Nos personnages célèbres

Laurent de Médicis, homme d’état.

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Laurent de Médicis (en italien Lorenzo di Piero de’ Medici : « Laurent, fils de Pierre de Médicis »), surnommé Laurent le Magnifique (Lorenzo il Magnifico), né à Florence le 1er janvier 1449 et mort dans cette même ville le 8 avril 1492, est un homme d’État italien et le dirigeant de facto de  la République florentine durant la Renaissance italienne. Ses contemporains le surnommèrent le Magnifique1. Cette appellation fait référence au sens ancien du mot en français, « généreux, prodigue ». Il a été l’un des personnages les plus remarquables de son époque. Au-delà de ses talents de diplomate et d’homme politique, il a côtoyé un groupe de brillants érudits, d’artistes et de poètes et a également excellé dans des disciplines aussi variées que la joute, la chasse, la poésie, le maniement des armes ou l’athlétisme. Par cet éventail de talents, il constitue ainsi l’une des plus belles incarnations de l’idéal de l’Homme de la Renaissance. Sa vie coïncida avec la Première Renaissance des Arts et il disparut à l’apogée de la  puissance florentine.


Laurent de Médicis fit sa première apparition publique en mai 1454,  lorsqu’il fut présenté au fils du roi René, Jean d’Anjou, duc de Calabre et de Lorraine. En 1459, à l’occasion du séjour à Florence de Galeas-Maria Sforza, douze jeunes gens issus des plus grandes familles florentines défilèrent le long de la via Larga. Le dernier d’entre eux était Laurent monté sur un cheval blanc. Le lyrisme des chroniqueurs, qui le décrivent comme un garçon « à l‘air viril […] jeune par l’âge, et vieux par le savoir » (giovan di tempo e vecchio di sapere), trahit toute l‘espérance que l‘on met en lui.

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Tite-Live, historien.

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Tite-Live (en latin : Titus Livius), dit « Le Padouan », né en 59 av. J.-C. ou en 64 av. J.-C. et mort en l’an 17 dans sa ville natale de Padoue (Patavium en latin), est un historien de la Rome antique, auteur de la monumentale œuvre de l’Histoire romaine (Ab Urbe condita libri : AUC).


Le nom complet (tria nomina) de Tite-Live n’est pas connu. Son surnom (cognomen) n’a pas été conservé : seuls Titus, son prénom (praenomen), et Livius, son nom (nomen) ou gentilice (gentile nomen) ont été transmis. Quant à Patavinus (c’est-à-dire le Patavin ou le Padouan), il s’agit d’un sobriquet (agnomen). Sa situation familiale est inconnue bien qu’une de ses filles épousât Lucius Magius, orateur médiocre de l’avis de Sénèque l’Ancien.

Tite-Live est né au Ier siècle av. J.-C. à Patavium (Padoue), cité des Vénètes (actuelle Vénétie). Le lieu de cette naissance est attesté par son surnom Patavinus [« le Padouan »]. Son année de naissance est incertaine : il serait né en 59 av. J.-C. (695 AUC) d’après la Chronique de Jérôme de Stridon, ou en 64 av. J.-C. (690 AUC) si, comme le dit cet auteur, Tite-Live est né la même année que l’orateur Marcus Valerius Messalla Corvinus, dont la carrière politique connue permet de préciser la date de sa naissance. Cette incertitude peut s’expliquer par la confusion de lecture entre les consuls définissant l’année 64 av. J.-C., Caesar et Figulus, et ceux de 59 av. J.-C., César et Bibulus5. La date de naissance de 64 av. J.-C. a la préférence des historiens, car elle justifie mieux la fidélité de Tite-Live envers Pompée, mort en 48 av. J.-C., donc lorsque Tite-Live avait 16 ans.

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Paolo Sarpi, historien et scientifique.

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Pietro Paolo Sarpi, dit Fra Paolo, né le 14 août 1552 à Venise, mort le 15 janvier 1623 à Venise, est un historien, érudit, scientifique et patriote vénitien. Il est notamment l’auteur d’une histoire du concile de Trente.


Paolo Sarpi est né Pietro Sarpi à Venise, fils de Francesco di Pietro Sarpi, marchand d’origine frioulane, et d’Isabella Morelli. Il perdit son père quand il était enfant et fut accueilli chez son oncle maternel, un prêtre qui fit son éducation. En 1566, il entra dans le monastère vénitien des Servites de Marie, contre la volonté de son oncle qui voulait en faire un prêtre. Envoyé en 1567 à Mantoue pour participer au chapitre général de son ordre, il est nommé théologien du duc de Mantoue Guglielmo Gonzague, alors que l’évêque de la ville le recrute comme professeur de théologie. Il se rend à Milan en 1574 auprès de l’archevêque Charles Borromée, puis retourne en 1575 à Venise, dans le couvent de son ordre. Docteur en théologie de  l’université de Padoue en 1578, il devient prieur de la province vénitienne des Servites en 1579, puis procureur général de son ordre en 1585. Il réside alors à Rome (1585-1589), avant de retourner à Venise à la fin de son mandat.

À partir de 1606, il se porta défenseur de Venise dans ses démêlés avec le pape Paul V. La République entendait en effet soumettre le clergé au contrôle de la République. Ainsi, le 10 janvier 1604, le Sénat vénitien interdit-il la fondation d’hôpitaux religieux, de monastères, d’églises et autres lieux de cultes sans l’autorisation de la Seigneurie. Le 26 mars 1605, il interdit l’aliénation de biens possédés par des laïcs à des ecclésiastiques et limite les compétences des tribunaux ecclésiastiques. Le 10 décembre 1605, le pape exige l’abrogation des deux lois. Nommé théologien de la  République par le doge Leonardo Donà le 28 janvier 1606, Sarpi s’emploie à défendre la position de Venise par de nombreux écrits. Le pape Paul V frappe alors la république d’interdit, le 17 avril 1606. Les Jésuites, ainsi que les Capucins et les Théatins, sont expulsés de Venise le 9 mai 1606.

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