Henry Fielding, dramaturge, poète et romancier.

Henry Fielding, né le 22 avril 1707 à Sharpham Park près de Glastonbury, dans le Somerset (Angleterre), et mort le 8 octobre 1754 à Lisbonne, est un dramaturge, poète, essayiste et romancier anglais.

Fielding fréquente le Collège d’Eton puis l’université de Leyde aux Pays-Bas comme étudiant en lettres. Pendant de longues années, il se consacre au théâtre et ses pièces font bientôt de lui l’un des dramaturges les plus célèbres de la capitale britannique. C’est seulement en 1741 qu’il entre en fiction avec Shamela, parodie du très populaire Paméla ou la Vertu récompensée (1740-1741) de Richardson, puis avec Joseph Andrews.

L’ironie est souveraine chez Fielding, en harmonie avec l’époque, l’âge d’or du genre. Ce style bien particulier, parfois appelé « oblique », vise autant l’auteur que son narrateur, ses lecteurs et ses personnages. Tous les  procédés techniques sont utilisés selon une savante rhétorique qu’appuie une solide érudition classique, encore que des erreurs de citations soient parfois commises, mais à dessein, pour mieux taquiner le lecteur inattentif quelques chapitres plus loin.

Il existe de multiples facettes à la personnalité de Fielding, à sa carrière, à son œuvre. Personnage important dans le Londres de la première moitié du xviiie siècle, tant par ses activités de magistrat que par ses publications, il n’a vécu que quarante-sept ans, a connu la misère et la gloire, le bonheur et le deuil, la calomnie et le panégyrique. Il a été attaqué,  vilipendé, censuré et encensé, mais il a vécu avec la certitude qu’il serait reconnu par la postérité en tant qu’écrivain, comme cela a été effectivement le cas : Walter Scott l’a appelé « le père du roman anglais » (« the father of the English novel ») et son meilleur livre, Tom Jones, figure parmi les chefs d’œuvre de la littérature britannique.

Fielding s’est constamment efforcé de renflouer ses finances. En 1749, il crée avec son frère le Universal Register Office, à la fois bureau de recrutement, agence immobilière, magasin d’antiquités et organisme de conseil en placements, qui trouve sa place au sein de l’éphémère The Covent-Garden Journal. Il n’a que quarante-trois ans, mais abattu par des deuils répétés, exténué par des tâches qui lui sont de plus en plus pénibles, miné par la goutte, l’asthme, la jaunisse et ce qu’on appelle alors la dropsie, sa santé s’est délabrée. Après le rude hiver de 1753, il décide de partir au soleil, transmet sa charge à son frère John et s’embarque le 26 juin 1754 pour Lisbonne. La traversée est rude, car il est quasi impotent, doit être hissé à bord avec un treuil et, à l’arrivée, descendu à terre de la même façon ; sa seule distraction aura été, outre la rédaction de la première partie de son récit du voyage, de réaliser pendant le voyage un portrait du commandant et de son épouse.

À Lisbonne, Fielding n’a plus de forces et s’éteint le 8 octobre 1754. Il repose au cimetière anglais. Son dernier opus, Le Journal d’un voyage de Londres à Lisbonne, chronique à la fois humoristique et pathétique racontant son odyssée maritime alors que son corps est en décomposition, paraît en 1755 à titre posthume.

Source : Wikipédia.

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