Louis-Auguste Blanqui, homme politique français.
Inlassable agitateur révolutionnaire de la monarchie à la IIIe République, Auguste Blanqui, dit l’Enfermé, a passé la moitié de sa vie en prison. Pour Jules Vallès, il est le « mathématicien froid de la révolte ».
L’ombre de Blanqui plane sur la Commune. Si son nom est celui de ceux qui n’en ont pas et représente un grand danger pour les versaillais, il en est le grand absent. Il est emprisonné le 17 mars 1871, la veille de l’insurrection. Il est alors en fuite, loin de Paris, malade, recherché pour sa participation aux émeutes du 31 octobre 1870 à Paris. Thiers se réjouit à l’annonce de son arrestation à Loulié (Lot) : « Enfin, nous tenons le plus scélérat de tous ! » Le lendemain Blanqui est conduit à l’hôpital de Figeac, le jour même où la Commune de Paris est proclamée. Il est transféré à la prison de Cahors, mis au secret au fort du Taureau, dans la baie de Morlaix (où il écrit le seul livre publié de son vivant, l’Éternité par les astres. Hypothèse astronomique), puis condamné à la perpétuité, avant d’être incarcéré à Clairvaux, sa dernière prison. Il n’a probablement rien su de la Semaine sanglante.