Le site archéologique de Tiddis (Algérie).

Tiddis appelée aussi Castellum Tidditanorum durant la période romaine, était une cité numide puis romaine qui dépendait de Cirta. Elle est située sur le territoire de l’actuelle commune de Beni Hamiden dans la wilaya de Constantine en Algérie.

Classé en 1992, le site est bien conservé. Tiddis est célèbre pour ses poteries dont le style est similaire aux poteries kabyles contemporaines. Le bourg est resté connu par son art, jusqu’à la période almohade.

Tiddis est située sur l’actuel lieu-dit El-Kheneg, entre Constantine et El Milia, sur un versant des gorges du Rhummel, à 30 km au nord-ouest de Constantine, dans la commune de Beni Hamiden. Réplique de Constantine en plus petit, par son site, la ville est en effet ,bâtie sur un site rocheux escarpé, bordé de falaises de trois côtés.


L’occupation humaine à Tiddis remonte à la préhistoire comme l’attestent des tumulus, des bazina, des dolmens et des céramiques modelées. L’un de ces vases porte la plus ancienne inscription libyque/berbère connue. On y a retrouvé notamment un bétyle.

C’est sur un site occupé par une ville ou un village berbère que les Romains ont fondé Castellum Tidditanorum. Il faisait partie des castella, petites villes fortifiées, chargées de défendre Cirta contre les incursions des montagnards berbères. Tiddis a été modifiée par les Romains et aménagée selon leur système d’urbanisation. Cette agglomération, établie sur un plateau, possédait une porte monumentale, un forum, des thermes, des installations industrielles (tanneries), et des bâtiments religieux dont un sanctuaire de Mithra daté du ive siècle av. J.-C.

De la période chrétienne, on a attesté les restes d’une chapelle chrétienne et de nombreuses inscriptions romaines1. Des châteaux d’eau et des citernes de toutes formes rappellent que la ville manquait de sources. Le Mausolée de Quintus Lollius Urbicus est édifié par Quintus Lollius Urbicus, natif de Tiddis et fils d’un propriétaire terrien berbère6 puis devenu préfet de Rome, a dédié aux cinq membres de sa famille.

À l’extérieur de la cité, se déroulait un marché périodique qui se tenaient tour à tour dans la région de Cirta à des jours différents dans les divers bourgs numides. Le bourg est occupé jusqu’à la période almohade, au XIIe siècle.

Les fouilles ont été dirigées par l’archéologue André Berthier qui s’est consacré (de 1940 à 1973) au dégagement et à l’étude exhaustive de cette cité.

La cité antique est bien conservée, le site a été classé en 1992. Il est aujourd’hui sous tutelle de l’Ogebc (Office de gestion et d’exploitation des biens culturels). Sur les 40 hectares que compte la cité antique, seuls 7 ha ont été fouillés et répertoriés, les fouilles ont permis la découverte de plusieurs vestiges de la ville romaine : des temples dédiés aux divinités, un forum, des voies dallées, des quartiers d’artisans, des thermes et des réservoirs d’eau. Des pièces du site sont exposées au musée national Cirta.

Les ruines se diviseraient en trois zones : le premier occupant le plateau, le second, le versant oriental, le troisième, le pied de la falaise. Le plateau est divisé en deux parties séparées par un mur partant du point le plus élevé appelé Ras El Dar. Seule la partie orientale du plateau a été construite. Schématiquement, plus l’on monte, plus l’on trouve des quartiers plus anciens de la ville.

Source : Wikipédia.

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