La Tour des Vents à Athènes (Grèce).
La tour des Vents, appelée aussi horloge d’Andronicos, est une horloge hydraulique antique monumentale d’Athènes, située sur l’agora romaine. Elle est remarquable pour les vestiges du mécanisme de l’horloge, mais plus encore pour les figures en haut-relief des divinités des Vents qui ornent chacune de ses huit faces.
Sur la base des témoignages de Vitruve et Varron, cette tour octogonale est présumée avoir été construite au Ier siècle av. J.-C. par l’ingénieur Andronicus Cyrrhestès (originaire de Cyrrhus en Macédoine ou de Cyrrhus en Syrie). Cependant, elle a aussi pu précéder dans sa construction l’ensemble de l’agora romaine et remonterait alors au IIe siècle av. J.-C., du temps d’Attale III, son probable commanditaire. Elle était réputée pour être un lieu de rencontre entre les citoyens antiques et les prostituées.
Plus tard, à l’époque paléochrétienne, l’édifice fit office de baptistère ou d’église. Un témoignage du xve siècle mentionna le monument comme église, tandis que le voyageur Cyriaque d’Ancône y fit référence comme « temple d’Éole ». La tour servit également de tekke de derviches au cours de la période ottomane et un mihrab fut percé pour l’occasion. Au tournant du xviiie siècle, Lord Elgin tenta de faire transférer l’édifice en Angleterre mais le caractère sacré du lieu entraîna le refus des autorités locales.
La tour des Vents finit par être largement enfouie au cours du temps et ne fut dégagée qu’entre 1837 et 1845, lors de fouilles menées par la Société archéologique d’Athènes3. Entre 2014 et 2016, des travaux de restauration furent conduits par l’Éphorie des antiquités de la ville d’Athènes.