Pont de la guillotière, à Lyon.
Ce pont est l’une des grandes affaires urbanistiques du XIIIe siècle lyonnais. Entamé à la fin du XIIe siècle, le chantier est financé par des dons, des legs et des offrandes faites à la chapelle édifiée à l’extrémité du pont sur la rive gauche. Achevé en 1183, le premier pont en bois s’effondre sous le passage des croisés en 1190. Reconstruit en partie en pierre et en partie en bois, il subit tout le long du siècle de nombreux dégâts et sa construction n’est réellement achevée qu’au début du XIVe siècle.
Le , le pont est le lieu d’une tragédie, appelée « bousculade du pont de la Guillotière » ou « tumulte du pont du Rhosne ». La vogue de saint Denis à Bron génère un fort flux sur le pont, qui a l’époque à Lyon était le seul pour traverser le Rhône et fermait la nuit, un accrochage entre le carrosse de Catherine de Servient et un charroi bloque le passage sur le pont. La foule s’écrase contre cet obstacle. On dénombre 241 victimes, dont 25 noyés et 216 personnes mortes écrasées contre la barricade.