Maximilien de Bhétune, dit Sully
Aucun ministre français n'a laissé dans l'Histoire une meilleure impression que Sully, né Maximilien de Béthune. Issu d'une famille de petite noblesse, les barons de Rosny, c'est un élève studieux du collège de Bourgogne, à Paris, quand survient le massacre de la Saint-Barthélemy. De confession calviniste, il échappe à la mort en se cachant chez le principal du collège. Compagnon de jeunesse du futur Henri IV, Maximilien de Béthune met ses talents à son service sans jamais renoncer à sa foi protestante. Pendant les guerres de religion, il sert Henri dans les combats avec grand courage. Il se distingue à Cahors comme à Coutras, en 1587. Il est blessé à Ivry comme au siège de Chartres, en 1591. Cette fidélité n'exclut pas la franchise et il arrive à plusieurs reprises que les deux hommes se mettent en colère l'un contre l'autre et se brouillent. En 1593, Maximilien de Béthune, sans cesser de rester fidèle à sa foi calviniste, conseille à son ami d'y renoncer pour se faire enfin accepter de la majorité du peuple. Le mot qu'on lui prête : « Paris vaut bien une messe », est toutefois apocryphe. C'est ainsi que le roi se convertit le 25 juillet 1593 devant l'abbatiale…