Jean-Michel Othoniel, sculpteur.

Jean-Michel Othoniel est un artiste sculpteur, né en 1964 à Saint-Étienne, en France. Il vit et travaille à Paris.

Il est élu membre de l’Académie des beaux-arts le 14 novembre 2018 au fauteuil n°5 en remplacement d’Eugène Dodeigne (1923-2015).


Né en 1964, il est diplômé de l’École nationale supérieure d’arts de Cergy-Pontoise en 1988. Sa notoriété commence par ses œuvres exposées à la DOCUMENTA (13) de Cassel en 1992, des sculptures en soufre. Il privilégie les matériaux aux propriétés réversibles, par goût pour les métamorphoses, sublimations et transmutations.

En 1992, lors d’un voyage sur les îles éoliennes pour voir du soufre natif, un volcanologue lui explique l’obsidienne, le verre naturel des volcans en lui précisant que celui qui arriverait à faire fondre de la pierre ponce en obtiendrait de l’obsidienne. Revenu en France, Jean-Michel Othoniel coopère avec le CIRVA (Centre international de recherche sur le verre et les arts plastiques) pendant deux années de recherches.

À partir de 1993, il introduit le verre dans son travail et en expérimente les propriétés ; transformations, mutations de la matière et passages d’un état à un autre font écho à un autre rite fondamental dans l’œuvre de l’artiste, celui du voyage et du souvenir. Il participe en 1994 à l’exposition « Féminin/Masculin » au Centre Pompidou. En 1996, la villa Médicis à Rome l’accueille en tant qu’artiste pensionnaire.

En 1997, il crée Le Collier Cicatrice, petit collier de verre rouge qu’il offre à qui veut le porter avec fierté. En 1996, il suspend des colliers de géants dans les bambous du jardin de la villa Médicis, puis aux arbres du jardin vénitien de la collection Peggy Guggenheim (1997), ainsi qu’à l’Alhambra et au Généralife, à Grenade (1999).

En 2000, un siècle après Hector Guimard, Jean-Michel Othoniel transforme, dans le cadre de sa première commande publique, la station de métro parisienne, Palais Royal-Musée du Louvre, en Kiosque des Noctambules ; deux couronnes de verre et d’aluminium dissimulent un banc destiné aux rencontres fortuites dans la ville.

À l’occasion de l’exposition « Crystal Palace » à la Fondation Cartier pour l’art contemporain à Paris en 2003 et au musée d’art contemporain de North Miami en 2004, il fait réaliser à Venise et au Centre international de recherche sur le verre et les arts plastiques de Marseille (CIRVA) des formes de verre soufflé, destinées à devenir d’énigmatiques sculptures, entre bijoux, architectures et objets érotiques.

Fin 2004, Le Petit Théâtre de Peau d’Âne est présenté sur la scène du Théâtre de la Ville de Rochefort puis au théâtre du Châtelet à Paris. C’est une installation composée de quatre dressoirs de bois laqué, de trente-cinq maquettes en verre filé, d’autant de globes et d’énormes vertugadins brodés d’or et de paillettes. L’artiste, qui a retrouvé dans la maison de Pierre Loti les petites marionnettes fragiles de l’enfance du célèbre écrivain français, leur offre ici son œuvre comme décor.

Jean-Michel Othoniel, carte maximum, Paris, 11/02/2011.

La même année, Othoniel investit les salles mésopotamiennes du musée du Louvre dans le cadre de l’exposition « Contrepoint ». Ses sculptures monumentales de verre et d’aluminium, réalisées spécialement pour l’histoire des lieux, prennent là une dimension calme et intemporelle. La grande Rivière Blanche aux perles constellées de pointes de seins a été acquise par le musée d’art moderne de la ville de Paris en 2004. À l’occasion de Art Unlimited 2005, il expose Le Bateau de larmes dans le bassin situé devant l’entrée de Art Basel. L’artiste, dont le travail lie souvent l’intime au politique, a récupéré et utilisé une barque abandonnée par des boat-people cubains sur les plages de Miami. Une couronne, des chaînes et des colliers, tous de verre coloré, se transforment en leurs extrémités en d’énormes larmes de cristal limpide.

En 2006, il propose Peggy’s Necklace, un monumental collier de verre bleu sur la façade de la collection Peggy Guggenheim à Venise. Puis en 2008 et 2009, il expose à la galerie Perrotin à Paris, chez Sikkema Jenkins & Co à New York ainsi qu’à la galerie Karsten Greve de Cologne et Saint-Moritz.

« My Way », la première rétrospective qui lui est consacrée, est présentée en 2011 au Centre Pompidou à Paris et au Plateau / Samsung Museum of Art à Séoul, puis en 2012 au musée d’art contemporain de Hara à Tokyo, au Macao Museum of Art à Macao et enfin au Brooklyn Museum à New York.

En 2012, une invitation du musée Delacroix à Paris lui permet de dialoguer avec ce lieu chargé d’histoire à travers une série de sculptures inspirées de l’architecture des fleurs et de planches de son Herbier Merveilleux. Au printemps 2013, le Mori Art Museum de Tokyo lui commande, pour son 10e anniversaire, Kin no Kokoro, une œuvre monumentale installée de façon pérenne dans le jardin japonais Mohri Garden.

Pour l’aménagement des Rives de Saône, l’artiste a imaginé sur l’ancienne écluse de Caluire un belvédère constitué de perles de verre coloré qui répond à des lanternes installées sur l’île Barbe. L’œuvre a été inaugurée en septembre 2013.

Dans le cadre d’une nouvelle commande publique, il investit le parvis de l’hôtel-Dieu du Puy-en-Velay en 2014 et crée une sculpture monumentale, conçue spécifiquement pour ce lieu, Le Cœur de l’hôtel-Dieu. En mars 2015, Jean-Michel Othoniel inaugure « Secret Flower Sculptures » au musée Isabella Stewart Gardner, à Boston. Cette exposition voyage ensuite, à l’automne, à San Francisco. En mai 2015 à Versailles, l’artiste dévoile Les Belles Danses, trois sculptures fontaines installées sur les bassins du nouveau bosquet du Théâtre d’Eau réaménagé par le paysagiste Louis Benech. Il édifie également 114 sculptures de perles noires sur un lagon, devant le Nouveau Musée national du Qatar.

Voir aussi cette vidéo :

Sources : Wikipédia, YouTube.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.