comme profane : église Saint-Nicolas, église Sainte-Hélène, etc. De 1432 à 1435, la ville est contrôlée par les Hussites. La conquête de la Hongrie centrale par les Turcs provoque l’arrivée d’émigrants hongrois : la cité prend le nom hongrois de Nagyszombat.

La prise d’Esztergom par les Turcs amène l’archevêque à s’installer à Nagyszombat, qui devient le centre culturel et religieux du  pays. Mgr Nicolas Oláh fusionne une ancienne école municipale et l’école du chapitre et édicte en 1544 de fameuses règles. En 1561, les jésuites sont invités à développer le système scolaire, et une imprimerie fonctionne dès 1577. Durant la Renaissance, la ville continue à se développer. Le retour de la menace turque amène à reconstruire les fortifications.

C’est à Nagyszombat que le prince de Transylvanie Bethlen Gábor conclut un traité de paix, le 6 mai 1615, avec l’Empereur Rodolphe II, garantissant l’indépendance de la Transylvanie face à la Maison d’Autriche. Pourtant, en juillet 1621, l’armée transylvaine de János Bornemissza doit vaincre les assauts de l’armée impériale, menée par le commandant Miklós Pálffy, pour, quelques jours plus tard, être débarrassée de l’attaquant autrichien.

C’est à Nagyszombat aussi que naît, en 1635, l’une des premières universités du Royaume de Hongrie, créée par le Cardinal jésuite Péter Pázmány, avec une faculté des lettres ; puis, en 1667, une faculté de droit ; enfin, en 1769, une faculté de médecine. L’imprimerie se trouvait à côté de l’université, ainsi qu’une bibliothèque.

La ville de Nagyszombat était ainsi devenue, pour l’époque, un grand centre de rayonnement de la culture hongroise. La langue d’enseignement, à l’université, était le latin.

En 1777 cependant, l’université quittant Nagyszombat pour Buda (aujourd’hui, Université Loránd Eötvös de Budapest), puis l’archevêché retournant à Esztergom, Nagyszombat perd beaucoup de son importance comme centre culturel hongrois.

Au XIXe siècle sont ouverts l’hôpital (en 1824), puis le théâtre (1831). Les synagogues de Nagyszombat sont construites à cette époque, et la première voie ferrée hongroise y est construite en 1846, qui mène à Pozsony (Presbourg) – l’actuelle Bratislava. Les wagons sont initialement tirés par des chevaux ; à partir de 1892, le chemin de fer devient à vapeur. Cette liaison ferroviaire a permis un développement économique : raffinerie de sucre, brasserie de bière, usines. La ville sort de ses remparts, et les premiers faubourgs se construisent à partir de la fin du XIXe siècle.

Avec la réforme administrative de 1996, Trnava devient chef-lieu de région.

Source : Wikipédia.

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