Julio Romero de Torres, peintre.

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Julio Romero de Torres est un peintre symboliste espagnol né le 9 novembre 1874 à Cordoue où il est mort le 10 mai 1930.


Fils du peintre cordouan Rafael Romero Barros, il étudie la musique et la peinture, et participe en 1896 aux travaux de restauration de la mosquée-cathédrale de Cordoue.

En 1906, son tableau Vividoras del amor, représentant un intérieur de maison close, est refusé par le jury de l’Exposition nationale des beaux-arts pour immoralité. Cela conduira Romero de Torres à se joindre à l’exposition des Peintres indépendants organisée l’année suivante au Círculo de Bellas Artes de Madrid, avec Darío de Regoyos, Santiago Rusiñol ou encore José Gutiérrez-Solana.

La majorité de son œuvre peint est consacré à des portraits sensuels et idéalisés de modèles féminins issus de divers milieux sociaux de Cordoue. Ces tableaux, d’un raffinement archaïque et vénéneux, dégagent une atmosphère étrange qui les rapprochent du préraphaélisme et du symbolisme, mouvements qu’il découvre lors de ses divers voyages en Europe.

Dans le polyptyque El poema de Córdoba (1914), les femmes figurent ainsi de manière allégorique les divers aspects de la ville : guerrière, baroque, gitane, juive, religieuse, romaine, chrétienne, torera.

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Alphonse X, roi de Castille.

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Alphonse X, dit « Alphonse le Sage » ou « Alphonse le Savant » (en espagnol : Alfonso el Sabio), né le 23 novembre 1221 à Tolède et mort le 4 avril 1284 à Séville, est un prince de la maison d’Ivrée, fils de Ferdinand III de Castille et de Béatrice de Souabe. Il fut roi de Castille et León de 1252 jusqu’à sa mort et, élu roi des Romains, également antiroi de Germanie de 1257 à 1273. Il est particulièrement connu pour sa « littérature », un ensemble de productions culturelles et scientifiques variées produites à sa demande par différents savants de son temps. Egalement compositeur important de la période médiévale, il a participé aux Cantigas de Santa Maria rédigés en galicien.


Né le 23 novembre 1221, à Tolède dans le palais de Galiana, Alphonse est le fils aîné du roi saint Ferdinand III (1199-1252), souverain de Castille (1217-1252) et de León (1230-1252), et de son épouse Béatrice (1205-1235), fille de Philippe de Souabe, roi des Romains (1198-1208), issue de la maison de Hohenstaufen.

Élevé dans le nord de la province de Burgos, il garda toujours une grande affection pour la vieille capitale wisigothique. À quinze ans, il est aux côtés de son père au siège de Cordoue, une avancée importante dans la conquête (Reconquista) de l’Andalousie ayant abouti à la fin des Almohades. Il épouse en 1249 la princesse Yolande d’Aragon, fille du roi d’Aragon, Jacques Ier le Conquérant.

Après le décès de son pére, le 30 mai 1252, il monte sur le trône de Castille, et se trouve très vite confronté à la tentation impériale1. Ses frères cadets Fadrique et Henri de Castille, qui acceptent mal son autorité, s’exilent. Le premier est exécuté à son retour en Espagne en 1277, le second, après avoir gouverné la ville de Rome, reste captif en Italie jusqu’en 1291.

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Juan Donoso Cortés, écrivain et homme politique.

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Juan Francisco María de la Salud Donoso Cortés y Fernández Canedo, premier marquis de Valdegamas, né le 6 mai 1809 à Valle de la Serena, près de Badajoz (Estrémadure), et mort le 3 mai 1853 à Paris, est un écrivain et homme politique espagnol. Il a développé une philosophie de l’histoire originale, pessimiste, providentialiste, et qui était devenue à la fin de sa vie une théologie de l’histoire ; elle mêle l’influence de Giambattista Vico et celle de plusieurs grands auteurs chrétiens, notamment saint Augustin et Bossuet1. Les historiens de la pensée politique le placent en général dans le courant contre-révolutionnaire, au côté d’Edmund Burke, Louis de Bonald, et surtout de Joseph de Maistre, duquel il est le plus proche.

En tant qu’homme politique, il a joué un rôle important dans l’Espagne des années 1830 et 1840 : il conseille et soutient la régente Marie-Christine des Deux-Siciles, même après son exil en France. Il appuie par la suite le général Narváez, qui correspond à son idéal de la dictature militaire pour temps de crise. De son vivant, Donoso Cortés était célèbre dans toute l’Europe pour ses talents d’orateur, qu’il mettait en œuvre dans les discours qu’il prononçait aux Cortes, souvent longs, où abondent les références à la religion et à l’histoire universelle. Aujourd’hui, il est surtout connu pour avoir influencé la pensée du juriste et philosophe du droit allemand Carl Schmitt, qui lui a consacré une étude.


Il écrit en 1834 les Considérations sur la diplomatie et son influence sur la situation politique et sociale de l’Europe, de la Révolution de juillet au traité de la Quadruple alliance. Il y expose son admiration pour la Constitution de 1812, et se montre partisan d’un gouvernement « au nom de l’intelligence ». Visiblement inspiré par la lecture de certains doctrinaires français comme Royer-Collard, il fonde le principe de la légitimité du souverain non pas sur son élection par le peuple, mais sur la conformité de ses actes avec la justice.

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