Antoine Favray, peintre.

Antoine Favray, né le 8 septembre 1706 à Bagnolet et mort le 9 février 1798 à Malte, est un peintre français de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem et commandeur de l’Ordre.


Ses parents sont Claude Favray et Marie Millet son épouse, il a pour parrain Antoine de Fontaine, concierge du duc de Quintin. Celui-ci l’aidera peut-être dans sa carrière. On ne connait rien de sa jeunesse.

Antoine Favray accompagne à Rome en 1738, comme élève privé, Jean-François de Troy, qui vient d’être nommé directeur de l’académie de France. En 1739, il devient pensionnaire officiel de l’académie comme successeur de Jean-Charles Frontier. Il y exécute divers travaux de reproduction comme L’Incendie du Bourg de Raphaël, une fresque d’environ 10,60 m de largeur, qui est exposée dans la galerie d’Apollon du Louvre à Paris en 1741. Il réalise aussi des copies de maîtres tels que le Guerchin et Titien.

Son séjour terminé, il se rend à Malte en 1744. Il est reçu frère servant dans l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem le 23 janvier 1751. Il s’engage à payer son droit de passage en peignant trois lunettes de l’église conventuelle de la Valette. Comme il n’a pas prononcé ses vœux, il ne peut prétendre à une commanderie, mais il obtient une pension à prendre sur la commanderie de Saint-Étienne de Renneville. Une probable affaire de mœurs l’oblige à quitter Malte pour Constantinople, car il écrit dans une lettre à des Pennes qu’il espérait retourner en Couvent « lorsque devenu un meilleur moine » (11 février 1765). Plus tard, quand il s’installe définitivement à Malte, il obtient une seconde pension de Ximenes en 1775 de 150 livres sur la  commanderie de Lagny-le-sec, Rohan lui en octroie une troisième de 400 livres sur la commanderie d’Ivry-le-temple en 1777, une quatrième en 1781 sur la commanderie de Sommereux de 185 livres, et encore une cinquième sur la commanderie de la Magdeleine de Dijon de 200 livres en 1782. En 1783, il a 77 ans, et à cet âge, il peut alors faire sans scrupules son vœu de virginité, comme l’écrit le chevalier de Saint-Priest à Seystres-Caumont. Il prononce ses vœux le 8 août 1783 et obtient alors la commanderie de Valcanville qui était la première commanderie vacante réservée aux chapelains conventuels et dont le revenu s’élève à 7 118 livres. Trop âgé, il lui est permis d’affermer celle-ci en 1790.

Pour compenser la perte de sa commanderie pendant la Révolution, il est nommé à la charge d’argentier de l’Infirmerie sacrée en 1793, et confirmé dans cette charge en 1795 et 1797. Il meurt à l’âge de 92 ans, le 9 février 1798, quatre mois avant l’expulsion de l’Ordre de l’île de Malte.

Pendant son premier séjour à Malte, il peint plusieurs tableaux représentant des dames maltaises et a aussi des commandes pour les églises et  établissements religieux de l’île. Le grand maître Manoel Pinto da Fonseca (1741-1773) lui fait réaliser son portrait où Favray réussit à rendre la volonté qu’avait le grand maître d’apparaître en monarque plus qu’en chef d’un ordre religieux. Favray obtient ce résultat, grâce à la position du grand maître qui désigne de la main une couronne fermée, signe de royauté, et en utilisant en abondance la couleur pourpre.

Par la suite, il fera aussi les portraits officiels de ses deux successeurs, Francisco Ximenes de Texada (1773-1775) et Emmanuel de Rohan-Polduc (1775-1797). Le premier portrait met l’accent sur le côté religieux de Ximenes, celui de Rohan est très peu « officiel » : il est en mouvement pour monter sur son trône, les pages derrière lui ne lui prêtent nulle attention et discutent entre eux. Par la fenêtre, on voit le peuple de Malte, et un oranger qui rappelle que les oranges de Malte sont appréciées par toutes les cours d’Europe.

Favray accompagne l’équipage de la Couronne ottomane, bateau qui retourne à Constantinople. Ce navire, capturé par des esclaves chrétiens réfugiés à Malte, est racheté par le roi de France pour l’offrir au sultan en gage d’amitié. Il arrive à Constantinople le 19 janvier 1762, est bien reçu par Vergennes, ambassadeur de France, fait son portrait ainsi que celui de son épouse, peint de nombreuses scènes d’intérieur, ainsi que des paysages. Il semble s’être parfaitement intégré à la communauté française. Il restera huit ans avant de revenir à Malte où il arrive le 29 septembre 1771.

Source : Wikipédia.

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